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 Confidence à tatie Luu' Feat Luukas

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Charlotte L. Archibald
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information✤ Ragots échangés : 515
✤ A N-Y depuis : 11/01/2015
✤ L'âge de ton personnage : 29
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MessageSujet: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyMer 14 Jan - 0:30


   
confidence à tatie Luu'
Luukas & Charlotte
6h45.
Je tournais la clé dans la serrure en la suppliant de ne faire aucun bruit pour ne pas réveiller mes colocs. Une nuit de plus passé dans la chambre d'un illustre inconnu, une nuit de plus où j'avais bu plus que mon corps ne pouvait accepter. Une nuit de plus où j'avais envie de hurler au monde que je ne faisais que mentir depuis des mois pour ne pas faire tâche dans le décors, une nuit de plus où les larmes me montaient aux yeux. Ressaisit toi ma vieille, tu vis dans l'upper east side de Manhattan. Ta vie tu vas la réussir ! Rien n'est foutue. J'essayais de me convaincre mentalement alors que je rentrais dans le grand appartement où je vivais depuis plusieurs semaines maintenant en espérant secrètement que personne ne soit réveillé et me voit dans cet état là. Ma robe était remise à la va-vite, mes chaussures étaient dans ma main et j'avais perdu mes sous-vêtement dans la bataille. Je me jetais dans le canapé le temps de m'allumer une cigarette avant d'aller me coucher et regardais autour de moi. On aurait dit qu'une bombe avait explosé au milieu du salon. Trois ordinateurs portables traînaient sur la table basse, des verres étaient encore posés à côté de l'immense télévision, des chaussures s'entassaient dans l'entrée et une tonne de vaisselle recouvrait l'évier. Il fallait vraiment que je me motive à ranger un jour, ça ne me ferait vraiment pas de mal. J'allumais ma cigarette et me couchais dans le canapé. Mon téléphone affichais désormais sept heures. J'avais mis un quart d'heure pour entrer. Faut croire que tout l'alcool n'avait pas disparu de mon organisme. J'hésitais quelques secondes à appeler ma mère. À cette heure-ci logiquement j'étais réveillée quand j'allais encore à la fac. Peut être qu'elle aussi. Je me ravisais rapidement, qu'est-ce que je pouvais lui dire ? 'Coucou maman, il est 7heures, je rentre de soirée et voilà. Et toi, ça va ?' c'était seulement impossible. Mon portable entamais Light d'Ellie Goulding, je sautais dessus pour décrocher et ne pas réveiller tout le monde. « Allo ? » J'essayais de parler doucement, mais ma voix trahissait mon taux d'alcoolémie. « Ma chérie, c'est maman, je ne te réveille pas ? » Wow. Elle lisait dans mes pensées ou bien ? J'essayais de prendre ma petite voix pour faire croire que je me levais et n'éveiller aucun soupçon en elle. « maman ! Je pensais à toi justement. Ca va, toi ? » ma mère toussait au bout du téléphone, elle semblait fatiguée. « J'ai reçue un courrier de ta banque hier et je me suis permises de l'ouvrir. Tu n'as plus d'argent sur ton compte et il n'y a eu aucun versement depuis quatre mois. Même ta bourse n'a pas été virée. Il y a un problème ? Tu veux que je t'envoie de l'argent ? » Et merde... L'héritage de mon père était parti. Je n'avais plus un centime sur mon compte. « non ça doit être une erreur de la fac. Je vais aller les voir. Je te laisse maman, je doit aller en cours. Bisous, je t'aime. » Je raccrochais sans même lui laisser le temps de répondre et m'effondrait sur le canapé. Comment est-ce que j'allais pouvoir m'en sortir ? Il était tout simplement hors de question que je retourne à Londres. Comment est-ce que j'allais pouvoir lui expliquer pourquoi je m'étais fait virer de l'université, elle allait encore me dire que pour Zoe tout se passait bien, qu'elle était majore de promo où je ne sais quoi ! Non. Il devait y avoir une solution pour rester ici, continuer de mentir à ma mère le temps que je trouve un moyen de remplir mes comptes. Braquer une banque ? Un peu trop dangereux à mon goût. J'avais fait deux années de journalisme, je pouvais peut-être trouver un petit boulot pas trop fatiguant, histoire d'avoir un peu d'argent ? Non, c'était impossible. J'étais à New-York, il leurs fallait des gens ultra blindés de diplômes. Une porte s'ouvrait faisant un léger grincement, j'essuyais rapidement les larmes qui avaient coulé sur mes joues et remettais ma robe en place histoire que la moitiée de mon anatomie ne sois pas dévoilé à tout le monde. Je me redressais doucement et avalais le fond d'un verre qui traînait sur la table.
   

