cette journée ressemblait aux autres, se lever, se doucher , déjeuner et partir pour le bahut, sauf que les cours ça me blasait de plus en plus.
Je ne comprenais pas pourquoi j’agissais comme ça enfin déjà à Londres j’y allais une fois sur deux, combien de fois je suis revenu avec des notes, des bulletins d’absence, on avait beau me faire la morale à l’orphelinat ça ne changeait rien. Je détestais la routine et l’école est ce qui y ressemble le plus entre nous.
En arrivant ici je n’avais aucune intention de changer ce que j’étais, comme si j’avais envie de déposer une marque de fabrique, et bien c’était fait. Milo Avery l’étudiant qui va le moins souvent en cours, mais qui réussi au final à avoir de bonnes notes, comment que je faisais?? Et bien non je ne payais pas des potes, je ne couchais pas avec les profs, enfin je ne couche plus il faut être correct dans les mots. Je faisais simplement fonctionner ma petite cervelle, aurant qu’elle soit utile à quelque chose. Je savais que je rendais les conseils de classe assez mouvementés quand il s’agissait de parler de moi. Ouais les profs ne pouvaient plus se passer de moi j’en étais presque fier. Bien sûr je n’allais pas pleurer parce qu’il n’arrivait pas à me cerner, que leurs menaces ne me touchaient guère et qu’ils ne pouvaient pas me renvoyer car je restais un bon élément. Déconcertant non??

En ce jour, j’aurais sans doute du aller en cours de Math, de chimie? Voilà que je ne me souvenais même plus de mon emploi du temps… Enfin ça m’était égal, j’avais traîné un peu trop longtemps dans la cour, entre les arbres? Enfin peut importe pour me rendre compte qu’il était trop tard, que je venais de rater mon cours, mais quel dommage vraiment. Qu’allais-je faire pour m’occuper ooooh, surprise, dans mon jeans, enfin surtout dans la poche de ce dernier se trouvait un joint, parfait il allait m’occuper jusqu’à la première pause de la journée.
Je réalisais que sans aller en cours et d’être obligé de rester concentré le nez dans un bouquin , le derrière sur une chaise, le temps passait plus vite, voilà cette sonnerie tant attendue, il était donc temps pour moi de faire ma grande entrée. J’adorais voir la façon dont on me regardait quand je traversais la cour, une sensation de popularité, je pouvais presque faire de l’ombre aux gars les plus populaires du lycée, vous voyez ceux qui cherchent vraiment à l’être alors que moi je ne cherche rien et je le suis aussi bien même voir mieux qu’eux.
Je rentrais dans les couloirs pour au moins aller chercher mes livres tout en réfléchissant à une excuse qui tenait la route, cela commençait à devenir difficile , je crois que je commençais à devenir épuiser de ce côté là. Quand je sentis une pression sur mon épaule et que comme par magie je me suis rentrée dans les toilettes des mecs avec une fille, enfin pas n’importe quelle fille, Nicolaà devant moi qui menaçait deux mecs qui pissaient, elle pouvait faire peur vraiment. Je la regardais assez surpris et surtout choqué de son geste “ Oooh, tu vas te calmer tout de suite, tu réalises que t’es dans les toilettes des mecs là??” Bon d’accord, je n’allais pas réussir à la faire décamper , et surtout elle avait compris que je l’évitais, shit, je devais revoir un peu toute ma stratégie là, je croisais les bras “ Non mais ce n’était pas tout à fait ça, juste que je montre moins souvent ma tête en cours, qu’est ce que tu vas t’imaginer, et en plus, ce n’est sûrement pas dans cet endroit qui pue que je vais prendre le temps de te répondre Nico” Non pas que je la fuyais en y réfléchissant, c’était bien plus complexe que ça, je croisais les bras tout en la fixant, en plus on nous regardait, chose que je détestais, et on allait en prime se ramasser des heures de colle car évidemment, j’allais encore passer pour le débile qui ne sait pas qu’on ne peut pas emmener des filles dans les toilettes “ Nico, sors d’ici j’ai assez de problème comme ça, on se voit à l’heure du déjeuner” je passais à côté d’elle pour rapidement sortir.

