save me from this darkness

En un mois, la petite winnie avait parcouru un grand chemin. Elle avait élargie le cercle de personnes à qui elle acceptait de parler. Il y avait bien évidement Louys, l'infirmier qui s'était occupée d'elle à son réveil et qui avait immédiatement réussit à gagner sa confiance, mais depuis un peu plus d'une semaine elle parvenait aussi à communiquer au Docteur Zola, le psychiatre qui la suivait, ainsi que le pédiatre chargé de son dossier. Trois personnes, sur tout le personnel hospitalier qu'elle côtoyait, c'était peu, mais c'était déjà mieux que le mutisme complet dans lequel elle s'était enfermé pendant plusieurs jours après être sorti du coma. La fillette n'avait cependant toujours pas réussi à s'intégrer aux autres enfants du service pédiatrique, elle jouait parfois avec eux, allait même parfois leur faire des câlins lorsqu'il semblait triste, mais elle ne communiquait pas avec eux, elle ne leur parlait pas. Généralement, elle préférait s'isoler dans la salle de garde des infirmières et elle dessinait pendant des heures, ou elle jouait avec un rubicube. Les infirmières s'étaient toutes attachées à la fillette, la plupart des enfants hospitalisés avaient leur famille, leur parent pour les soutenir, winnie n'avait pas cette chance, sa seule famille vivante était son père, maintenant derrière les barreaux, alors le personnel hospitalier qui l'entourait faisait tout pour qu'elle se sente moins seule. Son état psychologique évoluait anarchiquement, parfois elle semblait s'ouvrir plus vers les autres, et parfois, elle sombrait de plus belle. Ces deux derniers jours avaient été particulièrement difficile, ses troubles de l'alimentation l'avaient obligé à se refaire perfuser pour s'alimenter, et même s'hydrater. Son corps rejetait toute nourriture, quand elle acceptait déjà de l'avaler. Ses joues étaient creuses, elle ne reprenait pas de poids depuis son arrivée, ce qui inquiétait ses médecins. Elle s'était refermée comme une huitre devant son psychiatre et son pédiatre, le psychiatre avait supposé que c'était à cause de la police qui était venu l'interroger pour les besoins du procès de son père. Elle n'avait plus dormis depuis qu'ils avaient débarqué brutalement dans sa chambre, sans qu'on lui explique pourquoi. Son pédiatre avait d'ailleurs exprimé son mécontentement, et avait vite-fait renvoyé la police. Mais le mal était fait, elle avait été effrayé, effrayé d'être emmené par les policiers, effrayé de devoir revoir son père, effrayé de ces hommes en uniforme. Elle était morte de fatigue, et translucide par le manque de nourriture, mais elle n'arrivait pas à fermer l'oeil, ses terreurs nocturnes étant de plus en plus violente. Elle avait l'impression de décevoir tout le monde lorsque son état chutait de cette façon, mais c'était plus fort qu'elle, elle se battait contre elle-même, contre ses démons et contre son traumatisme. En huit ans, elle avait subit d'innombrables formes de tortures, certaines sévices étaient même à peine croyable. C'était déjà un miracle que malgré tout ça, elle reste une petite fille souriante. Si on occulte les traces de maltraitance sur son corps, et son état physique déplorable, on pourrait oublier qu'elle a été battu dura huit longues années, chaque jour de sa vie. En effet, Winnie était une enfant souriante, calme, et incroyablement mature. Elle avait juste besoin qu'on l'aide à oublier son passé, au lieu de lui demander des détails, tout le monde voulait savoir, les policiers, l'assistante sociale, ils voulaient tous savoir, mais elle n'avait pas envie de se rappeler.
Aujourd'hui était un particulier, quelques enfants du service pédiatrique avaient l'opportunité de sortir des murs aseptisés de l'hôpital, et Winnie faisait parti de ces enfants. Louys vint tôt ce matin dans sa chambre, pour lui expliquer le déroulement de la journée. Elle allait assister à un match de hockey entre deux lycées différents, ce match était organisé dans le but de récolter des fonds pour améliorer les conditions de vie des enfants hospitalisés, leur offrir de nouveau jouer, ou des machines plus performantes pour les soigner, c'était ce que lui avait expliquer le jeune infirmier. Évidemment, Winnie s'inquiéta de savoir si Louys allait l'accompagner, malheureusement il en faisait pas parti de l'équation, et devait rester à l'hôpital pour travailler. La fillette avoua alors qu'elle n'avait pas très envie d'y aller, elle avait peur du monde extérieur, depuis son admission elle n'était pas sortie, et cette idée l'effrayait. Son subconscient assimilait l'extérieur de l'hôpital à un endroit hostile, où elle pouvait croiser son père. L'infirmier lui expliqua alors qu'elle ne craignait rien, et lui promis que du personnel hospitalier allait rester avec eux toute la journée. Et pour lui faire oublier son angoisse, Louys lui déclara avoir une surprise pour elle, et lui offrit un maillot de hockey à l'effigie du lycée qu'ils allaient supporter. Le maillot était trop grand pour le toute petit corps de la fillette, et lui arrivait au genoux, mais le cadeau la ravit, et elle décida de le porter pour toute la journée qu'elle allait affronter. Le jeune homme lui expliqua ensuite qu'elle ne pouvait pas partir en restant perfusée, c'était trop compliqué, alors il fallait qu'elle promette de manger au moins une pomme, et de boire de l'eau durant la journée. Winnie lui fit la promesse qu'il attendait, soudainement excitée à l'idée de voir le match de hockey. Elle retrouva les autres enfants, on leur fit les marques aux couleurs du lycée qu'ils supportaient, il y avait même quelques tatouages éphémères, exactement comme pour les matchs des adultes. L'heure du départ arriva rapidement, un mini-bus emmena les enfants jusqu'à la patinoire où se déroulait le match. Winnie avait empoigné son doudou, et suivant sagement les encadrants, sans dire un mot. Elle s'installa sur les gradins, ils était dans des tribunes éloignées des autres supporters, pour des raisons de sécurité. Sa place lui permettait de tout voir. Le match débuta, au fil des minutes, elle occulta la foule autour d'elle qui l'angoissait tant, et ce concentra seulement sur l'équipe qui jouait pour eux. Elle avait l'air concentré, obnubilé par le palet qui glissait sur la glace. La petite admirait ces garçons qui glissaient si vite sur la glace, la violence du jeu ne sembla pas la perturbé, non tout ce qu'elle voyait, c'est le palet, qui entrait dans les buts. Au premier but elle se contenta d'applaudir, mais plus les buts défilaient, plus son enthousiasme grandissait. À la fin, elle sautait littéralement, criant sa joie comme les autres. Les médecins ne l'avaient jamais vu aussi heureuse. Les trois tiers-temps achevé, le match donnait le lycée qu'ils supportaient gagnant, même si le résultat restait serré. C'était l'effusion dans les tribunes, même Winnie y participait, applaudissent joyeusement.
La fin du match sonnée, les spectateurs évacuèrent peu à peu les gradins, mais les enfants hospitalisés et les joueurs de l'équipe vainqueur restèrent. Les encadrants des enfants leur expliquèrent qu'après leur lunch, les lycéens apprendraient à patiner aux enfants qui le souhaitaient. La plupart des enfants furent enchanter de la nouvelle, Winnie aussi, elle voulait savoir comment ces garçons faisaient! Elle était curieuse d'apprendre. Mais avant ça, elle allait devoir se plier à un règle qu'elle n'aimait pas beaucoup: c'était l'heure de manger. Elle sortie de son sac la pomme qu'elle avait promise de manger. Les autres enfants formaient différents groupes, la plupart se connaissaient entre-eux, les lycéens venait à leur rencontre, entre leur paquet de chips et leur sandwich. Winnie préféra rester un peu à l'écart, elle avait déjà fait beaucoup d'effort pour la matinée. Elle s'assit en tailleurs à même le sol, s'adossant à la partie qui séparait les gradins de la patinoire. Elle joua avec sa pomme, et son doudou, sans pour autant croquer dedans. Pendant une demie-heure elle resta seule, assise, jouant avec le fruit qu'elle n'arrivait pas à manger. Leurs encadrants annoncèrent qu'il était temps, pour ceux qui voulaient, de chausser des patins. Winnie remis sa pomme dans son sac, espérant que personne ne l'avait vu, avant de se lever, d'empoigner son sac et son doudou, pour se rapprocher du groupe. Elle regarda les plus téméraires enfiler les patins, et se lancer sur la glace, finalement, ils y étaient tous allé. Les lycéens les tenaient pas la main, et leur expliquait comment avancer. Beaucoup faisait des chutes, mais ça n'avait pas l'air de leur faire mal. Winnie était non seulement la plus timide, mais aussi la plus jeune, et elle n'avait pas envie d'embêter les autres, pourtant elle avait très envie d'enfiler la dernière paire de patin et d'aller apprendre avec les autres, mais elle avait peur de ne pas y arriver. Alors elle se contenta de rester assise sur un banc, regardant attentivement les autres, elle était très observatrice, rien ne lui échappait. Mais elle préférait ne pas essayer, ne pas tenter. Elle voulait rester transparente, depuis le début de son hospitalisation, elle montrait le besoin, l'envie de disparaître. Et son comportement trahissait cette envie, elle se faisait le plus invisible possible, personne ne s'intéressait à elle, et c'est exactement ce qu'elle voulait. Son père lui avait assez répété à quel point son existence était insignifiante et inutile, elle n'avait plus confiance en elle, et était certaine d'être un poids pour tout le monde, même son refus de manger était expliqué par son envie de disparaître. Elle était maigre, chétive, petite, insignifiante. Pourtant ça ne semblait pas la gêner, elle avait vraiment l'air très concentré sur chaque faits et gestes de ses camarades, guidés par les lycéens. Elle pensait qu'elle ne serait jamais capable de faire ce qu'ils faisaient, ça semblait magique, il glissait sur la glace, tournait et se retournait encore, elle était émerveillée, serrant contre elle son doudou, ses petits yeux brillants d'admiration.