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyDim 25 Jan - 23:14



❝Talk to Aunt Luu❞
Charlotte & Luukas
Étendue dans son lit, ou plutôt, blottie dans celui de Jay, Luukas poussa un soupire en remarquant les dernières notifications sur Twitter. A cette heure-ci, elle se serait attendue à ce que les journaux égyptiens parlent de ce qui se passait dans le pays, mais il n'en était rien. Elle n'avait aucune nouvelle de son père depuis plusieurs jours et les attentats redoublaient à chaque fois. Un soulèvement était à prévoir par les extrémistes et le gouvernement était sous haute surveillance et sous haute protection. La dernière lettre qu'elle avait reçut de son père se voulait rassurante, l'homme arguant qu'il était heureux de la savoir ailleurs que ces terres arides et sèches et qu'il la contacterait bientôt. Un mois avait passé depuis et elle n'avait rien eu. Le sommeil se faisait rare, sans doute du au fait qu'elle enchaînait les bouteilles énergisante et le café comme une véritable droguée, incapable d'essayer de fermer les yeux totalement, de peur d'imaginer le pire. Mais le pire, l'enfer qui se déroulait dans son pays natale, elle était capable de l'imaginer même les yeux ouverts. Et ça lui faisait peur. Alors elle dormait avec Jay depuis plusieurs nuits, incapable de rester seule dans son grand lit, confortablement blottie contre son torse toujours nu, toujours chaud et elle restait, les yeux grands ouverts, bercée par la respiration sourde de son meilleur ami. La lumière vive de l'écran de portable s'éteignit alors, replongeant la pièce dans un noir inquiétant, oppressant. Inconsciemment, elle retint sa respiration, relevant la couverture jusqu'à pouvoir s'en couvrir les yeux, pourtant tenus fermés, releva ses jambes. Il y eut comme un air d'air qui se glissa sous la couette ; un frisson qui la traversa. L'air venait à lui manquer mais elle laissa ses joues gonfler. Étouffer. Oppressée par l'obscurité, dévorée par l'ignorance, elle s'asphyxiait de toutes ses émotions qui lui sautaient à la gorge, lui serrant les entrailles, lui brisant le cœur.
Le jeune homme allongé à ses côtés grogna. Lourdement, il abattit une main par-dessus sa taille menue et elle tourna la tête vers lui, laissant ses poumons retrouver l'oxygène tant nécessaire. Même sans être conscient, Jay parvenait à la ramener sur Terre, lui rappeler ce qui la retenait en ces bas fonds. Elle eut un léger sourire alors qu'elle se penchait vers lui. « Fais pas semblant Jay, je sais que tu le fais exprès. » Mais il ne répondit pas, ne broncha pas. Seule sa respiration profonde indiquait qu'il était toujours en vie et Luukas caressa le bout de son nez du bout du doigt. Il était étrange de remarquer combien il avait conservé sa bouille d'enfant, même après toutes ces années. Si elle l'observait bien et assez longtemps, elle pouvait même le revoir à sa taille de gamin, les vêtements rapiécés, un bâton à la main pour l'entraîner dans un nouveau jeu dont il avait le secret. Et elle l'entendant encore hurler son prénom en arabe, secouant la main pour qu'il la voit bien quand elle rentrait de l'hôpital en voiture. Et il courrait vers elle, la serrait dans ses bras et main dans la main, ils s'en allaient vivre d'autres aventures dans le sable chaud d’Égypte. Comment est-ce que ce gamin, ce petit garçon avec sa bouille d'ange et son sourire insolent avait-il pu devenir ce jeune homme protecteur qui acceptait de partager son lit avec elle dès que la peur venait la tenailler ? Comment était-il possible qu'elle se retrouver affubler d'un meilleur ami aussi parfait quand elle-même était une aberration existentielle ?
Une porte s'ouvrit, sans doute l'entrée et Luukas tendit l'oreille. Son imagination lui jouait parfois des tours mais elle pouvait reconnaître le pas de la nouvelle colocataire. Charlotte. Une jeune femme sympa et un peu folle sur les bords qui ne disait jamais non lorsque l'égyptienne lui parlait de ranger l'appartement. Un rangement qui ne durait pas bien longtemps ce qui laissait à la jeune avocate le loisir de se rendre compte combien bordélique elle était. Ou alors Charlotte ne faisait pas vraiment le ménage et Jay finissait-il par le faire. C'était aussi une possibilité. Balançant sa main hors de la couverture, Luukas récupéra son portable qui était sur le point de dégringoler du lit et regarda l'heure. Nouvelle nuit blanche pour elle et il semblait bien qu'il en était de même pour Charlotte. Un nouveau soupire lui échappa alors qu'elle se laissait retomber sur le dos. De toute évidence, la blondinette ne se rendait pas dans sa chambre.

Après un dernier regard pour son meilleur ami, la petite finno-égyptienne entreprit la dure tâche de se tirer de sous la couette, s'extirpant de l'emprise de Jay par la même occasion sans pour autant réveiller celui-ci. L'air frais de la nuit lui fit, l'espace de quelques secondes, regretter le confort du lit mais, son portable tenu serré dans son poing fermé, elle quitta le matelas, traversa la chambre à pas légers et quitta finalement la pièce. Il faisait un peu plus clair dans le maigre corridor qui menait au grand salon ; sa connaissance de l'appartement était, toutefois, proche de la perfection et elle n'eut pas besoin de lumière quelconque pour se diriger et se trouver dissimulée par les différents canapés disposés en demi-cercle devant l'écran plat. Elle s'avança silencieusement mais son pied rencontra l'un de ses – trop, peut-être – nombreux ordinateurs qui traînaient sur le sol et, outre le bruit que l'impact avait put causer, l'égyptienne poussa un grognement de douleur avant de s'attraper le pied à deux mains. « Paino helvetiin ! » Le juron, poussé dans son finnois de seconde langue maternelle, résonna peut-être quelques secondes, avant qu'elle ne consente à reposer son pied sur le sol et à s'avancer lentement vers le canapé. Comme elle s'y attendait, elle y trouva Charlotte, allongée. Luukas fit le tour du sofa et alla se laisser mollement retomber sur son fauteuil préféré, faisant presque face à sa colocataire. Elle ne portait qu'un large t-shirt et un boxer qui ne cachait rien de ses longues jambes blanches. Laissant une jambe flotter à quelques centimètres seulement du sol, elle ramena la deuxième contre elle.
« Tu ne devrais pas boire à cette heure-ci. Demain, ça va être hard. » Elle désignait du menton le verre que sa colocataire tenait ; en réalité, elle ignorait bien s'il s'agissait des dernières gouttes d'un alcool ou s'il s'agissait de son propre fond de coca mais vu l'état dans lequel se trouvait Charlotte, Luukas préférait jouer la carte de la sagesse. « Alors belle Aurore, t'as passé la nuit en charmante compagnie ? » Envolé le ton maternel et moralisateur, voilà que le sourire en coin et l'air espiègle de la jeune avocate refaisaient surface. Et dans l'ombre de la pièce, il lui était difficile de cerner les émotions qui marquaient le visage de sa colocataire mais elle notait tout de même le noir autour de ses yeux. Pour un peu, Luukas aurait crié à une vision cauchemardesque, digne des plus grands films d'horreur.


© Pando
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Charlotte L. Archibald
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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyMer 28 Jan - 20:51


   
confidence à tatie Luu'
Luukas & Charlotte
« Tu ne devrais pas boire à cette heure-ci. Demain, ça va être hard. »  Je levais la tête vers ma colocataire sans dire un mot. Cette fille était vraiment adorable, je n'avais aucun autre mot pour la décrire. Depuis notre première rencontre, elle avait crû en moi, crû que j'étais quelqu'un d'assez bien pour vivre avec elle et son meilleur ami (que je soupçonnais d'être aussi son petit-ami mais bref.) Comment est-ce que j'allais pouvoir lui dire que j'allais devoir quitter l'appartement et que ce mois-ci je ne pourrais pas payer la partie du loyer que je devais. Comment est-ce que j'allais pouvoir me sortir de cette galère? J'avais terriblement peur. Peur pour le première fois depuis que j'étais à New-York de perdre tout ça. De les eux, de perdre Jake, Noa, Serena et tout les autres. Peur de devoir admettre avoir menti à tout le monde pour qu'ils m'intègrent dans leurs cercles pourtant si select. Peur de devoir rentrer à Londres etavouer à ma mère mes erreurs. Peur de lui dire que je m'étais faite virée de la fac parce que j'avais coucher avec un professeur marié et j'avais quitté la ville sans le dire à personne. J'étais complêtement terrifiée à l'idée de toute ces choses. Le soleil se levais doucement et un mal de crâne commençais à apparaître. Je fermais doucement les yeux comme pour me protégée de la lumière naturelle. « C'est de l'eau que je bois. » Ma voix trahissais les larmes que j'avais versée quelques secondes plus tôt. « Alors belle Aurore, t'as passé la nuit en charmante compagnie ? » Un petit sourire se figeais sur mes lèvres en écoutant les paroles de la jeune brune. Si on enlevais le fait que l'homme avec qui j'avais passé la nuit était précoce et avais des délires sexuels plutôt bizarres, je ne pouvais pas dire que j'avais passé la nuit en charmante compagnie. « J'irais pas jusque là, mais je t'expliquerais... J'ai quelque chose à te dire. » En disant cette dernière phrase, je me rendais compte que j'étais en train de tout perdre, que j'en avais dit beaucoup trop et que c'était la fin de beaucoup de chose. Je me voyais déjà valise en main, prête à rentrée a Londres. « Déjà, je veux que tu sâches que Jay et toi je vous adorent vraiment, vous m'avez vraiment sauvée d'une belle merde et j'en serais toujours reconnaissante, vous êtes simplement deux personnes adorables que je n'oublierais jamais. Mais... Je vous ai menti. A toi, à Jay, à tout le monde. Je n'ai pas vraiment d'argent. Je suis née dans une petite ville à côté de Londres et ma mère m'a élevée seule avec ma soeur jumelle. Elle n'avais pas beaucoup d'argent à l'époque et on à toujours sût finir les mois même quand c'était dur. Et il y à quelques années mon père est réapparu, il était très mal en point et il est mort le lendemain de nos retrouvailles, il nous à léguer à ma soeur et moi une grosse somme d'argent. Ma soeur l'a mis de côté et elle est aller dans une fac de droit grâce à ses notes et moi, je l'ai utilisé pour aller dans une fac à Miami, mais... J'ai coucher avec un prof et on s'est fais balancer et virer. Résultat, je suis arrivée ici avec seulement l'héritage de mon père. Il m'en restait encore pas mal, je me suis dit que c'était suffisant mais ça ne l'était pas. Ma mère viens de m'apeller et j'ai plus rien. » Je venais de balancer à mon amie tout ce que personne n'avais jamais sû. Outre la douleur d'avoir admis mes fautes, une partie de moi se sentait totalement libérée, c'était affreusement étrange comme situation, comme sentiment. Je n'osais plus regarder Luukas dans les yeux, je pensais qu'elle allait me foutre à la porte et cette vision ma totalement boulversée. Je fondais à nouveau en larmes comme une enfant de dix ans.
   