La vie ici n’était pas aussi facile qu’à Londres, en même temps ici j’étais tout seul déjà, je devais subvenir à mes propres besoins, mais après tout, je n’avais jamais eu besoin de personne et ça n’allait pas commencer maintenant. Sauf qu’au lycée pendant au moins une quinzaine de jours j’avais intérêt à me tenir à carreaux, chose qui me semblait assez compliquée déjà mais je devais faire l’effort.
Me voilà coincé dans les toilettes des mecs avec Nico, elle s’imaginait que je voulais la faire sortir pour une histoire de copulage, mais rien n’avoir bon sang. Je voulais sortir mais elle me retenait, ce qu’elle pouvait être bornée comme fille, sérieusement. Je la fixais en tentant de la faire me lâcher les fringues, car en plus d’être bien remarqué elle aussi se faisait remarquer “ Nico arrête ton jeu immédiatement, tu ne vois pas qu’on va se prendre des heures de colle, et moi je risque le renvoi, laisse moi sortir d’ici, on parlera ailleurs mais pas maintenant ça ne sert à rien “ Apparemment je ne devais pas être assez persuasif, elle était collée à moi et voulait absolument que je parle, je ne voulais pas être méchant avec elle non plus, ni la vexer, mais ça puait sincèrement “ Nico, si tu veux devenir une Queen, tu es bien partie, mais je ne veux pas m’attirer de problème, je t’aiderai à ce que tu veux mais sortons d’ici”

Je réussis enfin à lui attraper le bras, en sortant des toilettes, tout le monde était entrain de nous applaudir, je soupirais, on pouvait finalement faire croire n’importe quoi , et bien qu’ils croient sincèrement qu’avec Nico nous avions tiré notre coup en cinq minutes top chrono, celui qui me connaissait assez savait que je n’étais pas à mettre dans l’équipe des loosers ou des lapins. Certes j’aimais le sexe, n’importe où avec une nana ou un gars, ça ne me changeait absolument rien, mais de la à croire que j’étais rapide pas du tout. J’entrainais Nico un peu plus loin, dans un coin un peu reculer, pour finalement la regarder dans les yeux “ Tu sais que c’est ce genre de choses qui m’exaspère Nicolaà, j’ai aussi des moments où j’ai besoin d’être seul, tu comprends, mais ne recommence jamais ce petit numéro, sinon je m’éloignerai pour une vraie chose” Je croisais les bras, ouais j’étais énervé plus que fâché, car ce genre de petite chose je l’aurais fait avec des potes si je ne risquais pas l’exclusion. Je finis par me calmer un peu “ Tu peux m’expliquer ce qu’il se passe dans ta petite tête, car sincèrement là je ne te reconnais pas” Bon je devais m’avouer légèrement vaincu pour le coup, j’allais devoir être plus subtile, mais je ne comprenais pas pourquoi avec cette jeune femme tout était différent, je n’avais pas envie de juste coucher avec elle et puis basta, au fond je n’avais pas envie de la voir pleurer pour moi. Je finis par poser ma main sur son épaule “ je te promets qu’on déjeune ensemble, on s’attend même ici, cela te va? Tu vois je suis de bonne foi non?” Je lui fis un petit sourire tout mignon.

Quand une journée ne se passait pas bien, c’était pour toute la journée, limite dès le matin on devrait rester dans son lit, mais non, on se dit tout le temps qu’il faut que le temps passe , que ça va aller, mais y a des jours où parfois t’as juste envie de te cacher.
Aujourd’hui c’était clairement fichu, vraiment et là tout le monde allait bien parlé de Nico et moi, en même temps, en général même je suis d’humeur à aimer les rumeurs, mais là c’était pas le jour, mais trop tard, je comptais me débrouiller pour me rattraper bien évidemment. , je ne devais rien craindre.
Mais je réalisais combien je faisais du mal à Nico, sans le vouloir, j’étais vraiment un pourri quand je le voulais. Elle était une personne en qui je tenais énormément, sans doute une des seules avec ma meilleure amie pour qui j’avais un énorme respect, dans le sens où jamais je ne coucherais avec elle pour le plaisir, comme j’en ai l’habitude. Elle ne pensait pas que j’allais aller la rejoindre pour déjeuner. Pourtant, j’avais réellement décidé de ne pas faire le salopiaud cette fois, mais j’étais sans doute très peu crédible. Je pris le temps de juste me fumer une clope, je réfléchissais, mais oui, j’étais réellement un beau salopard, la pauvre, je voulais juste qu’elle comprenne que je n’étais pas quelqu’un de bien, je voulais la préserver et au lieu de ça, je lui faisais du mal, la seule chose que je ne voulais pas  et j’avais totalement merdé. Je comptais me rattraper, comment je ne savais pas encore, mais je devais commencer maintenant.
