CHAPITRE I : L'enfance

« Vous savez quand vous êtes tout petit, vous avez un idéal, quelque chose que vous voulez tellement fort, un rêve, un but.. moi, je voulais juste que tu sois avec moi. »

« Ton papa il fait quoi dans la vie ? » me demanda une petite fille dans la cour de récré, je devais avoir quatre ans. Je la regardais avec des yeux qui brillait, parce que mon papa, c'était mon héros. « Mon papa il est medecin, et ton papa ? » la petite fille avait exactement les même yeux que moi j'ai eus quelques secondes auparavant. « Mon papa, il est électricien et ma maman, elle travaille dans un restaurant. » quand elle parla de sa mère, je baissais la tête, doucement. « Bah moi ma maman elle est partie au ciel.. » elle me regarda choquée.

Je n'ai jamais eu de mère, parce qu'une mère on en a qu'une. J'ai eu deux belle-mère quand j'étais petite mais pas ma maman, parce que ma maman, elle est morte quand j'avais un an. Elle a du se battre contre une leucémie foudroyante en quelques mois, c'était fini. Mon père a fait le maximum pour la sauver, il a mis tout en place, mais elle a gagné très vite du terrain, il ne s'en ai jamais remis. Il a sans doute aimé d'autre femmes, mais personne n'a pris sa place. Je l'ai souvent vu au plus bas, les larmes aux yeux quand il me regardait. C'est horrible parce qu'on voyait toute sa souffrance, à chaque fois je venais dans ses bras et on restait des heures comme ça. Il a toujours tout sacrifié pour moi, sauf son travail parce que c'était sa passion, avoir un bistouri, c'est toujours mon héros, il le restera pour toujours, on a toujours rigolé, je lui ai toujours tout confié. Je voulais devenir un brillant chirurgien, comme lui parce que quand il me parlait de son métier, je voyais ces yeux remplis de bonheur, il aime sauver des gens. Je faisais tout pour le rendre heureux et j'ai toujours énormément bossé pour avoir ce que je voulais, mais la seule chose que j'ai voulu tout au long de longues années, c'est-à-dire, avoir ma maman avec moi, personne ne pouvait rien faire. Je voulais vraiment la connaître.

CHAPITRE 2 : L'adolescence
« Papa, tu resteras toujours mon héros malgré nos petites disputes »

Cela a été dure, mon père travaillait de plus en plus et je pétais un câble. Je pensais qu'il m'aimait moins, hors, il avait pas mal de patient. Je continuais les études et la médecine commençait à me passionner. Telle père, telle fille non ? Mais c'est aussi à cette époque là où j'ai eu des petits amis. Je n'étais pas l'intello coincée. Je sortais, j'ai des potes, la première à rigoler mais j'étais sérieuse en cours. Deux personnalités totalement opposés, personne ne me connaissait. C'était un peu ça l’intérêt. Et tout le monde me pensait complètement coincé mais à chaque fois, il voyait que je rigolais.

« Jazmin, ça te dit de faire un truc avec ton vieux père ? » pour une fois mon père a réussi à avoir une journée. « Euh.. Non ! » il me regarde, complètement largué. Je lui fait un bisous en disant « Je rigole papa ! » il me sourit « Que direz-tu d'un Just Dance suivi d'une partie de Baseball sur la Wii ? » forcément, mon papa pour se pardonner m'acheter toute la pointe de la technologie. « Allez va-y ! Je vais t'éclater ! » il me regarde avec un air de compétiteur. « C'est ça petite, montre ce que tu as dans le ventre ! » On commença à danser, je l'ai battu. « Oh yeaah ! J'ai plus la forme que toi ! T'as vu ça, 10 894 contre 9 201 ! » il me regarde avec cet air de cause toujours. On se met alors à jouer au Baseball et là, c'est lui qui m'a eut. « Alors tu disais quoi la môme ? » je fis le même air qu'il m'a fait tout a l'heure. « On se fait une pizza ? » on se frappe dans la main. « Ca marche ! » il prends le téléphone en disant « Va te doucher avec une douche bien froide, celle de la défaite HA !.. Allo, non c'est pas à vous que je disais ça mais à ma fille.. » je me mis à exploser rire et je montais à l'étage.