   
Emi Burton
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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyVen 6 Fév - 19:16



❝Talk to Aunt Luu❞
Charlotte & Luukas
Les longs silences de Charlotte l'inquiétaient. Rapidement, Luukas avait porté son pouce à sa bouche et avait commencé à mordiller l'ongle qu'elle tentait de garder entretenu. Elle n'insista pas, accordant à sa nouvelle colocataire un regard qu'elle savait réconfortait mais qu'il était peut-être difficile de réellement distinguer dans l'obscurité. En silence, l'égyptienne se pencha légèrement en avant, jeta un regard au verre que Charlotte tenait. Comme si elle tenait à vérifier les dires de celle-ci. Elle voulait parfois jouer à la petite maman, s'amusait parfois à prendre soin des autres. C'était, en quelque sorte, sa manière à elle de ne pas plonger et de se sentir forte. Mais les sanglots dans la voix de Charlotte, Luukas avait été capable de les percevoir. Elle ne voulait pas poser de questions, ne voulait s'introduire dans la vie de celle qu'elle considérait comme une amie sans y avoir l'autorisation. Alors elle changea de sujet. Alors elle tenta d'alléger l'ambiance lourde du salon et de tirer un sourire à sa colocataire. Mais la réponse fut loin d'être aussi enjouée qu'elle l'aurait espérer et l'ultime partie la glaça.
La dernière fois qu'elle l'avait entendue, on l'avait envoyé à l'hôpital psychiatrique pendant deux mois et demi sans droit de visite. Avoir quelque chose à dire à quelqu'un présageait toujours une mauvaise nouvelle. Son sourire se désintégra sur ses lèvres pâles et elle se redressa, le cœur battant. La boule qui prenait naissance au creux de son estomac s'élargit alors que Charlotte reprenait. Non. Elle n'aimait pas ces discussions. Luukas secoua la tête, comme si elle refusait d'en entendre davantage. Elle laissa ses paupières s'abattre devant ses yeux, se forçant à ne pas écouter ce que la jeune fille pouvait bien dire. Il n'était pas question pour elle de s'entendre dire qu'on lui avait mentit. Hors de question d'entendre qu'on l'avait manipulée pour lui sous-tirer quelque chose.
Mais il n'en fut rien.
Elle rouvrit les yeux, sans comprendre. « Quoi ? » Sa peur s'estompa alors qu'elle prenait conscience des paroles de son amie et elle sentit un poids se libérer de ses épaules. Malgré elle, l'égyptienne eut un sourire soulagé. « Goddamn, C., j'ai cru que t'allais mourir ! » Mais les pleurs de sa colocataire lui ôtèrent toute envie de plaisanter une nouvelle fois. « Ne pleure pas, rakas*... Je vais fondre en larmes aussi si tu pleures... » L'avocate quitta son fauteuil et, lentement, alla s'asseoir sur le canapé, aux côtés de Charlotte. Elle laissa le silence s'imposer quelques minutes, le temps de réfléchir, de savoir quoi dire, quoi faire. Elle était perdue, sans doute autant que pouvait l'être la blondinette en cet instant. C'était du surprenant, de l'inattendu. « Charlotte... L'argent ne fait pas tout. T'as pas à t'inquiéter de ça avec nous – avec Jay et moi, j'entends. On a... On a de quoi tenir, je t'assure, j'ai de l'argent. Tu aurais pu nous le dire, on ne t'aurai rien dit, tu sais ? On t'aurai quand même pris avec nous. Pourquoi tu ne nous as rien dit, rakas ? On peut t'aider. Si tu as besoin de quoique ce soit, on est là. Je suis là. L'argent, tu peux en avoir. En bossant, en... En piratant des comptes bancaires mais c'est illégal et je ne devrai même pas te le proposer, mais c'est toujours une solution. » Elle voulut sourire, ne fut pas convaincu d'y être parvenue. Au fond d'elle-même, au fond de son âme positive, Luukas était blessée. Blessée par ce mensonge, blessée par ce manque de confiance. Elle avait mal, mais elle préférait ne rien dire. Les larmes de Charlotte lui brisaient davantage le cœur que la vérité qui avait claquée et elle déposa une main chaude et rassurante sur le bras de sa colocataire. « Ta mère ne sait pas ? Je veux dire... Pour ta fac, tout ça ? » Le ton était hésitant et la jeune femme ne mit pas longtemps avant de se mordre la lèvre, peu certaine d'avoir été très habile. Elle ne voulait pas mal interpréter les propos de Charlotte, mais c'était ce qu'il lui avait semblé comprendre. Avec douceur, elle frotta le bras de la jeune fille, désirant l'aider à calmer ses sanglots avant d'entamer une conversation peut-être un peu plus poussée.


