« Je vais voir Zoé, je reviens. » Je claque la porte de la villa des Williams, plus fatiguée que la veille. En plus de la société de nettoyage qui était venu, j’avais aidé à ranger. Bien sûr, ma mère est passée pour me redonner Island, mon gros golden retriever de 3 ans dès qu’elle a su que j’avais posé un pied sur le sol américain. Elle nous a fait la morale concernant l’état de la maison alors que Thybalt et moi y étions absolument pour rien. Ma mère reste quelques jours sur New-York, mais elle dinait avec quelqu’un ce soir. Elle n’a pas voulu me dire qui, je ne sais même pas si Zoé et Sofia sont au courant de sa présence. Je laissais Island s’acclimater à sa nouvelle famille et à son nouveau lieu de vie, mais pour l’instant, le chien de Cee’ ne l’aime pas beaucoup donc ça va être un peu compliqué. Perso, j’avais besoin de souffler, d’aller voir mes sœurs car elles m’ont beaucoup trop manqué. Je ne pouvais pas me permettre d’attendre une journée de plus. J’avais pris les différents cadeaux que j’avais acheté à mes sœurs lors de ma tournée. Il y avait tout un sac plein, je me le permettais grâce à mon cachet qui était conséquent. Je n’avais pas plaqué ma vie New-Yorkaise pour rien. J’ai également pris quelques petits trucs pour le filleul de ma sœur, qui est venu vivre chez elle lorsque sa meilleure amie a pris la fuite. On est comme ça chez les Pawelski, on a le cœur sur la main. On ne laisse personne dans la galère et surtout pas les gens qu’on aime. Je fis une halte dans un caviste pour prendre une bonne bouteille de vin. J’ai également fait une tarte aux pommes qui est dans le sac de cadeau. Je ne viens jamais les mains vides, j’ai horreur de ça. Je n’avais pas prévenu Zoé car je voulais lui faire une surprise. Je stresse légèrement, tout en priant pour qu’elle ne m’en veuille pas.

J’arrive devant son domicile et prend tout ce que j’ai à prendre et je me dirige vers sa porte d’entrée, toute impatience. Je pose le sac de cadeaux et de provisions et je sonne ensuite à la porte tout en préparant mon plus beau sourire. J’ai préparé cette scène dans ma tête depuis quelque jours, tout en préparant tous les scénarios possible. Ma sœur m’ouvrit les traits légèrement fatigué par sa journée. « Surprise ! » dis-je d’une voix un peu timide avant de tomber dans les bras de ma sœur. L’émotion était là, elle m’a tellement manqué, je commence à voir flou, les larmes montent doucement. « Tu m’as tellement manqué si tu savais Zoé, je suis tellement contente de te voir. » J’avais besoin de le dire à voix haute. On se serre pendant un moment et j’essuie une larme qui roule sur ma joue. « On dîne ensemble ? J’ai apporté une bonne tarte aux pommes et une bouteille de vin ainsi que des souvenirs de mon voyage. » Elle voudrait peut-être m’étrangler car j’ai acheté un peu trop de bibelots, mais bon, ce n’est pas grave. Elle m’aime quand même.