Je suis née un soir d'hiver dans la capital du Portugal, Lisbonne. C'est sur le coup des 7h30 du matin que j'ai montré pour la première fois le bout de mon nez. Mes parents n'avaient pas d'énormes moyens financiers. Je suis issus d'un milieu relativement modeste. Néanmoins, je n'ai jamais manqué de rien.

4 juillet 1998.
C'est le début de l'été. J'ai trois ans. Trois et demis pour être exacte. Mes parents avaient prévu de partir à l'étranger, en France pour être plus précise. On était censé allé du côté de Nice, sur la côte d'azur. Ca aurait dût être des vacances géniales, si ma mère n'avait pas demander le divorce à mon père au début de ces vacances. Cela faisait quelques mois qu'ils passaient leur temps à s'engueuler pour trois fois rien. Moi je ne comprenais pas. J'ai juste compris que je ne vivrais pas une vie avec des parents normaux. Néanmoins, ces vacances sur la côté d'azur, on y est allé quand même avec mon père. Je me suis toujours, super bien entendu avec lui, comme avec ma mère d'ailleurs. Ils avaient beau être divorcés, ils restaient néanmoins mes parents. On avait passé deux mois magnifiques. Le seul point noir c'était qu'on était deux au lieu d'être trois. Ma mère avait catégoriquement refusé de venir parce que soi disant elle ne supporterait de passer des vacances avec son mari, enfin son ex-mari. De plus, ma mère avait rencontré un autre homme. Un homme que personnellement, je n'aimais pas vraiment tout simplement parce qu'il se permettait d'entrer dans ma vie comme ça et malgré mon jeune âge, je comprenais parfaitement ce que ça voulait dire. Ca signifiait que ma mère passerait plus de temps avec son nouveau mari qu'avec moi.

15 septembre 1999.
« Maman, je veux faire ça! » lui dis-je en lui montrant des surfeurs au large en train de surfer sur des vagues qui passerait petites de loin mais qui devait sûrement être énorme. « Ca coûte cher ça ma chérie, mais j'en parlerais à ton père. Histoire de voir si il est d'accord et si il y a la possibilité pour qu'on te fasse faire une initiation. » Mes parents avaient gardé de bons rapports. Ils étaient amis, sortaient des fois prendre un verre, se racontaient leur vie. Enfin bref, j'avais quand même de la chance de ce côté-là. Ma mère ne m'avait pas mentit lorsqu'elle m'avait dit qu'elle en parlerais à mon père. Trois jours plus tard, on allait voir le club de surf et ma mère m'y inscrivit. C'est d'ailleurs dans ce club que j'ai rencontré Tony. La première fois qu'on s'est parlé, on a tout de suite eût un bon feeling. On rigolait sur tout et n'importe quoi. On se moquait des autres sans être méchant. On était considéré comme le duo de choc, qui pouvait vite devenir insupportable à la longue. On était comme les deux doigts de la main. Inséparable. A force de traîné ensemble, nos mères ont commencé elles aussi à bien s'entendre. Du coup à la rentrée scolaire 2000, la mère de Tony l'inscrivit dans l'école où j'étais. Nos parents avaient même fait une demande pour qu'on soit dans la même classe lui et moi.

3 janvier 2005.
Je suis entrée au collège en début d'année. Et pour être honnête, Tony est également dans le même collège que moi. Bah oui, on ne change pas une équipe qui gagne après tout. Toujours fourré ensemble, c'est avec lui que j'ai fait mes premières conneries. « Madelyn, t'arrêtes de rigoler comme ça, sinon tu sors! » m'avait lancé mon professeur de mathématiques. La raison pour laquelle je rigolais? Tony. Ouais, il avait sortit une des ces blagues, tellement drôle que je ne pouvais pas m'empêcher de rire. J'avais donc pris mes affaires et commençais à me diriger vers la sortie: « Madelyn, tu vas où comme ça? » Continuant de rigoler, je m'étais retourner et avait lancé sur un ton assez provocateur: « Quoi? Vous m'avez dit de sortir si j'arrêtais pas de rigoler, c'est ce que je fais… » Il m'avait toisé et envoyé chez le directeur. Tony avait suivis quelques minutes après. Au collège on était fiché comme était deux adolescents immatures et passent plus de temps à ce payer la tête du monde, qu'à écouter en cours. Personnellement ça m'allait, je ne faisais pas trop d'effort.

5 février 2006.
« Ecoutez Monsieur Da Silva, votre femme nous a autorisé à faire passer un test de QI à votre fille et les résultats montrent qu'elle est en quelques sortes surdouée. En effet, son quotient intellectuel est plus élevé que la moyenne. Malheureusement, votre fille préfère ce mettre en échec scolaire, histoire de ne pas se montrer trop intelligente par rapport aux autres de sa classe. Vous savez comment sont les jeunes à cet âge-là.. Tout les professeurs vous le diront: elle a des capacités, elle répond toujours juste aux question des professeurs même les questions qui sont hors programme sauf que lors des contrôles, elle préfère tout mettre en œuvre pour se taper de mauvaises notes. » avait dit le directeur à mon père lors d'un entretient. Soi disant, ils m'ont fait passé un test de QI et je suis plus intelligente que la moyenne. Lorsque mon père m'a parlé de ça et m'a montré les résultats du test, je lui ai juste répondu que c'était des conneries. Je ne voulais pas qu'on me considère comme l'intello de première catégorie. Lui ne comprenait pas pourquoi sa fille qui avait beaucoup de capacité, pouvait refuser d'avoir de bonnes notes. Il ne chercha pas à comprendre plus loin après tout, c'était ma scolarité, pas la sienne.