i will save you form this darkness

AVEC WINNIE

C'était une journée très spéciale, comme il faisait partie de l'équipe de hockey de son lycée on leur avait demandé de participer et c'était avec joie que l'équipe avec acceptée, après tout qui pourrait refuser de jouer pour une bonne cause ? En plus on manquait une journée de cours pour aller jouer. Le matin, il avait pris un bon petit déjeuner et attendu que son père soit parti pour aller se changer, il faisait très attention, il ne voulait surtout pas que son père voie ce qu'il lui faisait. Jaymie se sentait obligé, il ressentait le besoin de protéger son père et l'empêcher de voir que lorsqu'il est saoul celui-ci le bat, parfois jusqu'au sang. C'est pourquoi une fois son père parti il s'était rendu à sa chambre pour enfiler une paire de jeans et un t-shirt avec la veste à l'effigie de l'équipe de hockey du lycée. Il prit son sac, ce lourd sac qui contenait tout son équipement et il prit son bâton de hockey pour sortir de la maison et se rendre à la patinoire. Il détestait les voitures, mais il avait pas le choix, son ami venait le chercher, son ami avait son permis, mais Jaymie lui ne voulait pas passer l'examen pour avoir son permis, il voulait pas se retrouver au volant, pas après avoir vu sa mère mourir dans un accident de voiture. Il est crispé lorsqu'il est en voiture et ne parle pas, son ami commence à avoir l'habitude et ne lui pose pas de questions.

Une fois arrivée à la patinoire, il avait enfilé son équipement dans les vestiaires de son équipe, tout le monde s'habillait, parlait, ça riait, c'était une ambiance qu'il aimait beaucoup. Certains parlaient des cours qu'ils étaient en train de manquer, s'amusant du fait qu'eux étaient ici et les autres étaient pris à écouter un professeur ennuyant et faire des exercices de mathématiques ou d'autres cours. Une fois tout le monde habillé, l'équipe pris la direction de la patinoire pour un bon échauffement avant le début du match, quelques tours de la patinoire et quelques minutes plus tard les deux équipes se placèrent pour commencer le match. Un match amical que l'équipe de Jaymie gagna facilement, faut dire que c'était une très bonne équipe. Après le match, on était allé se changer, la suite se ferait avec nos vêtements de tous les jours, faut dire qu'on avait eu chaud dans notre équipement et que ça restait plus facile d'aider les enfants sans avoir toutes ses protections.