© Pando


*Rakas est l'équivalent de darling en finnois
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Charlotte L. Archibald
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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyMar 17 Fév - 18:36


 
confidence à tatie Luu'
Luukas & Charlotte
Je venais de tout balancer à Luukas à présent. Mon cœur était à la fois libéré d'un lourd poids mais en même temps, il me faisais atrocement mal. Comme si il étais prêt à se barrer de mon corps, comme si mon cœur avais décider d'aller faire des courses. Je ne savais absolument plus quoi faire de toute façon. Je n'avais pas le choix de tout dire à ma colocataire, après tout, elle était aussi concernée puisque je n'avais plus les moyens de vivre dans cet appartement de l'upper east side. J'avais conscience que j'avais menti à Luukas et que ce n'était pas vraiment l'idée du siècle. Cette fille était tout simplement adorable avec moi depuis que je la connaissais, elle était de toute confiance, elle était vraiment géniale et elle m'avais déjà un peu de son passé, donc ça me faisais encore plus mal de me dire que je lui avais raconter n'importe quoi sur ma vie. Mais maintenant, c'était terminé, j'avais été honnête avec elle, je lui avais tout raconter de A à Z, sans oublier aucun détail, je m'étais même mise à pleurer, moi. Charlotte Mars. C'était n'importe quoi. Où était passé la Charlotte qui ne pleure jamais, qui n'a pas peur de dire merde aux gens? Il faut croire que la vie New-Yorkaise m'avais vraiment changer et rendue différente. Mais j'allais devoir rentrée à Londres a présent et dire toute la vérité a ma mère, elle devais le savoir. « Ne pleure pas, rakas*... Je vais fondre en larmes aussi si tu pleures... » La jeune femme quittait son fauteuil fétiche pour venir s'installer à côté de moi. Que c'était bon de sentir une présence à mes côtés. Une personne gentille, douce et de confiance. Je m'en voulais atrocement de lui avoir menti surtout à elle. Les autres, je m'en fou et je m'en suis toujours foutue. Les seuls personnes qui m'importait était ceux qui le méritais et la jolie avocate en faisais partie, j'avais juste été trop conne pour m'en rendre compte. J'essayais de me calmer, mais ce fut bien trop difficile. J'avais ouvert les vannes, donc je devais évacuer toutes les larmes de mon corps pour que ça aille mieux. C'était comme ça à chaque fois que je pleurais. Tout sortais d'un coup, et j'avais l'impression que ça ne s'arreterais jamais. « Charlotte... L'argent ne fait pas tout. T'as pas à t'inquiéter de ça avec nous – avec Jay et moi, j'entends. On a... On a de quoi tenir, je t'assure, j'ai de l'argent. Tu aurais pu nous le dire, on ne t'aurai rien dit, tu sais ? On t'aurai quand même pris avec nous. Pourquoi tu ne nous as rien dit, rakas ? On peut t'aider. Si tu as besoin de quoique ce soit, on est là. Je suis là. L'argent, tu peux en avoir. En bossant, en... En piratant des comptes bancaires mais c'est illégal et je ne devrai même pas te le proposer, mais c'est toujours une solution. » J'essayais de sourire difficilement, mais le résultat devait être plus flippant qu'autre chose. L'avocate n'avais pas vraiment tords. J'aurais dût lui en parler depuis le début, mais est-ce qu'ils m'auraient vraiment pris avec eux? Je ne pouvais pas le deviner. Je soufflais et entre deux sanglots, j'arrivais à articuler. « Je suis désolée... J'avais peur que Jay et toi vous vouliez pas de moi parce que je fais pas partie de... De... » Je n'arrivais pas à dire la fin de ma phrase. C'était trop dur, malgré tout, j'arrivais à comprendre dans les yeux de la jeune femme qu'elle m'avais totalement compris. Qu'elle savais de quoi je parlais, qu'elle connaissais la fin de ma phrase sans même que je la dise tout haut. Je posais ma tête sur l'épaule de l'égyptienne comme une enfant qui à besoin d'un calin réconfortant de sa mère après un mauvais rêve. « Ta mère ne sait pas ? Je veux dire... Pour ta fac, tout ça ? » Maman... Si seulement j'avais été aussi bien que Zoe. Si seulement j'avais été aussi intelligente, aussi drôle, aussi tout. Mais non, à part être sa copie conforme physiquement parlant, je n'avais aucun point commun avec ma jumelle. Elle, c'était la fierté de maman, moi j'étais la ratée, celle qui à enchaîner les conneries, qui à fais n'importe quoi et qui continue encore aujourd'hui. « Non, je ne lui ai rien dit. Elle croit que je suis toujours à la fac. Mais je veux pas lui dire. J'ai honte de ce que j'ai fais. Zoe elle aurais jamais fais ça tu vois... Et elle ma répeter toute ma vie "prends exemple sur ta soeur". Je peux pas lui dire. C'est impossible. » Je reprenais mon souffle et le silence s’imposait pendant quelques minutes dans l'appartement. J'étais bien là. Blottie contre Luukas. Tout irais mieux. J'essayais de m'en convaincre du moins.
 

 
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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptySam 14 Mar - 19:22



❝Talk to Aunt Luu❞
Charlotte & Luukas
Parfois, l'ignorance avait du bon. Est-ce que Luukas aurait préféré que Charlotte continue de lui mentir ? Sans doute pas. Mais elle aurait sans doute distribuer ce qu'elle avait de plus précieux pour ne pas voir la jolie blonde dans un tel état. Les larmes semblaient ne plus vouloir tarir sur ses joues et l'égyptienne, le cœur aussi lourd que serré, peinait à la réconforter de ses bras maigres. Trop souvent, elle avait vu les autres pleurer. Trop souvent, elle avait elle-même versé des larmes. Et si elle ne cacherait jamais le fait qu'il lui arrivait encore d'en verser, elle était la première à respirer et à afficher un joli sourire pour soulever les cœurs. Plus de larmes pour un garçon, plus de larmes pour sa pseudo-maladie, plus de larmes pour des mensonges. Doucement, elle continua de serrer Charlotte contre elle, lui frottant le dos, puis le bras. Pour un peu, elle la bercerait ; mais si la jeune fille avait trouvé le courage de tout lui avouer, alors il lui fallait trouver la force de l'écouter. C'était quelque chose qu'elle lui devait, en tant qu'amie, mais aussi en tant que colocataire. Sans lâcher la blondinette, Luukas s'en éloigna rapidement pour essayer de croiser son regard. Pas faire parti de quoi ? L'avocate fronça les sourcils, marquant son incompréhension. Elle n'avait jamais été quelqu'un qui jugeait sur les apparences. Certes, il y avait des têtes qui lui revenaient pas, mais en règle général, il s'agissait justement de ces fils à papa et à maman qui dépensaient sans compter et qui ne pensaient qu'à l'argent. Pas d'argent signifiait, pour eux, pauvreté excessive et manque de classe. Pour Luukas, ça signifiait redoubler d'effort pour parvenir à ses fins et plus de gloire si l'on y arrivait. Elle avait peut-être toujours eu le compte bancaire bien rempli grâce à ses parents, il n'en restait pas moins qu'elle avait toujours veillé à tout réussir d'elle-même. Son diplôme, ce n'était pas l'argent qui lui avait offert. Elle l'avait eu car elle le méritait. Son appartement à New York, elle l'avait obtenu à force de persévérance et d'acharnement. Et si elle travaillait en tant que libraire, c'était pour que ses parents n'aient jamais à s'inquiéter de son sort. Que Charlotte pense qu'elle jugeait selon le statut financier la blessait. Plus encore que le fait que la jeune fille lui ait mentit. « Charlotte, ni Jay, ni moi, ne sommes comme ça. On s'en fout de ta classe sociale, on s'en fout si tu as du fric ou si t'as pas un rond en poche du moment que tu es toi. Il n'y a rien de pire pour nous deux que de voir des gens avec du fric et ne pas être foutu de l'utiliser à bon escient. Je dis pas qu'on est des modèles, j'ai fais mes conneries et il a probablement fait les siennes, mais je ne cautionne pas le comportement de la moitié de l'Upper East Side. Jay et moi, on a grandit en Égypte, je pense pas que tu puisses faire plus pouilleux que nous de ce côté-là. » Elle eut un sourire léger mais sa voix s'était brisée. L’Égypte, elle n'en parlait pas. Et surtout pas ce soir-là, alors que Charlotte allait mal et qu'elle restait toujours sans nouvelle de son père. « Ce qui importe réellement, dans la vie, c'est de montrer que tu arrives à devenir une bonne personne par tes propres moyens. L'argent aide, je ne dirai pas le contraire... Mais au fond, c'est juste une aide et on peut tous parvenir à ce qu'on veut faire. T'as déjà lu les BD Kingsman ? Bah dedans, à un moment, y a un gars, très philosophe, qui dit qu'être un gentleman n'est pas une histoire de vocabulaire ou de finance ou de milieu de naissance, c'est d'arriver à surpasser celui qu'on était avant. Un mec très sage si tu veux mon avis, bien qu'un peu coincé par moment. » Il n'y avait ni colère, ni jugement, ni même le moindre soupçon d'amertume dans sa voix. Parce qu'il lui paraissait normal que Charlotte fasse ses erreurs, qu'elle fasse ses faux pas, qu'elle mette les pieds dans le plat. Ce qu'elle essayait seulement de lui faire comprendre, et elle espérait bien ne pas paraître trop paternaliste avec son beau discours, c'est qu'elle devait assumer ses actes et ses mensonges et se reprendre en main. Prouver aux yeux du monde qu'elle était quelqu'un de bien, qui pouvait réussir sa vie.