2 septembre 2008.
J'ai décidé de m'orienté dans le domaine de la coiffure. Je ne voulais pas faire comme les autres de ma classe à intégré des lycées où l'enseignements ce résumait à quelque chose de théorique. Je voulais du concret. Je voulais faire quelque chose qui me permette de trouver du travail directement derrière. Mes parents m'ont laissé faire. Ce 2 septembre 2008, j'ai rencontré Alicia, une fille méga géniale qui est rapidement devenue ma meilleure amie. Deux jours après on traînait avec deux autres filles de ma classe mais je partageais moins de chose avec elles. Dans ma formation professionnelle, je me suis vraiment éclatée. Non mais c'est vrai, j'ai toujours voulu être coiffeuse et j'arrivais presque à atteindre mon rêve, sans pour autant travailler énormément. Et puis mes cours me permettait de passer plus de temps avec mes amis. « Maddy, tu vas surfer les vagues ou tu viens faire un basket avec nous? » m'avait demandé Tony. On était dans le même lycée, sauf que lui suivait une formation plus masculine. Il travaillait dans la mécanique. « J'sais pas, j'pense que j'vais aller surfer deux ou trois vagues et vous rejoindre au terrain après. » C'était notre petit rituel de ce voir après les cours. J'avais proposé une fois à Alicia de venir avec nous mais elle avait refusé pour la simple et bonne raison qu'elle était loin d'être sportive. Cet après-midi là, je suis allé surfer longtemps. Tellement longtemps que lorsque je suis arrivée au vestiaire pour me changer, Tony m'avait envoyé un message pour dire qu'au final ils n'étaient plus au terrain, que ce n'était pas la peine que je vienne. D'un côté tant mieux, ça m'éviterait de me déplacer pour rien.

23 juin 2011.
La remise des diplômes, l'un des meilleurs moments de ma vie. J'avais suivis ma voie, même si mes parents ne voulaient pas me voir coiffeuse. Ils disaient que ce n'était pas un métier qui rapportait et que avec mes capacités intellectuelles, je pouvais largement faire mieux. Ca sortait par une oreille mais ça ressortait par l'autre. Enfin bref, après avoir reçu mon diplôme, on est allé en boite de nuit. Il y avait les filles avec qui j'avais traîné pendant trois ans et Tony avec ces potes. C'est d'ailleurs ce soir-là que Tony m'a embrassé. Je ne m'y attendais pas, après tant d'année et pourtant. On a donc commencé à sortir ensemble. On a continué à nous amuser comme on le faisait avant, sauf qu'on sortait ensemble. On est sortit pendant un peu plus d'un an ensemble, c'était ma plus longue relation. On avait prévu de s'installer ensemble. Le véritable conte de fée.

14 octobre 2012.
Tony s'est fait arrêté par la police à cause d'une détention de drogue. Je savais qu'il avait de la coke sur lui, j'en ai même déjà pris une fois histoire de planer un peu pendant une soirée. Ce n'était pas désagréable. Malgré tout, il s'est fait arrêté. Quelqu'un l'a sûrement dénoncé. Je suis resté dans l'appartement où on habitait. Ce n'était pas un quartier top mais ça ne me gênait pas. Après tout, la plupart de mes amis ou ceux de Tony venait d'ici, donc je me sentais un peu comme chez moi. J'allais le voir en prison. Cela à durer deux mois avant que je lui annonce que j'allais partir aux Etats-Unis pour crée mon propre salon de coiffure. C'était lui et moi contre le monde, ça a toujours été comme ça mais maintenant qu'il était derrière les barreaux, je me sentais seule. Je l'ai quitté. Il m'en a voulu, mais je lui ai néanmoins donné une adresse mail où me joindre quand il sortirait de prison.

Cela fait maintenant trois moi que j'ai débarqué dans l'Upper West Side, à New-York. Je travaille dans un petit salon de coiffure, histoire de mettre un peu d'argent de côté pour financer mon salon. J'ai dût arrêté le surf par manque de vague à New-York mais je continue d'aller trainer sur le terrain de basket le plus proche de chez moi. Ca me fait mal au cœur d'avoir laissé Tony là-bas au Portugal mais je crois que j'avais juste besoin de prendre mon envol. Mes parents n'ont pas été contre, ils m'ont juste dit qu'il viendrait me voir le plus souvent qu'ils le pourraient. En débarquant ici, j'ai décidé que j'allais me mettre à la boxe. J'ai besoin de me défoulé. On parle souvent de moi comme étant une bombe à retardement: j'encaisse les coups durs les uns après les autres et le jour où ça explose ça fait mal. Je suis une fille difficile à cerner, il est relativement difficile de dire si je suis sincère ou pas avec les autres. Je ne suis pas méchante, c'est juste que je rigole tout le temps pour rien et que j'adore me moquer des autres que ce soit pour être méchante ou non. Je suis assez chiante dans mon genre et j'aime bien faire la fête. De plus, et malgré les apparences, j'adore lire que ce soit de la littérature ou juste des romans policiers. Je suis pleine de vie. En revanche, lorsque je n'aime pas quelqu'un, je le fais sentir et j'assume totalement ce que je dis. Je repère assez facilement le point faible de mes ennemis et j'attaque là-dessus. En d'autres termes, il ne faut pas trop me chercher.