Il alla manger avec le reste de son équipe, certains enfants étaient venus les voir pour poser des questions et manger avec eux, c'était adorable, Jay a toujours aimé les enfants, il aurait bien aimé avoir un petit frère ou une petite sœur, mais ses parents ne voulaient qu'un enfant et puis sa mère est morte et son père s'est jamais remarié. Après avoir mangé, les joueurs avaient enfilé leurs patins de nouveau, les enfants se trouvèrent tous un joueur avec qui se pratiquer, Jaymie regardait autour de lui afin de voir si un enfant avait besoin d'aide quand il aperçut une petite fille assis sur un banc toute seule qui semblait regarder les autres avec envie, mais n'osait pas aller sur la patinoire. C'est pourquoi il décida d'aller la rejoindre patinant jusqu'à celle-ci arrivé à sa hauteur il s'accroupit pour être à sa hauteur et lui fit un sourire : « Salut toi, moi c'est Jaymie, tu veux que je t'aide à mettre tes patins ? Tu veux venir patiner avec moi ? Si tu as peur de tomber, je vais te tenir les matins. » Il prit les patins qui étaient à côté d'elle, mais attendit la réponse de celle-ci afin de l'aider à mettre les patins si elle acceptait sa proposition. Elle avait quelque chose de différent, elle lui faisait un peu penser à lui après la mort de sa mère ou encore les premières fois quand son père était saoul et le battait, maintenant il prenait les coups sans rien dire, il s'était forgé une carapace en se disant qu'il les méritait. Il ne voulait pas se montrer trop insistant, il ne voulait pas la forcer, seulement lui offrir une chance de faire comme les autres et de s'amuser plutôt que de seulement regarder les autres s'amuser. : « Comment tu t'appelles ? » Il ne savait pas ce qu'elle avait, ce qu'elle avait pu vivre, mais elle semblait avoir un lourd passé, elle était si maigre, si petite, elle nous donnait envie de la protéger, en tous cas c'est ce que Jaymie ressentait, il voulait protéger cette petite et la faire sourire.

Il était loin de se douter que les deux avaient vécu quelque choses de semblable, qu'elle s'était fait battre comme lui se fait battre quand son père est saoul depuis la mort de sa mère soit depuis ses dix ans. Seulement, ce n'est pas comparable, il a connu ce que c'est d'avoir un père aimant, son père l'est d'ailleurs quand il est pas saoul, il était plus vieux qu'elle, plus apte à résister et tenir le coup face à la violence de son père. Un enfant ne devrait jamais avoir à vivre ça, peut importe son âge et son sexe.

save me from this darkness

Winnie avait vécu des choses atroces pour son âge, aucun enfant ne mérite d'être élevé dans la peur et la violence. Son quotidien n'était que coups et punitions, quoi qu'elle fasse. Elle essayait toujours de faire de son mieux, ce qu'elle voulait c'est rendre son père fier d'elle, mais jamais rien ne le satisfaisait. Elle cherchait la reconnaissance dans le regard de son paternel mais tout ce qu'elle y trouvait était de la méchanceté, de la haine, et du dégout. Comment pouvait-on détester à ce point son propre enfant? Le moindre pas de travers, le moindre bruit était prétexte à la maltraiter. Parfois le simple fait qu'elle soit dans la même pièce que lui le mettait dans une rage folle. Elle n'avait connu que la méchanceté de cet homme qu'elle a dû affronter seule après la mort de sa mère dans un accident de voiture. De son vivant, elle avait toujours essayer de protéger Winnie du mieux qu'elle pouvait, suppliant son mari de la frapper plutôt que de s'en prendre à leur enfant, mais souvent les conjurations de la jeune mère ne suffisait pas à protéger la petite. Quand un accident de voiture ôta la vie à madame Baker, Winnie ne fut pas triste, au contraire elle était soulagée pour sa maman, elle s'était persuadée qu'à présent elle reposait en paix, dans un endroit où personne ne pouvait lui faire de mal. C'était insupportable pour la fillette de voir sa mère souffrir, hurler de douleur à chaque accès de colère de son père, alors la savoir dans un endroit loin la rassurait, avant elle demandait à son psychiatre si elle pouvait la rejoindre, elle n'avait pas vraiment conscience de ce que ça signifiait, mais ça traduisait tout de même des envies suicidaires subconsciente chez la petite, comme son envie d'être transparente, de disparaitre. Lorsqu'elle était seule avec son père, dans leur petite maison, le soir alors qu'elle venait de recevoir des coups à peine supportable pour un si petit gabarit, elle rêvait de s'endormir et ne pas avoir à se réveiller le matin, elle voulait que son quotidien s'arrête, la souffrance physique était tellement insupportable qu'elle préférait "dormir pour toujours" comme elle disait. C'est l'envie qu'elle avait ressenti le dernier soir, celui où son corps avait tellement était meurtris qu'elle était tombée dans le coma. Les premières semaines à l'hôpital, c'était surtout la peur de l'abandon qui la poussait à vouloir rejoindre sa maman, mais l'assistante sociale lui avait expliquer que lorsqu'elle irait mieux, quelqu'un l'accueillera dans sa maison et que tout un tas de personnes veillera à ce qu'on ne lui fasse plus jamais de mal, alors elle avait peu à peu arrêter d'émettre l'hypothèse de rejoindre sa mère. Les traces de maltraitance sur son corps s'estompaient au fil des jours, son visage n'était plus tuméfié, il restait seulement une très légère trace violacée sous son oeil gauche, et la cicatrice sur ses lèvres avait presque entièrement disparu. C'est seulement sous ses vêtements que se cachait des marques beaucoup plus tenaces, comme celles dû aux nombreux coups de ceintures dans son dos, ou les cicatrices de brûlures sur ses bras, son père avait pour habitude pour la punir de la bruler avec des cigarettes, il les écrasait sur sa peau sans que la petite ne dise rien,e elle savait que si elle se plaignait elle aurait le droit à bien pire, alors elle encaissait la douleur. Ces petites taches roses et rondes s'étalaient le haut de son épaule gauche, jusque dans sa nuque, certaine disparaissaient, mais d'autres, marquées par des brûlures plus importantes persistaient sur son teint de porcelaine. C'était là les principales marques sur son corps, le reste se résorbait pour finalement disparaître, guérir. Elle détestait ses cicatrices, elle pensait qu'à cause de ça, tout le monde la trouverait moche, c'est pour cela qu'elle avait toujours pris une attention particulière à cacher ses blessures. Et aussi pour éviter tout questionnements.  
Mais à cet instant, elle était bien trop occupée pour penser à ses blessures, et à toutes les formes de tortures qu'elle avait subit. Non, son attention était toute entière accaparée par les joueurs de hockey qui apprenaient à ses petits camarades comment rester debout sur la glace. Un des jeunes adultes s'approcha d'elle en patinant, puis s'abaissa à sa hauteur. Elle déposa son grand regard noisette sur le jeune homme, qui lui sourit. « Salut toi, moi c'est Jaymie, tu veux que je t'aide à mettre tes patins ? Tu veux venir patiner avec moi ? Si tu as peur de tomber, je vais te tenir les mains. » Elle hocha positivement la tête, en souriant, enchanté de la proposition qu'on venait de lui faire. Elle défit ses baskets et laissa Jaymie l'aider à enfiler ses patins. Alors qu'il était en train de serrer les lacets de l'un des patins de la fillette, le jeune homme reprit la parole. « Comment tu t'appelles ? » Winnie leva les yeux pour regarder Jaymie. « Winnie » répondit-elle simplement. Jaymie pouvait s'estimer heureux, d'habitude elle montrait son médaillon qui était accroché à son cou, gravé de son prénom. Mais là c'était différent, elle n'était plus à l'hôpital, et Jaymie n'était pas là pour la questionner sur son passer, alors elle avait naturellement répondu son prénom. Le jeune homme ne pouvait pas savoir à quel point ce simple mot représentait une avancée pour la fillette, d'habitude silencieuse. Une fois les lacets suffisamment serrés et noués par le jeune blondinet, Winnie déposa son doudou à côté de son sac et regarda ses pieds. Jaymie se mit debout, et lui tendit une main, elle hésita un instant avant de se mettre debout. Elle regarda Jaymie émerveillée de ne pas être tombée, elle arborait un immense sourire remplie de fierté. Elle finit par attraper la main du jeune garçon pour pouvoir aller sur la glace et avancer. Ses petits doigts se refermèrent sur la main du jeune homme, et ils avancèrent doucement sur la glace, Winnie n'arrêtait pas de sourire, elle était émerveillée. C'est dans ces moments là qu'elle retrouvait son âme d'enfant, qu'elle redevenait une petite fille comme toutes les autres petites filles de huit ans. Elle tenta de reproduire les explications qu'elle avait entendu des autres, et ils prirent un peu de vitesse, Winnie serrant un peu plus fort la main de Jaymie, mais restant toujours aussi enchantée. Peu à peu, elle prenait confiance en ses gestes, même si c'était encore un peu lent et maladroit, elle avançait. Après deux tours entiers, alors qu'ils se rapprochaient de l'une des barrières de la patinoire, Jaymie desserra légèrement sa main, et Winnie finit par essayer de la lâcher complètement, elle se figea, n'étant qu'à moitié rassurée elle avait peur de bouger ses jambes, mais grâce à l'élan qu'ils avaient elle continua à avancer, et un nouveau sourire émerveillé illumina sa petite bouille. « Regarde Jaymie, j'avance! J'avance toute seule! » s'écriât-elle, les yeux remplis de bonheur, avant de reprendre la main du jeune homme. Elle était fière, et heureuse, comme une enfant. Elle était loin de l'hôpital, loin de ses perfusions, loin de ses terreurs nocturnes, loin du psychiatre et des services sociaux. A ce moment précis, elle ne pensait qu'au bonheur qu'elle ressentait, la joie de s'amuser sur la glace. Elle avait besoin de n'être qu'une enfant, Jaymie ne la connaissait pas, il ne savait pas ce qui était écrit dans son dossier médicale, il ne savait pas ce qu'elle avait subit, et c'est certainement pour ça qu'elle avait réussit aussi naturellement à s'amuser avec lui. Pour lui, elle était comme les autres petites filles.

