Je t'aime et je ne veux jamais avoir à te perdre ou à faire le choix de te perdre. Rassure-moi et dis moi simplement que tu m'aimes.. comme jamais tu me l'as dit.

Are you ok?

Je venais de voir la nouvelle à la télé. Je tenais une peluche de ma fille, je l’avais laché directement et j’avais eu les yeux sur la télé. Une fusillade à l’Empire State Building, le soir de la Saint-Valentin. Je devais aller à cette fête avec Duncan, mon petit-ami mais j’avais du me décommander à la dernière minute car je n’avais pas de nounou pour Kally. On s’était envoyé des messages pendant la soirée. A moi aussi il me manquait. Ce n’était pas la fête des amoureux à laquelle j’aspirais mais je célébrais mon amour pour ma fille. Ce n’était pas si mal que ça puis on avait bien rigolé, comme d’habitude quand on était toute les deux. Mais là, je ne riais plus. J’avais envie de pleurer, j’étais paniquée. J’appelais Duncan au moins cinq fois d’affilé, il ne me répondait pas. J’étais rongée par l’inquiétude à ce moment-là. Kally comprit qu’il y avait quelque chose de grave, mais petite mère, elle ne savait pas ce que c’était, elle me voyait faire des allers-retours au milieu de notre salon. Le téléphone à la main, attendant un signe. Les minutes défilaient, ça commencait vraiment à faire long. Je décidais d’emmener la petite à l’hôpital, qu’elle reste avec mes collègues. Je pourrais soigner des malades directement sur place aussi. J’habillais Kally à toute vitesse et je l’attachais rapidement dans la voiture. Je prenais la place côté conductrice et j’essuyais les larmes qui roulaient le long de mes joues. Il fallait rester optimiste, Duncan allait bien. Je me faisais du soucis pour rien. Si ça se trouve, il aidait quelqu’un. Je démarrais en trombe, direction l’hôpital.

Une fois arrivé, je l’emmenais au service pédiatrique. Je demandais aux filles de la garder, elles me répondirent avec grand plaisir, ce soir, c’était plutôt calme à cet étage. En même temps, je repassais par les urgences. Je leur dis que je me rendais à l’Empire State, on me donna plusieurs mallettes de premiers secours qu’on avait en réserve. Je les remerciais et je fonçais ensuite direction le lieu du drame. Une fois arrêté près de l’Empire State Building, j’avais réellement peur, j’attachais mes cheveux en une queue de cheval. Quand j’étais stressé il fallait que je me tripote les cheveux, c’était plus fort que moi. Je rappelais une fois Duncan, à nouveau sa messagerie. Je jetais le téléphone dans la voiture et je frappais le volant, excédée. Bref, je sortis de la voiture, je marchais en direction du bâtiment. Les policiers avaient encerclés le bâtiment, les médecins urgentistes étaient déjà présent. Ils n’étaient pas énormes. On avait entendu beaucoup de coup de feu dans le bâtiment d’après les infos qui circulaient. La police ne me laissa pas entrer, au début, je venais avec ma malette à la main, disant que je pouvais aider même si ce soir était censé être mon jour de repos. Son collègue n’était pas trop chaud, je les regardais tour à tour, de toute façon, j’étais déterminé à entrer tout de même. Ils parlaient entre eux, je pensais trop à Duncan pour me soucier de leur conversation. Je me demandais ce qu’il faisait et je priais pour qu’il n’ait rien enfin physiquement, je ne voulais pas le perdre. Après quelques minutes, le policier m’autorisa à entrer en me faisait promettre de rester dans le hall avec l’équipe médicale. Il prennait en charge certaines personnes, je m’asseyais sur un fauteuil. J’avais peur de voir ce qu’il se passait en haut, j’avais bien envie de prendre l’ascenseur et d’arrêter tout ça. De voir si Duncan allait bien mais c’était bien trop dangereux, je devais prendre mon mal en patience, tout en espérant le voir sain et sauf. S’il ne l’était pas, mon cœur ne s’en remettrait certainement pas. Je m’en voudrais de l’avoir laisser aller seul à cette soirée, je culpabilisais déjà. Il aurait dû rester avec Kally et moi, j’aurais dû lui proposer. Je ne serais pas là sinon, à me faire du mauvais sang. Je passais ma main dans mes cheveux, je soufflais un peu quand je crus apercevoir sa silhouette, je me levais d’un bond.