◮ Depuis combien de temps es-tu à New-York ? alors entre 5 et 17 ans je vivais en alternance entre New York et les voyages de mes parents, ensuite on a enfin pu se poser tranquillement à New York, mais je pensais ne jamais quitter cette grande ville, mais comme on dit il ne faut jamais dire jamais. Il y a eu un petit contre-temps qui a engendré mon départ pour la France il y a quatre ans, mais je suis de retour et j'ai bien l'intention de ne plus bouger.
◮ Que penses-tu de la guerre entre les deux clans ? Sincèrement rien, bien sûr que je suis au courant de tout ça, mai j'ai déjà assez de soucis de mon côté pour penser à quelque chose. La seule chose que je dirai si cela les amuse de faire la guerre et bien qu'ils continuent, ça met un peu d'ambiance.
◮ Crois-tu qu'un jour tu pourrais prendre parti/as-tu déjà choisi ton camp ? Absolument pas, leur petit jeu ne m'intéresse pas, j'ai déjà assez de problèmes comme je disais, je préfère regarder de loin , mais je ne prendrai aucune part tout simplement.
◮ As-tu des proches impliqués dans la guerre ? Oh oui c'est possible, tout est possible, je ne peux pas confirmer puisque je viens de revenir mais je tenterai de me renseigner si tu veux vraiment savoir.
◮ Selon toi, qui en sortira vainqueur ? Sincèrement le meilleur non? Je dirai le meilleur.
◮ Que penses-tu de New-York ? Cette ville est splendide, remplie de surprises, j'avoue qu'elle m'avait manqué, mais certaines choses m'empêchaient de revenir, mais croyez moi je compte bien me rattraper. Le rêve américain ce n'est pas pour rien qu'on dit ça. New York Baby c'est la vie.
◮ Quels sont tes activités favorites ? Entre le shopping où je peux passer des heures à dépenser de l'argent, j'adore profiter de mes amis, sortir, boire un verre, un cinéma... Mais je peux aussi avoir le besoin d'être toute seule, donc me plonger dans un livre, ou encore faire du sport. J'adore les arts Martiaux.
◮ Te sens-tu en sécurité à New-York ? Oh bien sûr, enfin dans un minimum possible , on n'est en sécurité réellement nulle part, mais s'il fallait vraiment s'inquiéter à chaque coin de rues on ne ferait que ça. Donc oui je me sens en sécurité ici.
◮ Veux-tu rester à New-York jusqu'à la fin de tes jours ? Maintenant que je suis de retour, j'espère sincèrement ne plus avoir besoin de repartir, je me sens bien ici, et je reprends très rapidement mes repères.
◮ Penses-tu avoir des amis sincères ? Oui j'ai des amis sincères, ils ne sont pas nombreux, mais il n'est pas nécessaire d'en avoir des tonnes qui seraient tellement faux et hypocrites. Donc je m'entoure de peu de personnes qui méritent ma confiance.
◮ Qu'aimerais-tu changer dans cette ville ? Aucune idée, cela ne m'a jamais traversé l'esprit. Mais en y réfléchissant, si on changeait quelque chose la ville ne serait plus la ville
◮ Quel est ton plat préféré, ton style de musique et toutes les autres choses de ce genre ? Questions musiques j'adore tout, mais surtout ce qui bouge bien, mais par contre évitons le rap et la techno. Et si vous voulez obtenir ce que vous voulez de moi; faites un bon chili con carne, et je serai à vos pieds
◮ Tu m'aimes ? Heu non mais là tu es sérieux?