Elle acquiesça lentement. Avoir une sœur n'était pas tous les jours faciles, Luukas le savait bien. Si ses parents n'avaient jamais le moindre favoritisme, il n'en restait pas moins qu'il y avait parfois eu des périodes de vraies compétitions entre les deux sœurs. Ce devait être pire pour Charlotte qui était, d'après ce que la jeune avocate comprenait, toujours comparée avec celle qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. L'égyptienne passa une main sur le visage de Charlotte et elle posa la tête sur celle de la jeune femme blonde dans un geste de réconfort. Elle se souvenait que c'était ce que Dylan faisait, quand elles étaient plus jeunes. Ça avait eu le don de l'apaiser, de tasser sa peine et de calmer sa douleur. Elle ignorait si cela aurait le même effet sur sa colocataire mais elle ne risquait rien à tenter. « Tu n'es pas obligée de lui dire. Tu peux faire en sorte qu'elle ne sache rien. Ou au contraire, même si elle le sait, tu peux lui montrer que tu peux faire aussi bien, voire même mieux, que ta sœur. Tu t'en donnes les moyens, tu trouves un travail qui te plaît. Tu es à New York, rakas, il y a mille et une opportunité ici ; tu peux devenir une star du grand écran du jour au lendemain rien qu'en passant un casting et il y en a un tous les deux jours, au moins. Je te couvre pour le loyer, tu n'as pas à t'inquiéter de ce côté-là, il y a encore des choses que tu ne sais pas sur moi. Non pas que je cambriole une banque à chaque fois, hein. Mais je suis pleine de ressource et ce n'est pas l'argent qui manque ici. En retour, vu que tu ne peux pas payer ta part du loyer, et que j'ignore combien de temps on tiendra, tu pourras faire la cuisine, le ménage, des trucs du genre. Et si tu veux, je bosse à mi-temps dans une librairie mais je vais sans doute devoir arrêter si je suis prise dans une entreprise d'avocat, le proprio va sûrement avoir besoin de quelqu'un, je peux toujours glisser ton nom et voir si ça le tente ? » Elle y allait au culot mais elle va rapidement appris que la vie à New York était la loi de la jungle. On tentait, ou on se faisait piétiner. Loin d'elle l'envie d'enjoliver la vie de Charlotte dans leur duplex ; elle préférait la ramener à la réalité même si elle pouvait être dure. Jamais elle ne la mettrait à la porte, c'était une évidence et si Luukas ne le disait pas à voix haute, elle espérait que la blondinette en avait conscience, mais elle voulait l'aider à remonter la pente. C'était quelque chose qui devait être, normalement, dans ses cordes.
Alors, doucement, elle repris ses caresses réconfortantes.


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Charlotte L. Archibald
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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyVen 27 Mar - 10:04