Je devais vérifier son emploi du temps, je savais bien sûr qu’elle n’allait pas aller à la cantine sans savoir si j’allais y venir ou pas, je la connaissais. C’était bon, j’avais le local, je me dépêchais à y grimper, pour sourire en l’apercevant “ Avoue que tu n’as aucune confiance en mes paroles, pour m’obliger à venir te chercher jusqu’ici….” Je croisais les bras en la fixant, alors que je n’étais pas le seul à la regarder , et à regarder la scène bien évidemment. On allait faire parler de nous, tant mieux dans un sens, les gens allaient avoir quelque chose d’intéressant à dire “ Tu comptes rester ici? Car si on ne se bouge pas,on ne va pas avoir de place pour poser mon arrière train royal” Je tentais ma main pour qu’elle la prenne, en espérant que je commençais à peut-être me faire pardonner.

Je trouvais sa façon de me regarder étrange, bon d’accord elle avait le droit de me fusiller du regard c’est bon. Mais tout le monde nous regardait bien évidement. Je crois que je n’avais jamais été aussi observé au lycée qu’en ce jour. Mais ça pouvait m’amener de la réputation en y réfléchissant un peu non?
Bon on finit enfin par bouger , il était quelque peu temps non, mais elle me parlait de devenir une Queen sérieux, c’était vrai cette histoire?? Je lâchais un long soupire. “ Nico, tu veux vraiment devenir une autre personne, être comme ces petites friquées qui en oublient leurs vrais amis?” Je soupirais, je n’avais pas envie de la voir dans ce genre de groupe sérieusement, mais malheureusement elle était tête de mule et je savais qu’elle n’en ferait qu’à sa tête bien évidemment. Je finis par mettre les mains dans les poches, tout en continuant notre marche.
Nico me proposait le choix entre le réfectoire ou aller ailleurs, en réfléchissant, aller ailleurs me convenait comme ça je n’allais pas devoir revenir en cours, ça m’arrangeait en fait. “ Bon je te propose ailleurs, mais je ne reviendrai pas en cours l’aprèm s’il te plait” Je venais de lui faire une tite bouille toute mignonne, comme je savais le faire en généralement, j’espérais qu’elle n’allait pas me forcer à revenir en cours. Je finis par lui prendre la main. “ Viens je vais te montrer un endroit où je viens quand j’ai envie de changer les idées” Nous n’étions pas loin du tout. Je ne lâchais pas sa main, je savais bien évidemment qu’elle se demandait où je pouvais l’emmener comme ça. En quelques minutes nous y étions, sur le toit d’un immeuble, je la regardais après avoir lâcher sa main en faisant de grands bras. “ Bienvenue sur ma terrasse privée, ici je viens souvent, et c’est ici que tu pourrais me trouver , maintenant tu sais où je peux me cacher quand je ne suis pas en cours ni chez moi, alors ça te plait?” En soi ce n’était pas réellement fantastique, la vue était peut être un peu belle, mais sinon c’était rien de bien spécial. “ Que désires tu me dire ou me demander? C’est le moment et l’instant Nico” Je souriais en me posant dans un des coins, tout sourire vers la jeune fille

Je continuais de la regarder, elle marquait un point , je l’avais niée et elle ne se gênait pas pour clairement me le faire comprendre ou sous entendre. En soit il valait mieux que je m’écrase et que je la laisse faire ce qu’elle désirait, tout en me disant que je comptais surveiller un peu ce qu’il allait lui arriver. Je l’appréciais, je tenais à elle, même si je ne savais pas si au final Nico s’en rendait compte ou pas. C’était clairement compliqué comme situation, comme relation. “ Oui d’accord tu marques un point, je pense que tu es assez grande pour savoir ce que tu veux et surtout ce que tu fais” Je venais de lui faire un clin d’oeil, j’étais presque sincère, j’avais envie qu’elle fasse ce qui lui plaisait mais je n’avais pas envie qu’elle fasse des bêtises, j’étais protecteur , c’était une grande première mais j’avais peur de l’être trop et qu’elle finisse par me repousser enfin c’était assez compliqué pour moi tout ça vu que je ne connaissais pas mes réactions possibles.