Cher Journal,
Oui, je suis sur la première page, sur ta première page, cela doit paraitre étrange qu'une jeune femme de vingt-deux ans, se mette à écrire un journal intime, enfin intime est peut être un grand mot. Juste que tu as affaire à une jeune femme qui est paumée, et pour mieux le comprendre, je vais t'expliquer qui je suis, je pense que l'écrire est un grand pas pour moi, c'est une façon de réaliser énormément de choses. Je m'appelle Jill, enfin Clara Jill Edwinson.
Commençons par le début, je suis sans doute un peu exceptionnelle sans me jeter des fleurs, ma maman est Française, mon papa est américain, j'ai un grand frère, mais le meilleur pour moi, je suis née à Paris, la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, ça fait rêver non? Pour le coup j'ai donc la chance de parler Français et Anglais très couramment. Jusque l'âge de cinq ans, l'âge où un enfant devient un minimum autonome, ma famille et moi même sommes restés en France alors que papa journaliste voyageait très souvent. Je crois, je dis bien je crois que ce sont les premiers souvenirs que j'ai eu de l'école. Ensuite, ce fut un premier grand changement, mon père avait le mal du pays et après tout, rien ne retenait ma mère sur Paris, nous avons déménager pour la Pomme, pour New York, c'était un réel grand changement, nous avions une superbe villa, mais j'étais loin de m'imaginer que cet endroit n'allait pas être considéré comme une vraie maison. Ma mère avait décidé de suivre un peu partout dans le monde mon père, ses voyages duraient souvent entre quinze jours et trois semaines. J'en ai vu des paysages, des populations différentes.
Mais vers quinze ans mon père était fatigué de voyager tout le temps, il finit par décider de se poser réellement à New York , il était grand temps vraiment. C'était alors une nouvelle première de faire mon entrée au lycée. J'étai en fait une grande solitaire, en même temps la vie en groupe ou communauté ce n'était ce que je connaissais. Mais dès que j'ai mis les pieds dans cet univers, j'ai réellement compris que c'était ce qui me manquait des amis, des vrais et non derrière un ordinateur.

En fait, j'avais vraiment beaucoup d'années à rattraper, sortir, profiter des amis, les petits copains aussi, même si je suis loin d'être une collectionneuse. J'avais une belle étiquette comme étant une des plus jolie filles du lycée, mais je ne voulais pas en jouer, ce n'était pas mon genre de tromper l'autre , je préférais tomber réellement amoureuse, je jalousais peut être un peu certaines de mes amies d'avoir un garçon qui les aimait mais je savais que mon tour finirait aussi par m'arriver. Et c'est arriver bien plus vite que prévu, lors de l'arrivée d'un petit nouveau, je devais avoir 16 ans et demi.Un beau brun,vraiment. Avec des amies nous avions un peu l'habitude de donner des notes aux garçons et lui était à 19.5 sur 20 oui, presque parfait. Pourtant il m'intimidait vraiment. Cela devait être le genre de gars qui collectionnait les filles, il était tout le contraire vraiment. Nous avions passé un certain temps à nous sourire, nous lancer des petits regards furtifs sans jamais rien de plus. Je savais qu'il s'appelait Louys, mes amis avaient mené l'enquête, mais on ne se parlait pas rien, vraiment. C'était assez étrange. Pourtant ma meilleure amie me disait qu'il fallait que je me lance, que je risquais de le regretter un jour. Sans doute c'était possible. Mais à croire que mes amies avaient peut être comploté dans mon dos? Aucune idée et je crois que jamais je ne le saurai mais je continuerai à croire qu'il s'agissait d'un coup monté. Une soirée, comme je les aimais, et à ma surprise Louys s'y trouvait aussi, mais je n'avais pas la sensation qu'il s'amusait énormément. Je le vis sortir pour prendre l'air peut être, c'était le moment ou jamais. Je finis par le rejoindre et le contact est si rapidement passé, j'avais l'impression d'être dans un rêve. Nous avons fini la soirée ensemble à rire et danser.

Louys et moi sommes très rapidement sortis ensemble, comme si nous étions des âmes soeurs, je l'aimais tellement et lui aussi. Je savais au fond de moi qu'il était celui que je voulais. Nous étions tellement amoureux que rapidement nous avons sauter le pas, il était mon premier, forcément j'étais stressée, mais lui avait tout prévu, un endroit romantique et il fut tellement adorable, attentionné. Je devais l'avoir surpris qu'à dix-sept ans je sois encore vierge, mes amies ne l'étaient pas mais nous n'avions pas la même conception de ça. Mais le bonheur fut de courte durée, au début je n'ai pas voulu y croire, j'ai cru que j'avais simplement mangé quelque chose qui me dérangeait, mais non... C'était pire que ça, je venais d'apprendre que j'étais enceinte, nous avions couché ensemble deux fois, juste deux fois et nous avions fait vraiment attention, comment 'était-ce possible?? Comment j'allais annoncé à Louys ce qu'il se passait, il s'était rendu compte que j'étais un peu distante, mais on s'aimait, je l'aimais et je n'avais pas envie de le faire souffrir. Je pris mon courage à deux mains et je lui donnais rendez -vous au parc, pour être tranquille, j'étais super anxieuse , oui comment mon petit ami allait réagir, nous n'avions que dix-sept ans après tout. Quand je l'ai vu arrivé paniqué aussi j'ai fondu en larmes , il a été choqué, oui ça doit être le mot , nous avions eu un silence de quoi, quelques secondes, oui pas plus, lorsqu'il passa son bras autour de moi, me disant que quelque soit mon choix, il serait là pour me soutenir. Je ne savais quand même pas quoi faire . J'avais mis au courant mes parents et mon frère, qui à ma grande surprise n'ont pas criés, un accident ça arrive, j'étais super étonnée de leurs réactions.Mais ma famille voulait que je garde le bébé, je devais sans doute leur faire confiance non?

