Forgive me, please |ft. Ceelyana

Invité Invité information My life

Cela faisait quelques temps que j’essayais de remonter la pente. Je fuyais les regards des gens qui me montraient de la pitié. J’essayais de faire comme si rien ne s’était passé. Comme si Gossip Girl n’avait pas parlé de ma tentative de suicide. Je voulais oublier cette histoire. Je voulais qu’on m’oublie tout court. Et dans cette histoire, j’avais perdu bien plus que je ne l’aurais imaginé. J’avais perdu Ceelyana. L’une de mes meilleures amies. La seule personne qui m’aurait soutenu jusqu’au bout dans cette maison. La seule à qui je pouvais raconter mes histoires. La seule à qui je pouvais tout dire sans peur d’être jugé. Lorsqu’elle m’a demandé d’arrêter et de poser le cutter, je n’ai simplement pas voulu parce que j’étais sûre de moi. Je voulais partir de ce monde parce que je pensais avoir toucheé le fond. Je pensais que plus rien n’avait d’importance. La famille. L’amitié. L’amour. J’avais dix-sept ans et l’impression complètement raté ma vie, alors qu’il me restait tellement de chose à vivre. Depuis, Ceelyana et moi on s’évitait. On se regardait en chien de faïence quand on se croisait. Lorsqu’on se parlait s’était juste pour le strict minimum. J’aimerais revenir en arrière. J’aimerais changer les choses juste pour que Ceelyana et moi on continue de se parler. Parce que je le savais, s’était une fille en or, elle ne m’aurait jamais laissé tomber.

Assise sur mon lit, je regardais les marques que j’avais sur mes avant-bras. Elles ne disparaîtront sans doute jamais mais elle me rappelait jour après jour que j’avais blessé des gens. Que j’avais agis en parfaite égoïste. Une larme coula le long de ma joue. Je me recroquevillais sur moi-même. Je crois que je m’en voulais encore plus d’avoir perdu Ceelyana. C’est une fois qu’on perd quelqu’un ou quelque chose qu’on se rend compte de sa valeur. Cette phrase était tellement vraie. Après tout, elle m’avait accueilli les bras ouverts quand j’avais débarqué ici. Elle avait toujours pris ma défense auprès de Nicholas même si ma cause n’était pas défendable. J’étais quel genre d’amis pour ne pas mettre ma fierté de côté ? Il fallait que je m’excuse mais pour lui dire quoi ? Que je n’aurais jamais dû faire ça ? Que je regrettais ? Ouais et après ? Ca ne changerait peut-être rien. Peut-être qu’elle ne voulait simplement plus me parler, plus entendre parler de moi. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir. J’attendis plusieurs minutes, histoire que ça ne se voit pas que j’avais pleuré. Je me levais ensuite de mon lit et me dirigea vers sa chambre. Je toquais à sa porte et sans attendre sa réponse, je l’ouvris et lui dis sur un ton doux et coupable :

« Ceelyana… J’peux te parler deux minutes ? »

J’avais peur de sa réaction. J’avais peur qu’elle m’envoi sur les roses. Parce qu’elle pouvait très bien le faire. Au moins, ce serait clair. Je restais dans l’encadrement sa porte, attendant qu’elle me réponde quelque chose. Je pourrais comprendre qu’elle ne veuille plus me parler mais je tenais quand même à lui dire deux ou trois choses.

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Forgive me, please

Arizona & Ceelyana

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Je suis revenue à New-York il y a à peine une semaine et demi. En effet, après ma dispute avec Arizona, j'ai décidé de mettre les voiles sans prévenir personne. C'était ça ou une de nous deux n'auraient pas survécu. Je pouvais être très impulsive quand j'étais vraiment blessée et c'était le cas. Mais mon père était venu me rechercher, puisque j'avais tout lâché même l'université. La littérature, ce n'est pas vraiment fait pour moi et puis les gens sont chiants là-bas. Je n'ai même pas passé les partiels. Je ne venais plus en cours non plus. Mon père m'a littéralement allumé vu que c'est lui qui paie les cours et qu'il paie pour rien. Il m'a forcé à rentrer à New-York contre ma volonté. Arizona était rentrée avant moi. Depuis, on mettait un point d'honneur à s'éviter, même à la fête de Jake. Un peu rancunière, j'estimais que je n'avais rien à me reprocher. Bien sûr, elle me manque, je ne vais pas dire le contraire. Arizona est une de mes meilleures amies et ma meilleure alliée dans cette maison de fou. On a un peu le même âge alors on arrive à se comprendre. Dès le début où elle est arrivée, on a toujours été proche. On s'est toujours tout raconter. Je savais pour Tyler et elle. C'est la première qui a su que Zachary et moi on était séparé mais depuis son histoire de suicide, on ne se parle plus. On s'est méchamment disputé parce que je l'ai sauvé et qu'elle ne voulait pas être sauvée. Mais malgré tout, j'avais un mauvais caractère et je lui en voulais toujours pour ses paroles malheureuses. Je ne lui en veux pas pour son geste, cela ne regarde qu'elle et je ne suis personne pour juger de ses motivations. Je pouvais la comprendre d'un côté, moi aussi ma mère me manque tous les jours.

Depuis, je suis sur internet, je dois chercher ce que je veux faire de mon avenir. Mon père aimerait que je fasse droit, parce que dans ma famille c'est un peu une tradition. Son père a fait droit, il a fait droit, ma sœur fait droit, mon frère a fait un peu de droit donc il s'attend à ce que je suive la tradition. Mais non, je n'aime pas le droit, ça ne m'a jamais attiré même si je conviens qu'avoir des avocats c'est important. On en aura toujours besoin, seulement, ce n'est pas pour moi. J'ai besoin de quelque chose qui me passionne, qui me motive, quelque chose d'artistique surtout. Seulement, je suis un peu perdue pour le moment. Je n'avais jamais vraiment réfléchie du coup il fallait que je fasse des recherches. J'entends mon portable vibrer ce qui me sort de mes pensées, des potes qui m'envoie des messages comme d'habitude. Je réponds et je fais ensuite une petite pause, allant dans la cuisine pour prendre un peu l'air et fumer une cigarette en douce. Personne n'est là sauf Arizona je crois et je ne pense pas qu'elle va me dénoncer, enfin j'espère. Je remonte une petite vingtaine de minutes plus tard et je repose mes yeux sur l'écran mais on toque ensuite à ma porte. Je fronce les sourcils en me demandant qui c'est puis je vois la tête d'Arizona, je croise les bras tout en reposant les yeux sur l'écran, mes traits se détendant légèrement. Elle me demande si on peut se parler deux minutes. Sans même détourner les yeux je réponds « Je pensais qu'on s'était tout dit la dernière fois ! » Mon ton était neutre. Je n'oublie pas ses paroles. Je suis toujours un peu blessée et je pense qu'elle le sait. Sinon, je serais partie lui parler depuis bien longtemps. Je suis très rancunière, c'est plus fort que moi. Voyant qu'elle ne part pas, je la regarde en ajoutant « Mais si tu veux vraiment qu'on parle, entre, je t'écoute. » Je tourne ensuite mes yeux vers elle tout en fermant mon ordinateur portable. je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je repose mes lunettes à côté tout en attendant la suite. C'est bien si elle vient s'expliquer, ça me fait vraiment plaisir, parce que moi je n'aurais pas fait le premier pas de toute façon. Sale caractère quand tu nous tiens..

electric bird.