Je ne vais pas vous racontez comment je suis née parce que je m'en souviens pas, puis de toute façon, sa sert à rien de le savoir. On s'en fout que je sois née par voix basse ou césarienne, ou je suis sortie par les pieds donc ça a tout changé mais bon, ma mère a décrit ce phénomène comme merveilleux, tu souffres mais dès que tu tiens ton bébé dans tes bras ça change tout. Elle est mignonne, n'est-ce pas. Mon père lui décrit tout aussi bien, un truc bien dégueulasse, avec du sang partout comme dans les films d'horreurs, mais à la fin tu ressens un sentiment de fierté, merci papa. Mon père a du sang polonais dans les veines et ma mère est tout simplement américaine. Ils s'aiment depuis si longtemps, le lycée. Un couple heureux, les Pawelski, le couple parfait, que tout le monde envie. Une petite fille super brillante bon -oui oui oui- on s'égare. Mon père m'a absolument motivé depuis que je suis toute petite pour le sport, en particulier la gymnastique et la danse mais aussi niveau scolaire, il essayait de me prodiguer ses plus précieux savoir mais à 5 ans apprendre à faire une fraction c'est pas un peu trop ? Mon père m'en donnait un peu trop. Certes pour la fraction, j'exagère mais c'était pratiquement ça. Il voulait que je m'en sorte et il me donnait toutes les clés pour réussir. Il était pompier mais a toujours voulu faire médecine, mais malheureusement, avec mon arrivée, il a du renoncer. Mais mon papa, ça resteras toujours mon héros. Tout ça ce n'est qu'un prologue, un truc pas trop chiant à lire pour vous permettre de comprendre mon histoire et puis ce n'est que des bribes de souvenirs.

A l'adolescence, il ne s'est pas calmé. Il voulait que je devienne médecin, je ne veux pas être médecin. Je veux devenir danseuse ou assistante sociale, mais il s'en fou. Enfin, il fait le sourd, donc il y a beaucoup de conflits. « C'est toi qui veux devenir médecin, pas moi ! » hurlais-je dans le salon, ma mère nous regardait. Cette situation, elle en souffrait, j'avais 12 ans. « Je voulais devenir médecin, mais je t'ai eu, je veux que tu saisisses ma chance ! » c'était pour un bien quelque part, mais pas mon bien, pas ce que je voulais. « Je n'en veux pas, je veux intégrer Julliard, pas Yale ! » et ça continua pendant un quart d'heure mais jamais ma mère ne leva la voix. Je partie en trombe et en claquait la porte de ma chambre, mon père ne me comprenait pas. Je bossais vraiment dur, je me plaisais à presque toute ses volontés, mes moyennes sont excellentes. Vraiment, mais je ne veux pas devenir docteur.

À 14 ans - « Tu t'appelles ? » me demanda le type qui vient juste de me renverser par terre en voulant rattraper son ballon de rugby. « Ruth ! Lui répondis-je Ruth Abaga ! » et là il se mit à rire. « Une comique ! » répondit-il, ironique. « T'as vu ça encore plus avec ceux qui ne s'excuse pas ! » je me relevais toute seule, ce mec n'était pas motivé à m'aider, alors que c'est lui qui m'a fait tomber. Petit con. « J'allais t'aider tu sais ! » je le regarde en disant « Si tu le dis ! » il me fit un sourire gêné. « Je suis désolé ! » « ok ! » il continuait d'avoir ce sourire gêné, il était mignon, c'est vrai, il est beau. « Moi en tous cas c'est Tyler ! » continua-t-il. Un blanc s'installait on se connaissait pas. « Enchanté Ruth Abaga, mais j'pourrais avoir ton numéro qu'on parle ? » un sourire, comment je m'y attendais à ça. « Non, mais si on se recroise on verra, au faites, moi c'est Cléia ! » Et je filais ensuite, sans lui laisser la possibilité de me rattraper, j'aime faire ça mais malheureusement j'ai fini par le recroiser. Et j'ai cédé à la fin, parce qu'on s'entendait superbement bien.

A 18 ans - « C'est qui ? » me demanda une voix masculine qui m'embrassait dans le cou. « Hum.. un jeune homme grand, beau, musclé, viril.. mais blond ! » je me mis ensuite à rire. Il enleva ses mains et alla s'asseoir à côté de moi je me mets à rire. « Ca va Ty, je rigole, c'est toi le plus beau.. ou pas ! » « Tu vas voir toi.. » il commença à se lever, moi aussi par la même occasion, on se mit à courir partout dans central park, il m'attrapa ensuite par la taille et il me plaqua sur l'herbe. Je le regarde doucement, amoureusement.  « Ne me fais pas de mal, oh, grand homme ! » je commence à rire, lui aussi. « T'as de la chance d'être celle que j'aime Clé ! » et il plaqua ses lèvres contre les miennes, un amour passionnel, alors qu'on sait que dans quelques mois on sera séparé, il part faire ses études à 150 kilomètres, c'est vraiment dur. Je l'aime, je l'aime, je l'aime.

« Papa, j'ai reçu une lettre de Julliard ! » hurlais-je dans la maison. « Oui mais tu as été pris à Yale, en médecine ! » répondit-il en souriant et en sautillant limite. « Papa... C'est toi qui a envoyé la lettre pas moi, je veux pas suivre des cours de médecine.  » il tenta de me prendre la main, il savait vraiment s'y faire, il essaie de faire comme quand j'étais petite. « Cléia, fais moi plaisir... Prends l'opportunité que je n'ai pas pu saisir.. » je baisse la tête. « Non papa, je suis désolé, si j'intègre Yale, c'est que pour le sport étude donc la danse, sinon ne compte pas sur moi. » il retire sa main, il est vraiment frustré et déçu donc il préfère partir et aller dans sa chambre. D'accord, merci de me soutenir papa, c'est cool.


A 20 ans. « Aie, ma tête ! » les premiers mots que j'ai dit en me réveillant. Il m'a fallu trente secondes pour voir où j'étais. Des murs blancs, la chemise blanche à pois bleus. So sexy, un type dont la vision m'est inconnu me regarde avec inquiétude, il est mignon. Ouais, mais je suis avec Tyler, il va bientôt partir. « Oh Cléia, ma chérie, j'ai eu peur ! » ses lèvres viennent s'écraser sur les miennes, que.. quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Il est tellement heureux qu'il va chercher un medecin, ils arrivent tous, j'ai une horde de médecin autour de moi, ils me posent des questions basiques, nom prénom, âge, ect.. Je réponds bien aux deux premiers, mais à l'âge ils me regardent tous bizarres. « Mademoiselle, on est en quelle année ? » « 2010 non ? » ils me dévisagent tous. Ils demandent un scanner. Le type à côté a la mine décomposé.  Les medecins s'en vont on me prépare. « Cléia.. tu te rappelles de moi ? » il avait l'air triste. « Regarde moi ! » je le fixais mais non il me disait rien. « Tu me reconnais? » je baissais la tête et je fis non de la tête, il mit ses mains sur son front. « C'est pas possible, on sort ensemble ! Depuis un an, depuis le 5 mai 2011, toi et moi on est ensemble ! » je le regarde interloqué. « Mon amour, regarde moi, c'est moi Nathan ! » je continuais de baisser la tête, il commença à s’énerver. Le médecin le fit sortir, il souffrait, je le faisais souffrir. Les infirmières essayaient de stimuler ma mémoire, sans succès. Je connaissais mon nom. Mais j'avais oublier deux ans de ma vie, c'est énorme. Je n'ai plus de souvenirs, trou noir.