J’étais ravi de voir que cet endroit lui plaisait en soit, bon ce n’était pas non plus le superbe loft il s’agissait juste d’un toit quelconque mais je crois que de lui avoir confié mon petit endroit lui faisait plaisir. Je m’étais un peu ouvert à elle, j’espérais qu’elle l’avait compris, que c’était tout de même un pas en avant. “ Bien sûr que tu pourras venir ici, mais dis toi que si je suis soit-disant disparu, je ne suis pas spécialement caché ici d’accord, mais tu peux venir quand tu veux vraiment” J’espérais que Nico comprenait que je lui ouvrais la porte de la confiance, je voulais réellement lui prouver que même si parfois même souvent je restais distant c’était toujours bien pensé, je ne voulais en rien la blesser. J’étais bien installé, bien posé, sentir le vent frôler mon visage, cela me faisait du bien, je sentais la liberté à cet endroit , je me sentais libre ici, comme quand je l’étais à Londres, même si j’étais à l’orphelinat,j’ai toujours réussi à prendre ma liberté, ici c’était clairement différent. Je finis par relever la tête pour remarquer que Nico venait de prendre place sur mes jambes en me regardant. Moi-même je la regardais assez bizarrement. Sur le coup, nous n’étions pas sur la même longueur d’onde, voulant passer à tout autre chose “ Nico, je ne pense pas que ça soit une bonne idée, je ne suis pas ici pour ça, tu le sais bien, allez Nico” Je ne voulais pas la brusquer, ni la choquer ou encore la blesser, mais je n’étais pas capable d’être le salaud que j’étais avec elle, même à cet endroit. Il fallait vraiment qu’elle le comprenne, et je savais que je risquais de la blesser malgré tout.

Je ne savais pas toujours comment je devais m’y prendre avec Nico, on pouvait s’entendre énormément et puis ça clashait pourtant malgré nos différences on était vraiment semblable, et c’était vraiment ce lien que je voulais absolument gardé, j’étais un jeune homme plus que compliqué, mes relations se résumaient souvent à un partage d’un lit, d’un mur ou encore d’une table , mais avec Nico c’était différent, j’avais cette envie de la protéger, c’était vraiment difficile, surtout que la jeune femme me connaissait très bien et elle savait comment j’étais, et comment je me comportais. Je continuais de faire semblant de rien concernant sa façon d’être avec moi mais j’avais totalement compris où elle en venait. J’étais content de voir que ce que je faisais pour elle “ je ne compte pas m’arrêter, au contraire, je te protégerai autant que possible, du mieux que possible, j’espère que tu seras capable de me supporter comme ça sinon ça risque d’être très embêtant pour toi” Un peu d’humour, j’en avais et ça détendait bien le moment. Je trouvais que nous étions bien sur ce toit, tranquille à l’abri des regards de tout le monde. J’avouais que j’aimais bien, souvent même, être loin du regard des gens, ce besoin de me recentrer .  J’étais assez surpris de voir comment Nico jouait avec moi, enfin je pensais au départ qu’il s’agissait d’un petit jeu , mais non, apparemment elle était sérieuse, ça m’embêtait vraiment et cela me mettait vraiment mal à l’aise, j’étais certain pourtant de ne pas avoir laissé de portes ouvertes, à moins que je sois totalement aveugle et que j’aurais lancé des signaux d’ouvertures, aucune idée, mais là, la situation était assez embêtante “ non mais , comment dire Nico, c’est que..” Voilà que je perdais mes mots, mais qu’est ce qui m’arrivait à cet instant, pourquoi je n’arrivais pas à vraiment dire ce que je pensais, comment était ce possible, j’avais peut-être peur de la froisser, et ce n’était pas ce que je désirais réellement. Sincèrement je pensais que la brune m’avait compris, mais pas du tout, elle revenait à la charge, se collant plus à moi tout en entourant ses bras autour de mon cou, god, j’étais un jeune homme et je peux dire qu’une fille sexy posée sur mes jambes cela pouvait avoir un effet surprenant , mais ce n’était qu’un détail et cela ne voulait absolument rien dire, j’espérais juste que Nico ne sentait rien, cela n’aurait en rien arrangé les choses, et en entendant ses mots, c’était pire que ce que j’imaginais, bon, tant pis je n’avais plus réellement le choix,j’espérais qu’elle n’allait pas se braquer, Je retirais délicatement ses bras qui m’entouraient tout en me mettant debout, tout ça très calmement, je passais les mains dans mes cheveux “ Nico, tu es très très belle, n’importe quel garçon serait attiré par toi, même moi, mais cela va au delà de tout ça, Tu es une jeune fille brillante, magnifique, qui mérite d’être aimée par un homme qui te mérite, tu sais parfaitement que je ne suis pas quelqu’un de bien, je visite les lits de femmes et d’hommes, tu mérites quelqu’un de sérieux, je te respecte de trop pour te faire du mal, pour te blesser, réellement” Je grimaçais, je la regardais, elle semblait totalement se décomposer, je me sentais hyper, mais hyper mal. Partir, rester...