i will save you form this darkness

AVEC WINNIE

Cette journée s'annonçait des plus agréables, pas de cours, jouer au hockey et apprendre à des jeunes à patiner, il se disait que son école devrait organiser ce genre d'évènement plus souvent. Il ne détestait pas l'école, il avait de bons résultats, mais ça n'empêche pas celui-ci de préférer jouer au hockey que d'être assis dans une classe à écouter un prof qui parfois avait encore moins envie d'être présent que ses élèves. Certains de ses professeurs étaient super, ils étaient intéressants, ils aimaient ce qu'ils faisaient, mais ce n'était pas le cas de tous les professeurs malheureusement. Ce n'est jamais facile quand un parent bats son enfant, surtout pour l'enfant, un enfant veut plaire à ses parents, veut rendre heureux ses parents alors quand celui-ci se rend compte qu'il ne pourrait rien faire pour le rendre heureux, pour être aimer de son père c'est un gros choc. C'est pas évident, il était loin de se douter des horreurs que certains pouvaient vivre, son père le battait seulement lorsqu'il était saoul, mais il le méritait enfin c'est ce qu'il pensait. Son père utilisait souvent sa ceinture, il le frappait, parfois jusqu'au sang, une fois il a perdu conscience tellement son père l'avait frappé fort, son père est policier, c'est un homme très en forme et très fort, personne ne voudrait être battu par lui. Pourtant c'est un homme très aimant, très attentif lorsqu'il est sobre. Il adorait son père, seulement, il devait endurer les moments où il n'était pas lui-même donc quand il était saoul et ça arrivait un peu moins souvent qu'après la mort de sa mère. Un autre point commun qu'il allait avoir avec la petite à qui il allait apprendre à patiner, leur mère était morte dans un accident de voiture. Seulement il ignorait ce détail, peut-être un jour la petite lui en parlera, mais pour l'instant il devait apprendre à la connaître.

C'est pourquoi il avait décidé d'aller voir une petite fille qui était assise toute seule, comme il n'avait pas d'enfant avec lui alors il pouvait aller voir la petite pour s'occuper d'elle et lui apprendre à patiner. Il s'était accroupi afin d'être un peu plus à sa hauteur et il lui demanda si elle voulait de l'aide pour mettre ses patins et si elle voulait qu'il lui apprenne à patiner, elle hocha la tête en faisant un grand sourire. Il la laissa retirer ses baskets alors qu'il prit les patins et lui enfila ceux-ci pour les attacher, bien serrer, mais pas trop pour ne pas qu'elle ait mal au pied. « C'est pas trop serrer ? » Il lui adressa un sourire et lui demanda ensuite son prénom, elle lui répondit seulement son prénom " Winnie ". Il lui fit un sourire et répondit : « Enchanté Winnie, c'est un beau prénom. » Il se releva ensuite et lui tendit la main afin de l'aider, elle hésita et fini par se lever, elle semblait pas trop sur ce qui était normal, mais elle prit sa main et le suivit sur la glace, tenant bien fort sa main pour ne pas tomber, ça ne lui faisait pas mal, de toute façon il était capable d'en endurer encore plus vu ce que son père lui faisait vivre parfois.