Mon père et moi sommes très complices même s'il travaille énormément, dans tous les cas les plus durs de mon existence, il a été présent. C'est l'homme de ma vie. Il ne m'a jamais délaissé malgré son travail. Quand j'étais malade, il faisait tout pour bosser la journée, les 19h d'affilés, il faisait tout pour ne pas les faire. On a eu des prises de têtes qui n'ont jamais duré bien longtemps parce qu'à chaque fois on se tombe dans les bras. Toutes ces années rien n'a changé, bien a au contraire. Il a toujours été là et je l'en remercie. Il était vraiment fière que je marche sur ses traces. Je me rappelle que la plupart de nos journées, on finissait devant la télé, avec de gros hamburger de fast food et des frites avec du coca, c'était complètement normal et je me rappelle aussi la fois où j'avais 16 ans et je lui ai annoncé que je voulais marcher sur ses traces.

« Je veux devenir chirurgienne, en pédiatrie, j'adore les enfants Pa', je veux marcher sur tes traces ! Enfin je les suis un peu mais sans le faire ! » il me regarde en riant. Je ne comprenais pas « Pourquoi tu rigoles ? » il continue de rire en disant « J'ai cru que t'allais m'annoncer que t'étais lesbiennes alors j'ai eu peur ! » j'avais envie de lui faire peur. Je le regarde en disant avec un sourire gêné « Bah t'as percé à jour mon secret ! » il s'arrêta de rire et il s’inquiéta « Quoi ? T'es lesbienne ? » il commença a tousser et je baisser progressivement la tête, avant de le regarder en disant « Je t'ai eu papa ! Avoue, je suis la meilleure ! » il commença à rire ironiquement « Très drôle ! » je me mis à exploser de rire, j'avais garder un sérieux à toute épreuve depuis un sacré bout de temps « T'aurais du voir ta tête, c'était.. vraiment.. géniale ! » il me fit un bisous sur la joue en disant « T'as de la chance d'être ma fille, bon je file nous chercher à manger, je reviens ! » Ahlala on en a eu des bons souvenirs lui et moi.

CHAPITRE 3 : Je suis maman
« Tu es ma plus belle réussite, mon rayon de soleil, tu es tout pour moi.. mon bébé ! »

« Regardez comment elle est belle ! » j'étais heureuse, mon père me tenait la main et il pleurait de joie bien sûr. Il la pris et il coupa le cordon ombilical. « Sa me rappelle ta naissance ! » me dit-il. « Ta fille elle est magnifique Jazmin. » me souffla-t-il puis il me déposa un baiser. On me posa ma fille, le fruit de mes entrailles, quand je l'ai regardé, j'ai oublié toutes ces heures de souffrance. La sage femme se plaça à côté de moi. « Elle s'appelle comment votre louloute ? » je la regardais et un sourire radieux se posa sur mes lèvres, je levais les yeux quelques secondes vers la sage femme pour lui dire « Kayleigh ! » elle sourit, elle me laissa encore quelques minutes avec mon bébé. Je savais qu'elle avait changé ma vie.

Kayleigh, elle a illuminé ma vie. Je ne pourrais pas vous dire comment, mais dès que je l'ai vu. Je l'ai tout de suite aimé et je sais que cette petite fille peut accomplir de grandes choses dans sa vie, elle a un sourire à tomber. Son père, on a passé une nuit ensemble, il s'appelle Yoann, Yoann Sawyer, c'est tout ce que je sais de lui. Il avait 16 ans quand j'ai couché avec lui, j'en avais 18. Je l'ai retrouvé il y a un an, je lui ai appris que nous avons un enfant ensemble, on s'engueule souvent parce qu'il m'en veut de ne pas lui avoir dit avant, il n'a pas compris que je le faisais pour son intérêt, à 16 ans, avoir un enfant, c'est trop jeune. J'ai pas vraiment mesurer les conséquences mais j'avais décidé de ne rien lui dire pour ne pas lui gâcher sa vie. A la base, je ne voulais pas d'enfant mais la vie en a décidé autrement alors bah je fais avec et je ne regrette pas mon choix de vie. Mon père m'aide beaucoup, il est venu s'installer à New-York pour être plus près de sa fille et de sa petite fille. Moi, j'habite dans un des plus beaux quartiers malgré mon métier d'infirmière. Grâce à mon père et à son métier, le compte qu'il m'a fait depuis que je suis toute petite, je suis largement à l'abris du besoin. J'ai continué un peu mes études, je suis infirmière, je bosse dans l'hôpital de New-York. Je suis présente pour ma fille, quand je ne travaille pas, je le passe exclusivement avec elle. Je ne veux pas qu'elle se sente délaisser. Je vois aussi mes amis et je suis prêt à tout pour eux. J'adore faire du shopping, sortir de temps pour décompresser. Enfaites quand j'étais ado, je ne pensais pas que j'en arriverais là, je me voyais encore étudiante en médecine, mais cette vie là, avec ma fille, mon père et mes amis, elle me plait.