 
confidence à tatie Luu'
Luukas & Charlotte

J'essayais de reprendre doucement mes esprits, de me calmer. Si Jay venais à se lever, je ne me voyais vraiment pas lui expliquer ce qu'il était en train de se passer. Lui parler de mes mensonges, de mes problèmes et tout ce qu'il y a avec ne me disais absolument rien. Seulement, reprendre ses esprits après une crise de larmes, n'était pas aussi facile que prévu. Je détestais pleurer et ce qui étais en train de se passer était en partie la raison première. Je tournais la tête vers Luukas qui m'avais pris dans ses bras. Je me sentais coupable de lui avoir menti, coupable d'avoir fais n'importe quoi et d'avoir jouée avec sa confiance. Elle ne semblais pas m'en vouloir mais pourtant, ça me dérangeais et ça me faisais vraiment mal. J'essayais de garder mes sanglots en moi quand Luukas coupais le silence qui s'était imposer entre nous. « Charlotte, ni Jay, ni moi, ne sommes comme ça. On s'en fout de ta classe sociale, on s'en fout si tu as du fric ou si t'as pas un rond en poche du moment que tu es toi. Il n'y a rien de pire pour nous deux que de voir des gens avec du fric et ne pas être foutu de l'utiliser à bon escient. Je dis pas qu'on est des modèles, j'ai fais mes conneries et il a probablement fait les siennes, mais je ne cautionne pas le comportement de la moitié de l'Upper East Side. Jay et moi, on a grandit en Égypte, je pense pas que tu puisses faire plus pouilleux que nous de ce côté-là. » Je repensais malgré moi à ce que j'avais pût comprendre quand j'avais emmenagée ici. Jay et Luukas étaient nés en Egypte et ils étaient venus ici. Mais aucun des deux n'en parlais jamais, donc impossible de savoir pourquoi ils étaient venus ni-même comment ils avaient gagnés autant d'argent. « Justement Luukas, j'ai pas été vraie avec vous, je vous ai menti et si tu savais comme je m'en veux! J'ai juste envie de remonter dans le temps et de vous dire directement la véritée. » Je disais vrai pour une fois, comme si j'avais lâchée prise, comme si pour la première fois de ma vie, j'étais sincère avec quelqu'un. C'était bizarre mais en même temps très bon et très plaisant. Mentir, ça allais quelques minutes mentir pendant plusieurs mois et au personne auquel on tient était beaucoup plus douloureux que ce qu'on ne pouvais penser. Je regardais Luukas qui cette fois n'avais pas laisser le silence s'installer entre nous, comme si elle savais ce que j'allais lui dire et qu'elle avais déjà préparer sa réponse dans la tête. « Ce qui importe réellement, dans la vie, c'est de montrer que tu arrives à devenir une bonne personne par tes propres moyens. L'argent aide, je ne dirai pas le contraire... Mais au fond, c'est juste une aide et on peut tous parvenir à ce qu'on veut faire. T'as déjà lu les BD Kingsman ? Bah dedans, à un moment, y a un gars, très philosophe, qui dit qu'être un gentleman n'est pas une histoire de vocabulaire ou de finance ou de milieu de naissance, c'est d'arriver à surpasser celui qu'on était avant. Un mec très sage si tu veux mon avis, bien qu'un peu coincé par moment. » Bien que je n'avais jamais lu cette BD j'acquissais sans rien dire, son discour m'arrachais même un petit sourire, est-ce qu'elle était en train de me dire que je devais me bouger le cul? Peut-être bien, mais si c'était le cas, elle avais atrocement raison. Je devais trouver quelques chose pour me sortir de là et très vite. 
Mon amie me demandais ensuite si ma mère était au courant de tout ça alors je lui avouais la vérité en lui disant que non, je ne lui en avais pas parler, elle me croyais toujours à la fac de Miami comme une bonne étudiante qui se levais tout les matins pour aller en cours. « Tu n'es pas obligée de lui dire. Tu peux faire en sorte qu'elle ne sache rien. Ou au contraire, même si elle le sait, tu peux lui montrer que tu peux faire aussi bien, voire même mieux, que ta sœur. Tu t'en donnes les moyens, tu trouves un travail qui te plaît. Tu es à New York, rakas, il y a mille et une opportunité ici ; tu peux devenir une star du grand écran du jour au lendemain rien qu'en passant un casting et il y en a un tous les deux jours, au moins. Je te couvre pour le loyer, tu n'as pas à t'inquiéter de ce côté-là, il y a encore des choses que tu ne sais pas sur moi. Non pas que je cambriole une banque à chaque fois, hein. Mais je suis pleine de ressource et ce n'est pas l'argent qui manque ici. En retour, vu que tu ne peux pas payer ta part du loyer, et que j'ignore combien de temps on tiendra, tu pourras faire la cuisine, le ménage, des trucs du genre. Et si tu veux, je bosse à mi-temps dans une librairie mais je vais sans doute devoir arrêter si je suis prise dans une entreprise d'avocat, le proprio va sûrement avoir besoin de quelqu'un, je peux toujours glisser ton nom et voir si ça le tente ? » Travailler. C'était un mot encore inconnu pour moi, mais si je voulais reprendre ma vie en main et avoir de l'argent et remonter smon compte sans que a mère ne s'aperçoive de rien il falais que je le fasse. Je me redressais un peu et pris Luukas dans mes bras. « Je veux bien, oui. Et merci Rakas, t'es vraiment un amour et je te jure que tu regretteras pas. J'irais à la librairie cet après-midi même. Je sais pas ce que j'aurais fais sans toi. Alors, merci... »
 

 
Emi Burton



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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyDim 12 Avr - 20:18



❝Talk to Aunt Luu❞
Charlotte & Luukas
Les remords de Charlotte commençaient à la ronger. Elle ne voulait que son amie se sente mal ou s'en veuille pour ce qu'elle avait pu faire. Tout le monde commettait ses erreurs et avait ses secrets, Luukas, mieux que personne, pouvait le comprendre. Elle ne pouvait que compatir, que comprendre les raisons qui avaient poussé Charlotte à masquer la vérité, à s'inventer une autre vie, plus brillante. Et si elle ne pouvait pas dire que c'était la bonne à faire, mentir ne lui avait semblé être une bonne option, elle ne pouvait pas non plus lui en vouloir pour avoir essayé. Elle pouvait être moralisatrice par moment, mais elle savait que la vie était aussi bien plus difficile que les films ne pouvaient le laisser penser. Avec tendresse, elle replaça une mèche blonde derrière l'oreille de sa colocataire et lui attrapa les mains qu'elle serra entre ses doigts pâles avant de plonger son regard gris dans celui métallisé de la jeune femme. « Hey, c'est pas grave, ok ? On survivra, crois-moi. L'important, c'est que tu aies finit par dire la vérité, même si ce n'est qu'à moi. Au moins, on peut faire en sorte de t'aider à mieux te relever. On est là pour t'épauler, quoiqu'il arrive. Je serai là pour t'épauler. Si tu as besoin, tu peux me demander, ok ? Je préfère que tu me dises quand ça va pas, que tu... Que tu viennes me voir plutôt que tu essaies d'être seule. Parce que crois-moi, la solitude n'est pas la meilleure option quand on est dans la merde jusqu'au cou. » Elle sourit à nouveau, le ton délicat et le regard protecteur. Elle se découvrait un côté très maternelle envers Charlotte. Une facette d'elle-même qu'elle savait enfouie au fond de son être, mais qu'elle ne pensait pas être en mesure d'explorer un jour. Être l'adulte responsable dans une conversation aussi sérieuse était étrange. Presque une première fois pour elle qui était plus souvent celle qui dérapait. D'ordinaire, c'était Dylan, ou Jay, qui venaient lui faire la morale et lui ouvrait les yeux.
Elle tourna légèrement la tête et remarqua que le soleil se levait à l'extérieur, commençant à baigner la pièce de ses rayons. Le temps était vite passé mais elle aurait souhaité qu'il s'arrête pour qu'elle ait le temps de réellement aider Charlotte. De nouveau, la jeune avocate reporta son attention sur cette dernière et lui frotta énergiquement l'avant-bras tout en restant tendre et douce dans son geste. Elle eut un sourire lorsque son amie l'enlaça et un léger rire lui échappa lorsque celle-ci employa un mot finnois. Elle en profita pour lui frotter le dos avant de mettre un terme à cette étreinte. « Tu n'as pas besoin de me remercier, les amis sont là pour ça. Pour mettre un coup de pied au cul quand y en a besoin et pour t'aider juste après t'avoir fait la morale. » Elle lui adressa un clin d’œil avant de s'appuyer sur le nez avec son indexe. « Et, accessoirement, pour t'apprendre de nouvelles langues, ou à tricher aux jeux vidéos, ou s'organiser des soirées DVD. » Luukas avait laissé ses mains sur les épaules de Charlotte. Elle les serra légèrement, d'une légèrement pression des doigts avant de se redresser, semblant chercher quelque chose du regard. « Bon, allez, pour se remettre de toutes ces émotions, je te propose un bon petit déj et de reprendre la conversation où on l'avait laissé. » Et sans même attendre la réponse de sa colocataire, elle se mit debout sur le canapé, enjamba le dossier de celui-ci, retomba sur le sol lourdement et se rendit dans la cuisine.