Le jeune homme fit un sourire à la petite alors qu'il restait prêt à réagir si jamais elle perdait l'équilibre. « Regarde Jaymie, j'avance! J'avance toute seule! » Il la laissa reprendre sa main qu'il serra un peu pour pas qu'elle tombe et prit l'autre main de celle-ci. « Hey c'est super Winnie ! Bravo ! » Il patina à reculons alors qu'il la faisait glisser sur la glace et à un moment il dit : « Il faut que tu te pousses avec les lames des patins, faut pas que tu essayes de marcher, mais te pousse avec un pied et après l'autre, je vais te tenir tu peux essayer, je suis sur que tu es capable ! » Il lui fit un clin d'œil et lui donna un petit exemple du geste qu'il fallait faire, c'était la première fois qu'il apprenne à patiner à quelqu'un donc il était pas trop sur de comment s'y prendre, mais l'important c'était que la petite s'amuse. Il la regardait faire, elle était pas très solide sur ses patins ce qui était normal, mais elle se débrouillait plutôt bien pour une première fois c'est pourquoi il souriait tout en la regardant faire. Après un moment, alors qu'il continuait de patiner il lui demanda : « Tu aimes ça ? Tu veux que je continue de te tenir les mains ? Ou tu veux essayer sans que je te tienne ? Mais je vais rester juste à côté de toi pour te rattraper si tu peux, pour pas que tu te fasses mal. » Il se montrait déjà un peu protecteur avec elle, mais comment ne pas l'être, elle semblait si fragile. « Tu as aimé regarder le match ? Est-ce que tu pratiques un sport ? » C'est vrai il avait envie d'apprendre un peu à la connaître, tant qu'à passer un moment à lui apprendre à patiner autant en profiter pour apprendre à la connaître un peu, il ne voulait pas savoir pourquoi elle était à l'hôpital, ça ne le regardait pas et elle était ici pour se changer les idées pas qu'on lui parle de pourquoi elle était à l'hôpital. Lui il jouait aussi au foot et au basket-ball, il adorait faire du sport, comme il aimait aussi beaucoup la musique. Il lui adressa un sourire et écouta la réponse de celle-ci.

Après un moment à patiner il reprit la direction du banc pour s'asseoir un peu comme les autres qui prenaient une collation. « Je reviens, deux secondes. » Il se rendit à une machine distributrice afin d'acheter une barre de chocolat qu'il avait l'intention de partager avec la petite si elle en voulait. Il se rassit à côté d'elle et cassa un carré de la barre pour le mettre dans la bouche et cassa un autre carré pour le tendre à la petite. « Tu en veux ? On peut partager, je n'ai pas assez faim pour toute la manger, tu dois avoir faim après t'être amusé comme ça, tu vas voir il est très bon ce chocolat. Tu aimes le chocolat ? » Quel enfant n'aime pas le chocolat ? Enfin lui n'en connaissait pas. Il avait vu alors qu'il mangeait, elle était installée dans un coin toute seul à jouer avec sa pomme sans jamais en prendre une bouchée, il n'avait pas osé aller la voir à ce moment-là, ce n'est pas à lui de la forcer à manger, seulement le personnel présent ne semblait pas avoir remarqué qu'elle n'avait pas mangé. Il vit un de ses amis qui était en train de parler avec des jeunes, il était sûrement en train de leur raconter un de leur match qu'il avait gagné, c'était le genre de cet ami de se vanter, de vouloir qu'on l'admire, ça ne fonctionnait pas sur les joueurs de l'équipe, qui de mieux que des enfants pour nous admirer, il avait donc trouver son public.