Et bien non… Au début, tout se passait bien, ma vie était toujours pareil même si j’étais légèrement plus fatiguée, mais plus les semaines passèrent moins j’étais en forme, je ne pouvais plus boire, ni manger ce que je voulais. Quand je rentrais chez moi après le lycée limite à vingt heures je dormais déjà. Comment ne plus profiter de la vie...Je ne profitais vraiment plus de la vie, rentrer dormir alors que mes amies allaient au cinéma, sortaient les weekends et cela m’énervait grandement, j’étais devenue vraiment insupportable, mais j’assumais ça évidemment. Malgré tout ça, Louys n’avait pas changé , toujours présent pour moi.L’accouchement s’était bien passé, bon je ne vais pas dire comme une lettre à la poste parce que je suis restée je ne sais combien d’heures en salle de travail à souffrir à chaque contraction, je crois que j’ai dû honorer le dictionnaire des insultes. Au bout de ça, était arrivé un petit garçon, Antwan, un prénom assez original. Mais je continuais à avoir beaucoup de mal avec le bébé, je voulais reprendre ma vie d’avant, rattraper ce que j’avais raté, mais c’était pire que lors de la grossesse. J’en étais au point à détester mon bébé, Louys était tout le temps à s’en occuper.

Je me rappellerai toujours, Antwan devait avoir six mois, il était malade, mais mes nerfs étaient à bout. Mes parents et mon frère étaient sans cesse sur mon dos, qu’il fallait que je m’occupe du bébé, qu’il ne fallait pas le laisser, qu’il allait le sentir que je le rejetais que ce n’était pas bon. Mais je n’y arrivais pas. Je ne supportais plus les pleurs, j’étais crevée, exténuée. Et ce jour là où il était vraiment malade. J’étais en pleine crise d’hystérie dans la chambre, oui nous avions fini par emménager ensemble, c’était mieux pour le bébé d’après mes parents. Mais non je n’en pouvais plus. Même Louys n’arrivait pas à me calmer. J’avais attraper une valise et je commençais à la remplir, j’étouffais, je ne voulais blesser personne, mais il devait me comprendre, j’avais trop de pression sur les épaules.On finit par se mettre d’accord, je rentrais chez mes parents, m’aérer l’esprit quelques jours, j’en avais grandement besoin et je ne devais absolument pas m’en faire pour le bébé il était entre de bonnes mains. D’ailleurs, Louys me laissa terminer ma valise toute seule et je partis limite sans lui dire au revoir. Revenir chez mes parents, qui n’étaient pas vraiment ravis que j’abandonne mon foyer, mais j’étais majeur et je décidais de ce que je voulais pour moi. Mais je réalisais que j’étais bien chez moi enfin, libre plutôt car chez moi j’entendais toujours la même chose. Je finis par prendre une grande décision, j’envoyais un courrier à Louys je n’avais pas la force de le voir. Cette lettre lui annonçait que je ne revenais pas et qu’il avait la garde officielle d’Antwan.

Le temps passa, j’ai du revoir Louys une fois comme ça sans raison , mais je ne voulais pas rester à New York, je finis par prendre mon sac et faire un tour du monde, quelques temps pour attérir à Paris, de retour à mes premières amours. Je pus faire les études de Stylisme que je voulais , et j’avais une nouvelle vie, il est évident que je pensais de temps en temps à Louys , mes sentiments pour lui malgré le temps qui passait étaient toujours présents pourtant j’eus d’autres relations sans importance et je pensais aussi à Antwan mais je ne regrettais rien. Pourtant, quand ma meilleure amie m’annonça qu’elle était enceinte et qu’elle était la plus heureuse des femmes je me suis sentie un peu mal intérieurement. Le bébé né, j’observais son couple heureux, le bonheur. Quand elle me mit ce bébé dans les bras , je réalisais que j’avais perdu 4 ans loin de mon fils, qu’il était temps que je tente de rattraper ce que j’avais gâché. Je suis de retour à New York quatre ans après mon “ évasion” je veux absolument reprendre ma place, je suis prête, reprendre ma place de mère et ma place de petite amie car oui j’avais pu mener une petite enquête, Louys était célibataire et donnait tout à son fils. Maintenant que je suis là, je ferai tout pour les récupérer.