Elle en revint avec un plateau chargé de nourriture, de sucreries et de pâtisseries principalement, ainsi qu'une bouteille de jus de fruit. De la même manière qu'elle avait quitté le sofa, elle s'y réinstalla et déposa le plateau sur la table basse. « Le café est en train de se préparer si tu veux, sinon il reste deux sachets de thé aux fruits au rouge. Y a plus de menthe, par contre, va falloir qu'on en rachète. » Elle attrapa une brioche au sucre et en découpa un morceau qu'elle avala aussi sec avant de se servir un grand verre de jus de fruit. Maintenant que le malaise semblait passer, elle retrouvait ses aises et ses habitudes. Elle étendit ses jambes et adressa un signe de tête à Charlotte. « Alors, rakas, tu me disais que le mec rencontré en soirée était pas le prince charmant ? Peut-être que tu as déjà quelqu'un en vue, en fait... Mais tu me l'aurais dis si c'était le cas... N'est-ce pas ? » Elle lui lança un regard en biais et croqua à pleines dents dans sa brioche au sucre, laissant quelques miettes venir recouvrir son t-shirt.


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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyMar 28 Avr - 17:13


Confidence à tatie Luu'.
Luukas&Charlotte

«Hey, c'est pas grave, ok ? On survivra, crois-moi. L'important, c'est que tu aies finit par dire la vérité, même si ce n'est qu'à moi. Au moins, on peut faire en sorte de t'aider à mieux te relever. On est là pour t'épauler, quoiqu'il arrive. Je serai là pour t'épauler. Si tu as besoin, tu peux me demander, ok ? Je préfère que tu me dises quand ça va pas, que tu... Que tu viennes me voir plutôt que tu essaies d'être seule. Parce que crois-moi, la solitude n'est pas la meilleure option quand on est dans la merde jusqu'au cou. » Je sourias timidement en regardant Luukas. Ma colocataire avais un espèce de super pouvoir qui consistais à toujours aller bien quoi qu'il arrive. Elle avais toujours le sourire et avais toujours de bon conseil. En fait, c'était vraiment l'amie idéale. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle était encore seule depuis tout ce temps. Les mecs devraient tous tombés à ses pieds. Luukas ne parlais pas beaucoup, donc il était très difficile pour moi de savoir quand elle allais bien ou non, alors pour lui rendre la pareille ça allais être très compliquer. Malgré tout, je me faisais la promesse de faire quelque chose pour elle quand j'en aurais l'occasion. Elle était toujours là, c'était normal que je fasse de même, non? Je remerçiais ensuite la jeune femme de tous ce qu'elle pouvais faire pour moi. Le soleil commençais à apparaître en baignant la pièce de ses rayons doux. C'était rare que je sois debout à cet heure là, si je l'étais c'était parce que je n'était pas encore partie me coucher. Mais j'adorais ce moment de la journée. Ce moment où les gens commençais à se lever pour aller travailler, pour attaquée une nouvelle journée, pour combattre les aléas de la vie. New-York se reveillais doucement et le monde avec. Luukas proposais ensuite de prendre un bon petit-déjeuner pour se remettre de nos émotions, même si la fatigue commençais à peser, je souriais de nouveau en acquiessant. Je dormirais plus tôt ce soir et voilà. J'avais réveiller ma colocataire, ce serai juste abuser de ma part de la laisser seule pour aller dormir. 


Quand Luukas revint quelques secondes plus tard avec un plateau charger de choses à manger, je me réinstallais sur la canapé les jambes croisées et détaillais le plateau. De la brioche, des gateaux et d'autres patisseries. Je ne mangeais pas le matin, mais là, c'est peut être le fait de ne pas avoir dormi, mais mon estomac criais famine. J'attrapais un croissant nature et en enfournais un gros bout dans ma bouche. « Le café est en train de se préparer si tu veux, sinon il reste deux sachets de thé aux fruits au rouge. Y a plus de menthe, par contre, va falloir qu'on en rachète.» J'avalais difficilement mon bout de croissant et tournais la tête vers Luukas. « Y doit me rester de la monnaie j'irais en acheter tout à l'heure en allant à la librairie. Mais sinon, t'inquiète, je vais attendre le café, ça ne me fera pas de mal. » J'étais allergique aux fruits rouge en plus de ça, mais Luukas n'était pas forcément au courant. En même temps... C'était pas écrit sur mon front. Je repris un bout de croissant et me servais un verre de jus d'orange. Allez savoir pourquoi, c'était la première fois que j'étais aussi contente de ne pas avoir dormi. Les petits-déjeunés était pour moi quelque chose de très simple, puisque une fois sur deux, lorsque je me lève, les gens sont en train de manger ou bien ne sont pas là. Je me faisais alors une nouvelle promesse, arrêtez les conneries pour avoir la chance de bénéficier de plus de moment comme celui-là. « Alors, rakas, tu me disais que le mec rencontré en soirée était pas le prince charmant ? Peut-être que tu as déjà quelqu'un en vue, en fait... Mais tu me l'aurais dis si c'était le cas... N'est-ce pas ? » Un sourire se dessinais sur mes lèvres en me rappelant de la soirée que je venais de passer. HORRIBLE. Et encore, le mot était faible. Je me tournais vers ma colocataire en écarquillant les yeux. « Depuis Nate, ma vie amoureuse c'est le calme plat. Enfin, disons que je me fais plaisir. » J'avais quitté Nate quelques mois plus tôt parce que je tombais amoureuse, c'est débile, je sais. Mais aujourd'hui, j'en profitais et ma vie me convenais parfaitement. La tension était retombée et j'en profitais pour en savoir un peu plus sur la relation qui unissais mes deux colocataires. « Et toi alors? Avec Jay il se passe un truc ou je me trompe? Vous avez l'air... Super proche tous les deux. » Je rigolais manquant de m'étouffer avec mon jus d'orange. J'esperait à l'intérieur de moi que Luukas me réponde qu'il se passais effectivement un truc ou même qu'elle craquais sur lui ou en tout cas quelque chose de très croustillant. J'aimais bien jouer au cupidon. A défaut d'avoir une vie amoureuse de fou, je m'occupais de celle des autres.