save me from this darkness

Winnie était une enfant très exigeante envers elle même, elle ne s'accordait pas le droit à l'échec ou à l'erreur. Elle s'était laissée persuader par son père qu'elle n'était pas assez bien pour mériter son amour, sa tendresse, et que chaque coup qu'il lui assénait était mérité. Alors elle avait apprit à ne plus pleurer lorsqu'elle souffrait, à ne jamais demander d'aide lorsqu'elle devait effectuer des tâches difficiles, et à ne jamais se plaindre de la fin, de la soif, de la fatigue, ou de quoi que ce soit d'autre. Elle était silencieuse et docile, elle faisait toujours de son mieux, et ça pour absolument tout, que ce soit à l'école ou dans le sport, elle repoussait sans cesse ses limites, se répétant chaque jour que ce n'était pas assez. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est qu'elle était déjà très avancée pour son âge, qu'elle avait grandit trop vite, et qu'elle était plus courageuse que la plupart des enfants de son âge. Non ça elle ne le savait pas, car son père lui avait répété le contraire toute sa vie. Le plus gros travail de son psychiatre a été de lui réapprendre à vivre comme une enfant de huit ans, lui réapprendre ce qu'il était normal qu'elle sache faire, et ce qui n'était pas normal qu'elle fasse parce qu'elle était trop jeune. Il avait aussi été obligé de lui apprendre à accepter de faire des erreurs, que c'était normal qu'elle demande de l'aide ou des explications, que c'était humain. Qu'elle devait absolument dire au médecin lorsqu'elle avait mal quelque part, et que dire qu'elle souffrait ne la rendait pas moins courageuse pour autant. Il est difficile d'imaginer qu'une enfant de seulement huit ans pense au plus profond d'elle même que pleurer lorsqu'elle a un os brisé est anormal et même honteux, et qu'elle pense qu'elle est moins bien que les autres petites filles parce qu'elle ne sait pas cuisiner autrement qu'en mettant les aliments dans le micro-ondes. On n'imagine que trop mal ce qu'un enfant pourrait faire pour rendre ses parents fiers, et à quel point ce que pensent et disent les parents sur leurs enfants conditionne le point de vue que l'enfant a sur lui même. Sans en être forcément consciente, Winnie se détestait aussi fort que son père la haïssait. Son géniteur l'avait détruite, brisée, elle devait aujourd'hui réapprendre à s'accepter, à retrouver confiance en elle. Elle avait besoin d'être protégée, rassurée, l'image qu'elle a d'elle même ne pourra changer que si elle parvient enfin à rendre les adultes autour d'elle fier de ce qu'elle accomplit. Et c'est en rencontrant des personnes comme Jaymie ou Louys qu'elle pourra parvenir à se reconstruire. Des personnes douces, et attentionnées, qui n'ont rien à voir avec le monstre qu'était son géniteur. Des personnes qui s'attacheront à elle et lui montreront jour après jour qu'elle a le droit d'être aimé comme les autres, et qu'elle a autant d'importance que les autres enfants, quoi que puisse en penser son père.
Elle fut surprise qu'un des lycéens vienne à sa rencontre, mais elle ne pu résister lorsqu'il lui proposa de lui apprendre à patiner, elle était curieuse de savoir ce que ça faisait de glisser sur la glace. À l'hôpital elle avait énormément de difficulté à communiquer avec les adultes, surtout les hommes qu'elle craignait, mais ici le contexte était différent, et Jaymie lui inspirait confiance. Le jeune homme l'aida à enfiler ses patins, elle le regardait faire avec attention, sans dire un mot. « C'est pas trop serrer ? » Elle hocha la tête une de nouveau, négativement cette fois. Le jeune homme fini par lui demander son prénom, qu'elle mentionna. Le sourire de Jaymie était rassurant pour Winnie, et communicatif. Ça se voyait qu'elle était réellement enchantée, même si elle ne le montrait pas énormément, son visage était illuminé d'un joli sourire et c'était déjà extraordinaire de la voir sourire quand on sait par quoi elle est passé.  « Enchanté Winnie, c'est un beau prénom. » Winnie leva les yeux pour regarder Jaymie. « Merci! » répondit-elle de sa voix fluette, enchantée de la remarque du jeune homme. Elle n'avait pas encore l'habitude qu'on soit gentil avec elle, elle ne comprenait pas pourquoi et comment on pouvait s'intéresser à elle qui était pourtant si peu importante. Même si ça faisait plusieurs semaines maintenant que le personnel hospitalier prenait soin d'elle, et que le psychiatre lui expliquait qu'il était normal qu'on prenne soin d'elle ou qu'on soit juste gentil avec elle, ça l'étonnait toujours. Elle fini par se lancer, et se mettre debout sur les patins, sans tomber. C'était déjà un exploit pour elle. Elle tenait fermement la main de son accompagnateur, et ils parcoururent plusieurs mètres comme ça, le temps qu'elle se familiarise avec la glace. Elle se risqua même à lâcher les mains du jeune blondinet et s'émerveilla de réussir à avancer toute seule, avant de finalement agripper de nouveau les mains de Jaymie, se sentant perdre l'équilibre. « Hey c'est super Winnie ! Bravo ! » les félicitations de Jaymie ne firent qu'augmenter la joie de la petite, dont les yeux brillaient déjà d'émotion. Elle était heureuse et on sentait à des kilomètres que cette joie était sincère et vraiment immense. C'était nouveau pour elle de s'amuser comme ça, son père ne l'avait jamais emmené à la patinoire, ni au cinéma ou ce genre de choses, elle se sentait comme si elle venait de découvrir quelque chose d'immense et de formidable. Un peu comme quand elle avait appris à nager dans la piscine de son école. Jaymie était en face d'elle, patinant à reculons et tenant ses deux mains pour la faire avancer.  « Il faut que tu te pousses avec les lames des patins, faut pas que tu essayes de marcher, mais te pousse avec un pied et après l'autre, je vais te tenir tu peux essayer, je suis sur que tu es capable ! » il lui fit un clin d'oeil, il était sur qu'elle en était capable, il croyait en elle, et ces quelques simples paroles avaient encouragé Winnie, qui s'appliqua à exécuter le conseil que lui avait donné Jaymie. Ses gestes n'étaient pas précis, mais l'idée y était, et petit à petit ses mouvements de jambes devenaient de plus en plus fluides. Au début elle se concentrait énormément pour reproduire exactement ce qu'il lui avait montré, puis ça devint peu à peu plus instinctif, et naturel, elle n'avait plus besoin de rester focaliser sur ce que faisait ses jambes, et pouvait penser à regarder devant elle. « Tu aimes ça ? » ses yeux brillaient de bonheur, évidement qu'elle aimait ça, elle s'amusait réellement. « Oui! C'est vraiment trop bien! » avoua-t-elle, d'un air enjoué. « Tu veux que je continue de te tenir les mains ? Ou tu veux essayer sans que je te tienne ? Mais je vais rester juste à côté de toi pour te rattraper si tu veux, pour pas que tu te fasses mal. » elle sembla hésiter quelques secondes avant de détacher ses doigts de ceux du jeune homme, pour lui faire comprendre qu'elle voulait essayer seule. « J'ai pas peur de tomber, j'ai jamais mal! » lança-t-elle joyeusement, après tout, elle avait vu pire, pensa-t-elle. Elle essaya d'effectuer les mêmes gestes qu'elle venait d'assimiler, sans l'aide de Jaymie cette fois-ci. Il resta tout de même prêt d'elle, ce qui la rassurait énormément même si elle ne voulait pas l'avouer. Elle se débrouilla plutôt bien, patinant sur toute la longueur de la patinoire, elle poussait une fois sur sa jambe gauche, puis une fois sur sa jambe droit, et répétait ça encore et encore. Puis elle arriva à l'autre bout de la patinoire, sauf qu'elle ne savait pas vraiment comment tourner, ni comment s'arrêter, alors elle se laissa glisser jusqu'à la balustrade et s'y accrocha pour ne pas tomber. « J'ai réussi à faire tout ça toute seule! » s'enchanta-t-elle, en regardant l'autre bout de la patinoire, elle venait de la traverser toute entière, et était vraiment fière. Elle regarda Jaymie en souriant, sa bouille illuminé de bonheur. Elle tendit de nouveau une main à Jaymie pour qu'il l'aide à repartir, et la lâcha une fois lancée. Winnie avait compris le truc, elle arrivait à patiner seule, et trouvait cette sensation vraiment agréable. « Tu as aimé regarder le match ? Est-ce que tu pratiques un sport ? » Winnie n'avait pas l'habitude de bavarder, mais la conversation venait naturellement avec Jaymie, beaucoup plus qu'avec son psychiatre en tout cas.  « Oui j'ai bien aimé le match, c'était la première fois que j'en voyais un, c'était vraiment cool! Et puis quand vous marquiez un but, tout le monde criait et applaudissait, c'était trop bien! » s'enthousiasma-t-elle, ce match elle allait certainement s'en souvenir pour un petit moment.  « Je fais de la natation, je suis très forte, mon entraîneur à l'école il dit que je suis la plus rapide de ma catégorie! Mon père ne voulait pas que je fasse de compétition, il voulait même pas que j'aille à la piscine en fait mais j'y allais quand même. Mais à l'hôpital il n'y a pas de piscine, et j'avais un plâtre à mon bras avant donc de toute façon je ne pouvait pas y aller, ça me manque quand même! » expliqua-t-elle. Autant elle n'arrivait pas à s'ouvrir à l'hôpital, autant ici elle se sentait libre de dire tout ce qu'elle voulait, évoquer son père ne l'avait pas gêné, c'était même venu naturellement. Elle n'avait pas non-plus été jusqu'à donner la raison pour laquelle il ne voulait pas qu'elle nage, mais elle s'était tout de même ouverte au jeune homme alors qu'elle ne le connaissait pas. « Et toi tu fais d'autre sport? » demanda-t-elle en souriant.
Ils arrivèrent de nouveau sur le banc où Winnie était assise plus tôt, et la petite s'installa dessus. Les autres aussi avaient décidé de faire une pause, et s'étaient éparpillés sur les bancs et les gradins alentours. « Je reviens, deux secondes. » Winnie le regarda s'éloigner, et regarda ensuite autour d'elle. Les enfants étaient tous en compagnie d'un ou de plusieurs lycéens, certains s'étaient même regroupés, tous semblaient profiter de cet après-midi, autant les lycéens que les enfants. Jaymie revint avec une barre de chocolat dans les mains, et en avala un morceau avant d'en casser un deuxième carré et de le tendre à la fillette  « Tu en veux ? On peut partager, je n'ai pas assez faim pour toute la manger, tu dois avoir faim après t'être amusé comme ça, tu vas voir il est très bon ce chocolat. Tu aimes le chocolat ? » elle hocha la tête positivement, en fait elle ne savait pas vraiment si elle aimait ça, son père n'était pas du genre à acheter du chocolat, mais elle se souvint vaguement d'un anniversaire dans sa classe, la maitresse avait ramené du gâteau au chocolat, et elle avait particulièrement aimé ça. « Merci » dit-elle à mi-mots avant d'attraper le petit carré. Elle hésita quelques instants, attendant que Jaymie remette un carré de chocolat dans sa bouche, pour l'imiter. Elle avala le carré de chocolat, c'est vrai qu'elle trouvait ça bon! « C'est trop bon! » s'exclama-t-elle en souriant. « Depuis que je suis à l'hôpital, je ne mange presque jamais avec ma bouche parce que ça me rend malade, mais du coup ils sont obligé de me nourrir autrement avec une.. » elle hésita un instant, cherchant le mot, Louys lui avait dit ce matin quand il avait dû lui enlever, elle voulait s'en souvenir « une.. sonde nasogastrique je crois, c'est un tube qui passe dans mon nez, et qui va jusque dans mon estomac pour me donner à manger, mais c'est vraiment désagréable quand on le met ou quand on l'enlève mais ça fait pas mal, j'en avais une depuis mon arrivée à l'hôpital, et on me l'a enlevé ce matin! » ajouta-t-elle, heureuse de ne plus avoir ce tube dans son nez et scotché à sa joue. Un mois à être nourrit à travers une sonde pour réhabituer son estomac et ses intestin à fonctionner et assimiler un nombre précis de calories. Elle ne se rendait pas compte que ça aussi, c'était à cause de son père, pour elle ce n'était pas très grave, juste désagréable, mais pas grave. Pourtant si elle avait dû porter cette sonde, c'était parce qu'elle était arrivée à l'hôpital dans un état de dénutrition grave, parce que son père ne lui faisait pas à manger tous les jours, même presque jamais, et qu'elle devait se débrouiller seule, seulement à huit ans aucun enfant n'est capable de se nourrir seul. Son corps manquait de tout un tas de choses, qui avaient été apportées au fur et à mesure par le liquide qu'on lui administrait grâce à la sonde. Elle avait expliqué cela tellement naturellement que c'était difficile de se douter des raisons pour lesquelles elle avait été menée à être nourrit par sonde.