Ce qui devait arriver arriva, j’étais réellement pourri dans les relations humaines , je pensais avoir été correct, sans l’avoir repoussée trop brusquement, de plus ce n’était pas la première fois, c’était pour ça que je voulais prendre des distances enfin  non ce n’était pas ça non plus. Habituellement j’en avais absolument rien à faire de faire espérer un homme , une femme ou encore une ado. Ouais j’étais un gros enfoiré et j’assumais ce que j’étais. Pourquoi faire le connard pour ensuite disparaitre, vraiment… Mais là, Nico, j’avais réellement envie de la préserver, mais je savais intérieurement que ça allait être difficile pour elle, le fait de l’avoir repousser juste par ses gestes l’avait refroidie, je le voyais bien à son visage, ça allait être super compliqué, me dire qu’elle ne voulait que moi, non elle ne pouvait pas me dire ça ,ne vouloir que moi, cela me touchait mais en même temps cela faisait peut-être peur, pourtant un jour, il fallait que j’y pense. Mais sérieusement Nico méritait bien mieux. “ Nico, ne dis pas ça… Je suis sincèrement un connard, tu vois je suis sincère avec toi,chose que je ne fais pas avec d’autres, je te ferai encore plus souffrir en te laissant entrer dans la bulle de l’amour, d’ailleurs je ne suis pas pour aimer, je préfère prendre mon pied et basta, tu ne mérites pas ça…”
Compliqué, Nico était piquée au vif, sans blague,  je pouvais sans doute la comprendre dans un sens, mais je n’allais pas craquer non plus, je me sentais vraiment mal de la blesser comme ça, Je marchais le long du bord de ce toit, non je n’allais pas sauter, et je n’allais pas non plus avoir un mauvais geste, jusque je détestais rester fixe quand quelque chose n’allait pas et là c’était pire que l’urgence. Nico commençait à devenir assez froide, et j’avais peur qu’elle ne dise des choses qu’elle ne pensait pas, voilà ça commencait “ Tu commences à dire des bêtises Nico,  je suis sincère, je ne veux pas te faire souffrir, sérieusement, que tu puisses croire que je préfère aller voir mes coups d’un soir, ça fait mal aussi, te rends tu compte que tu es la seule que je tiens à préserver de ce que je suis… du connard que je suis, préfères tu que je me foute de toi, que je te baise et qu’en suite on n’aie plus de complicité? C’est ça que tu veux??” J’attendais de voir sa réponse, ce qu’elle allait pouvoir me dire, mais je la sentais super énervée du coup je ne savais pas si je devais continuer à l’écouter ou pas. “ Nico, tu ne dois pas retourner en cours?” Bon j’avais une chance sur deux qu’elle puisse penser que je la jetais ce n’était pas le cas.