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MessageSujet: Re: Confidence à tatie Luu' Feat Luukas Confidence à tatie Luu' Feat Luukas EmptyVen 15 Mai - 11:21



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Toujours légèrement préoccupée par l'état de Charlotte, l'égyptienne avait toutefois préféré ne pas trop brasser les problèmes de la jolie blonde. Maintenant qu'elle avait vidé son sac, elle voulait sûrement réussir à tourner la page pour mieux avancer et il lui paraissait normal qu'il était de son devoir de l'aider dans cette tache. Comme le matin se levait lentement à l'extérieur de l'appartement, et qu'il ne faisait aucun doute que le dernier colocataire finirait par se tirer du lit à son tour, la jeune avocate proposa une petite collation afin de se remettre de leurs émotions et ainsi avoir une conversation plus girly lorsque l'unique mâle de la tribu viendrait se joindre à elles. Abandonnant sa jeune amie sur le canapé, Luukas avait fouillé les placards, attrapant tout ce qui était sucré et comestible pour les déposer en vrac sur un plateau, ajoutant deux tasses et laissant la cafetière faire des miracles.
Revenue dans le salon, elle s'installa de nouveau sur le sofa, ramenant les genoux contre elle tout en dévorant un morceau de brioche sucrée. « Tu sais où se trouve la librairie au fait ? Sinon je t'accompagne. Toute façon, j'ai rien à faire aujourd'hui, à part finir le championnat sur Pokémon, mais je peux très bien leur mettre leur raclé demain. » Elle jeta un coup d’œil en coin à Charlotte avant de se pencher pour attraper un pain au chocolat qu'elle ouvrit en deux. Une sale manie attrapée lorsqu'elle était bien plus jeune ; d'abord elle mangeait les barres de chocolat et elle finissait ensuite par engloutir la pâte feuilletée. Ses parents lui avaient souvent répété qu'elle devait apprendre à manger un pain au chocolat de façon plus normale mais elle en avait toujours fait à sa tête.

L'air de rien, l'égyptienne avait relancé la conversation, la dirigeant tranquillement vers les relations amoureuses de la blondinette. Maintenant qu'elle y réfléchissait bien, depuis que Charlotte était venue s'installer chez eux, jamais Luukas ne lui avait connu de véritable petits amis. Elle avait peut-être aperçue sa colocataire au bras de Nathaniel une ou deux fois mais elle n'avait jamais trop posé de questions à ce propos. Nate était un jeune homme relativement sympa, ce n'était pas elle qui allait dire le contraire, mais à chaque fois qu'elle le croisait en soirée, il était dans les bras d'une fille différente. Ça avait eu le don de l'exaspéré et elle avait finit par aller lui parler, vaguement lointaine et moralisatrice. Il l'écoutait mais Luukas n'avait jamais sut si c'était pas politesse ou parce qu'il se sentait coupable d'agir ainsi. Imperceptiblement, la jeune femme fronça les sourcils, plissa le nez avant de lentement hocher la tête. « Doooooonc, personne n'est à la hauteur de Nate, c'est ça ? » Elle pinça les lèvres mais un sourire amusé vint la trahir. « Tu sais, je crois qu'il n'a personne de vraiment sérieux en ce moment... » Elle avait tourné la tête, un air de pure innocence collé au visage, de ceux qui tente de dissimuler qu'il insinue quelque chose.
La question lui fit retourner plus vite qu'elle n'aurait pu le prévoir. Et si elle savait qu'elle allait devoir répondre que, de son côté, sa vie amoureuse était des plus vides – ou des plus chaotiques si on mettait de côté le béguin destructeur pour un homme marié qu'elle avait eu au début de l'année – elle manqua de s'étouffer en entendant la deuxième partie de la question. Jamais elle n'aurait pu imaginer qu'on la questionne sur la nature de sa relation avec Jay. Toussotant pour ne pas s'étrangler avec une miette de brioche, Luukas dévisagea Charlotte, comme pour s'assurer que celle-ci plaisantait. Mais ça n'avait pas l'air d'être le cas. « Quoi ? C'est mon meilleur ami, on est proches comme toi tu l'es avec Jake. » Mais la certitude qu'elle avait s'était effondrée et elle parut soudaine dubitative. Enfin, elle pensait que sa relation avec Jay était à peu près la même que celle de sa colocataire avec son propre meilleur ami. Mais il était vrai que Charlotte n'avait sans doute pas pour habitude de se glisser dans le lit de Jake dès qu'il y avait de l'orage dehors. Ni dès qu'elle cauchemardait. Uniquement parce qu'ils ne vivaient pas sous le même toit. Luukas voulait s'en convaincre mais Charlotte venait de la faire douter sur sa plus lointaine relation stable. Elle se gratta l'oreille avant de secouer la tête de gauche à droite. « Non, il n'y a rien entre Jay et moi. On se connaît depuis qu'on est tout petits, on a vécut pas mal de choses ensemble, je suppose que ça solidifie les liens mais je le considérerait davantage comme mon frère qu'autre chose. Je veux dire, je suis aussi proche de lui que je le suis de ma sœur donc... Et puis, ce serait trop... Bizarre. » Elle sourit légèrement, les yeux plissés sur un point imaginaire. Elle ne pouvait rien affirmer, en réalité. Jamais il ne lui avait semblé être réellement tomber amoureuse ; elle avait eu quelques relations qui avaient duré quelques mois mais c'était surtout de l'ordre du béguin que de l'amour sincère. « Je dis pas que je n'y ai jamais pensé mais... » Elle sembla hésiter, cherchant ses mots pour faire le tri dans ses pensées et baissant le ton pour que le concerné ne puisse rien entendre. « Je ne crois pas que je pourrai le voir autrement que comme mon meilleur ami. Et puis ça briserait sans doute ce qu'on a et... Je veux pas perdre son amitié si ça ne marchait pas, tu vois. Il m'a beaucoup aidé, par le passé et il le fait encore alors si je devais le perdre... Je préfère pas. »
Elle baissa les yeux, comme coupable d'envisager une possibilité qu'elle n'avait jamais vraiment voulu entrevoir et puis elle rit légèrement. Elle releva la tête et, regardant Charlotte, elle affichait un air amusé. « T'es bien la première à me faire la remarque, tu sais. Mais je ne suis pas certaine que ses parents apprécieraient non plus. » Elle finit son morceau de brioche et étendit ses jambes. Ce n'était pas que les parents de Jay n'aimaient pas la jeune fille mais elle avait toujours l'impression qu'ils préféreraient avoir leur mot à dire sur le choix de leur fils.

La cafetière s'éteignit et Luukas leva un doigt. « Cafe's ready. » Elle était assez soulagée de ne pas avoir à s'étendre davantage sur un sujet qui, maintenant, la mettait un peu mal à l'aise. Elle se leva et revint avec deux tasses fumantes de café. « Je sais pas si tu mets du sucre ou du lait dans ton café... » Elle se ré-installa tranquillement, tendit sa tasse à Charlotte, porta la sienne à ses lèvres et but une gorgée. « Oh god, il est brûlant. » Elle toussota avec l'espoir futile de parvenir à éteindre le feu qui s'était déclaré dans sa gorge avant de décréter qu'il serait plus sage de calmer le tout avec un nouveau morceau de brioche. « Ah, au fait, je vais, euh, sans doute m'absenter quelques semaines. Je vais rendre visite à ma mère en Finlande mais ma sœur ne pourra pas venir. Du coup j'ai un billet en trop. Ça te dit d'aller geler avec moi ? Ca te changera les idées et puis, il faut profiter quand on est jeune pour voyager. » Elle tournait une cuiller dans sa tasse de café de façon presque absente mais elle releva ses yeux pâles en direction de sa colocataire.


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