i will save you form this darkness

AVEC WINNIE

Une fois qu'il eut rejoins la petite fille il lui avait proposer son aide qu'elle avait refuser, c'est pourquoi il l'aida à mettre ses patins et il lui demanda si c'était trop serrer, mais elle lui fit signe que non, il l'aida donc à se lever après lui avoir demander son prénom et il lui avait dit que son prénom était très beau ce qui semblait beaucoup la réjouir, il eut un petit sourire lui répondit : « De rien. » Il ne voyait pas pourquoi personne ne l'avait aidé, elle semblait être une petite fille adorable, comment la laisser seul ? Comment ne pas vouloir l'aider, elle était mignonne et gentille, peut-être un peu gênée, mais c'était normal. Faut dire qu'entourer de personne qu'on ne connaît, pas à son âge ce n'est pas toujours évident. Il se demandait d'ailleurs elle pouvait avoir quel âge c'est pourquoi il lui demanda : « Tu as quel âge ? » Il écouta la réponse de celle-ci, en effet elle était jeune, les autres enfants semblaient un peu plus vieux qu'elle, mais à cet âge ces pas évident de dire si l'enfant à tel ou tel âge, certains on l'air plus jeune que leur âge réelle ou plus vieux, mais ce "phénomène" existe à tout les âge, une personne de 35 ans peut avoir l'air d'en avoir dix de moins. « Donc j'ai dix ans de plus que toi. » En effet, si elle avait huit ans, il en avait dit de plus comme lui il avait dix-huit ans. Bientôt il allait aller à l'université, enfin s'il décidait d'y aller, il ne savait pas trop encore ce qu'il voulait faire, c'est dur décidé, il ne comprend pas comment certains de ses amis peuvent être sur de ce qu'ils veulent faire plus tard alors que lui n'arrive pas à se décider, il pourrait aller en enseignement ça pourrait lui plaire, enseigner pour les enfants, mais sinon il ne savait pas, il pourrait aussi devenir policier comme son père, il y avait tant d'option possible qu'il arrivait pas à se décider, trop de choix intéressant. Une fois celle-ci prête il s'était rendu sur la glace pour lui apprendre à patiner, au début il la tenait, mais il allait lui proposer de la laisser essayer sans aide, les enfants aimaient essayer les choses, donc il se doutait qu'elle voudrait essayer.

Jaymie a force de donner des conseils à celle-ci, lui dire quoi faire se demandait s'il pourrait faire un professeur de patins pour les enfants, il aimait apprendre à celle-ci, peut-être qu'il pourrait aimer apprendre à un groupe d'enfant, ça pourrait être un petit travail en attendant qu'il finisse le lycée et voit ce qu'il veut vraiment faire dans la vie. Son père lui parlait de musique, mais le jeune homme ne se voyait pas devenir un chanteur ou musicien, il ne pensait pas avoir le talent pour percer dans le monde de la musique. Il s'agit d'un monde difficile, il est très difficile de gagner sa vie avec la musique, enfin surtout au début, une fois qu'on est connu c'est plus facile, mais avoir du monde toujours sur son dos ? Qui observait la moindre de ses actions, il ne voulait pas avoir d'admirateur, lui jouait chez lui pour le plaisir, pas pour gagner de l'argent. C'est sur qu'il aimait lire les commentaires positif sur YouTube quand il y mettait sa musique, mais personne ne savait que c'était lui qui y mettait sa musique. Pour en revenir au patin, il lui avait dit comment avancer, comment faire glisser ses lames sur la glace afin d'avancer, certains enfants avaient le réflexe de marcher plus que de patiner, donc il lui avais préciser que ce n'était pas ça qu'il fallait faire. Elle semblait comprendre et suivit ses conseils. Jaymie lui avait demandé si elle s'amusait et elle lui avait répondit que oui elle s'amusait beaucoup et il était bien content de voir qu'elle s'amusait autant. C'est ce qu'il voulait, l'amuser, qu'elle rit et oublie qu'elle était malade ou du moins à l'hôpital, parce que même si elle était très maigre, elle n'avait pas l'air malade, certains enfants avait des signes visibles qu'ils étaient malade, certains avait un bonnet parce qu'ils avaient perdu leur cheveux suite à une chimiothérapie. Bref, il lui avait demandé si elle voulait essayer sans qu'il l'a tienne et elle avait accepter en disant qu'elle n'avait pas peur de tomber, qu'elle avait jamais mal, il eut un petit rire et lui répondit : « Tu es courageuse toi ! J'aimerais ça ne jamais avoir mal moi aussi, mais c'est vrai que tomber sur la classe surtout quand j'ai mon équipement de hockey ça fait pas mal sauf si un autre joueur me plaque contre la bande, là ça peut faire mal. » Il lui fit un sourire et la regarda faire, il restait malgré tout près d'elle afin de la rattraper si jamais elle tombait, il ne voulait pas qu'elle se cogne la tête. C'est avec un sourire qu'il l'a regarda rejoindre la bande Il eut un petit sourire et il lui applaudit : « Hey c'est super! Tu apprends vraiment vite! » Il pris la main de celle-ci comme elle venait de lui tendre la main, il l'aida à repartir et une fois qu'elle fut solide elle lâcha sa main et il la suivit doucement alors qu'elle patinait, elle n'allait pas très vite, mais c'est normal elle était pas habituée et de toute façon c'était plus prudent, il voulait pas qu'elle se blesse, même s'il était là pour la rattraper. Il aimait bien parler avec elle, elle était adorable, vu comment elle lui parlait, il était loin de se douter qu'elle ne parlait pas autant avec les autres. Avec lui c'était sûrement différent puisqu'il ne cherchait pas à parler de ses problèmes de santé, qu'il n'était pas un employé de l'hôpital et il était là pour la divertir.