Oh oh ooooooh ! Qu’est ce qu’il était entrain de se passer, rien comme je le pensais, je tentais de paraitre gentil, très doux même , et je n’y arrivais pas, je me mélangeais totalement, et j’écoutais Nico, je crois qu’elle était encore jeune et naïve, il n’est pas possible de se forcer à aimer quelqu’un. Comment je voulais lui expliquer, j’ai merdé en beauté évidemment, mais je ne savais pas comment je devais faire. Je ne voulais blesser personne, et malheureusement c’était mal parti, et bien plus que ça. Je continuais de marcher le long du bord, non je ne comptais pas sauter non, mais j’avais ce besoin de marcher, je n’osais même pas regarder Nico, je savais combien elle m’en voulait, combien elle devait me détester à cet instant. Pourtant je finis par poser mon regard à nouveau sur elle. “ Je ne suis pas une machine, tu aurais plutôt envie que je te mente??? Je ne peux pas te faire ça, j’aimerais tellement que tu puisse comprendre que je refuse de faire du mal et pourtant, c’est ce qu’il se passe tout simplement parce que je suis pour une fois honnête” Oui j’étais réellement honnête, pour une fois, j’avais rien à cacher à Nico, peut-être mon travail de nuit, le fait que j’étais un dealer, ne regardait personne sauf moi, je n’avais aucune envie de mettre d’autres personnes dans la merde. Là je m’étais déplacé devant elle,s’en m’en rendre compte, je pouvais ressentir sa colère, j’aurais aimé poser mes mains sur ses épaules, mais c’était sans doute une très très mauvaise idée. Je finis par les retirer tout de suite “ Calme toi, et écoute moi bon sang”  Bien sûr que je me souciais d’elle, de ce qu’elle pouvait faire. Je n’étais pas capable de me changer parce qu’elle le voulait , ce n’était pas réellement possible, enfin à moins que je ne sois pas comme tout le monde, personne n’en est capable. Je continuais de la fixer, je ne voulais pas la laisser repartir toute seule, je me sentais responsable et coupable, je restais malgré tout devant elle après avoir remis les mains dans les poches, je disais doucement “ Je vais te raccompagner, tu veux qu’on aille se calmer à mon appartement, au chaud, au calme devant un bon chocolat chaud?” oui et bien je ne savais pas quoi faire, et ça se ressentait. “ Nico… S’il te plait” J’allais finir par l’énerver encore plus, mais à cet instant, j’étais perdu, je ne savais pas qu’on pouvait tomber amoureux de moi comme ça, moi le pauvre bad boy.” Nico, tente juste de me comprendre un peu, c’est tout ce que je te demande”

Je me rendais compte qu’être sincère ce n’était pas non plus une très bonne chose, à croire que j’avais tout de mauvais, être un con avec les femmes c’était mauvais , être sincère c’était mauvais aussi, quelqu’un pouvait il m’expliquer le fonctionnement parce que là !!! Je ne savais pas quoi faire. Je la fixais, presque en crise d’hystérie, je pouvais comprendre sa déception, son coeur brisé oui je pouvais le comprendre, mais oui, j’avais aussi un coeur, et là je voulais la prendre contre moi, mais c’était une très mauvaise idée, vraiment. Je réfléchissais super rapidement, mais je ne savais pas comment je pouvais la calmer, sans succès. Je l’écoutais me cracher son venin, ok, elle avait raison, d’accord, il fallait absolument que j’arrête de remettre de l’huile sur le feu. Je savais que Nico avait compris qu’entre nous c’était peine perdue, qu’effectivement je n’avais pas envie de me caser, je n’étais pas prêt, enfin j’étais compliqué, j’étais jeune et j’avais ce besoin de profiter vraiment. Pourquoi peut-être que c’était un manque d’amour vu que j’étais un bébé X. Je continuais de la fixer, de la regarder, j’y comprenais finalement pas grand chose aux filles. J’étais trop gentil ou trop dégueulasse. Mais c’était surtout les filles qui ne savaient pas trop ce qu’elles voulaient.Je croisais les bras, elle ne voulait plus me voir, je pouvais clairement le comprendre, et je n’allais pas aller me mettre à genoux pour la supplier, j’allais surtout la laisser se calmer c’était une très bonne chose. “ Je ne me mettrai pas à genoux pour te supplier, tu reviendras toi-même quand je te manquerai de trop” J’essayais de faire un peu d’humour, ce n’était sans doute pas la bonne idée, oups, tant pis je l’avais gentiment fait pour la détendre, mais je savais parfaitement bien qu’elle ne pourrait pas rester sans moi très longtemps, mais je lui laisserai la liberté , le temps de digérer et elle allait revenir aussi rapidement. sur le moment...Je me passais les mains dans les cheveux, aller c’était bon, j’en avais un peu marre, c’était donc moi qui allait prendre les choses en main. Je relevais le visage en avançant “ tu peux rester là, c’est moi qui bouge, allez prends soin de toi, à plus” je dégageais rapidement de ce toit, sachant que j’allais y revenir dans la soirée sans doute, mais là j’avais besoin de m’aérer.