Il lui avait demandé si elle avait aimé regarder le match et elle lui avait répondit qu'elle aimait beaucoup, que c'était cool et l'adolescent lui répondit : « Oh tant mieux si tu as aimé, tu pourras revenir nous voir jouer si tu veux. » Il ne savait pas si ça serait possible, mais sûrement, il suffirait de voir avec les parents de celle-ci ou la personne qui s'occupait d'elle. Il ne connaissait pas la situation de celle-ci mais rien ne l'empêchait de lui proposer et il verrait si c'était possible, si ça ne l'était pas il pourrait toujours aller la voir à l'hôpital tout simplement. Il lui avait aussi demandé si elle faisait d'autre sport et il écouta la réponse de celle-ci : « Je nageai aussi quand j'étais petit, mais j'ai arrêter, je n'aime plus trop nager, mais je joue aussi au basket-ball et au football. Tu aurais aimé ça fait de la compétition ? Peut-être qu'un jour tu pourras faire des compétitions, si tu en fait je viendrais t'encourager. » S'il avait arrêter la natation c'était à cause des cicatrices, des bleus, il ne voulait pas qu'on lui pose de questions en voyant son dos comme c'était là où il avait le plus de marque. Il ne voulait pas attirer de problème à son père qui était si important pour lui. Il avait besoin de son père, mais si celui-ci le faisait souffrir, il ne pourrait pas supporter de voir son père se retrouver en prison. Puisque c'est là qu'il se retrouverait si quelqu'un apprenait ce que son père lui faisait subir. C'est pourquoi aussi il se changeait toujours en dernier, il attendait que ses coéquipier aient quitté le vestiaire pour se changer, pour ne pas se faire poser des questions, souvent il aidait le coach à ranger l'équipement et des trucs du genre, il parlait aussi beaucoup pour laisser penser aux autres qu'il ne pensait pas à ce changer. Bon certains devait comment à se poser des questions, mais en même temps qui penserait que son père si gentil, toujours présent pour aider, être bénévole puisse le frapper surtout quand on est voyait ensemble, ils étaient très complice, très proche et Jay ne jouait pas la comédie, il aimait vraiment son père. Il lui fit un sourire, il était honnête, ça lui ferait un plaisir d'aller la regarder nager. « Tu aimes quoi d'autres ? Est-ce que tu aimes la musique ? Dessiner ? » Il voulait faire la conversation, c'était plus intéressant que de simplement patiner, le silence c'était bien parfois, mais en ce moment il se disait que ça rendrait le tout plus agréable s'ils parlaient comme ils le faisaient en ce moment.

Jaymie lui avait dit de l'attendre, il s'était levé afin d'aller chercher une barre de chocolat, quand il revint il mangea un carré pour ensuite donner un carré à celle-ci. Il la laissa manger le chocolat : « De rien. » Il se cassa un autre carré de chocolat et le mis dans sa bouche pour le laisser fondre sur sa langue et profiter de ce bon goût sucrée. Il eut un sourire quand elle affirma que c'était trop bon c'est pourquoi il lui cassa un autre carré pour lui donner, il avait l'intention de partager sa barre avec elle, et il l'écouta lui parler du fait qu'elle ne mangeait plus par la bouche depuis qu'elle était à l'hôpital parce que ça la rendait malade, il ne s'attendait pas à de tel confidence, mais il continuait de l'écouter alors qu'elle lui parlait de comment on la nourrissait, soit avec une sonde nasogastrique, elle lui expliqua comment ça fonctionnait et que ça ne faisais pas mal, mais s'était désagréable. « Oui j'imagine que ça ne devais pas être très agréable de se faire mettre un tube dans le nez qui va jusqu'à ton estomac. Maintenant tu arrives à manger d'après ce que je vois, en tous cas tu arrives à manger du chocolat, mais on dirait que ta pomme ne te faisait pas envie par contre. Tu sais ce qui est bon ? On fait fondre le chocolat dans un bol et après un trempe les tranches de pommes dans le chocolat, ça fait une fondue au chocolat, c'est très bon, on peut tremper les fruits qu'on veut! Tu as déjà mangé des fondues au chocolat ? » Il l'avait en effet vue ne pas manger la pomme, mais il n'était pas en train de la disputer, quand il appris qu'il n'avait jamais manger de fondue au chocolat il eut une petite idée : « J'ai une peut-être une idée, que dirais-tu que je viennes te voir avec du chocolat et des fruits que tu aimes et on pourrait se faire une fondue de chocolat dans ta chambre, je pourrais demander pour faire fondre le chocolat et on se ferait une fondue au chocolat, tu aimerais ça ? » Il ne savait pas trop pourquoi il lui pourrait de faire quelque chose comme ça, après tout il ne la connaissais pas vraiment, mais il avait envie de la revoir et d'apprendre à la connaître, lui faire découvrir ce qu'il aimait et la faire sourire et rire comme en ce moment. Il continuait de partager la barre de chocolat avec elle et quand ils eurent terminé la barre de chocolat : « Prêt pour retourner sur la glace ? » Il se leva pour se rendre à la glace avec elle, lui tentant la main pour l'aider à marcher comme marcher avec des patins ce n'était pas toujours facile, une fois arrivé à la glace il lui demanda : « Tu veux que continuer sans que je te tienne ? » Après tout, elle s'était plutôt bien débrouiller tantôt donc elle pourrait continuer de patiner sans son aide, mais il continuerait de patiner avec elle, il n'allait pas la laisser seule.