AMYLIANA ✤ on est dans la même galère

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Amelia&Ceelyana ₰ You're a sky full of stars

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous à l’hôpital. Autant dire que ça ne me ravie pas du tout. Je dois y aller, je n'ai pas le choix, j'ai déjà trop retardé l'échéance. En me levant ce matin, je souffle un bon coup avant de filer sous la douche, histoire de me mettre un peu de bonne humeur, ce qui ne marche pas vraiment. Je vais ensuite dans ma chambre pour sortir mes fringues du jour et m'habiller en vitesse. Je soupire doucement, pas un seul de la famille qui m'accompagne aujourd'hui. Merci la famille. En plus, je suis un peu grognon parce que je dois être a jeun , au cas où ils me font passer des examens. Je m'attache les cheveux en une haute queue de cheval, je réunie les papiers nécessaires, mes écouteurs et direction ma consultation de dix heures. Je sors de la villa et je me dirige vers ma voiture, cadeau du padre. Peut être voulait-il se racheter ? En même temps, même si c'est vraiment adorable, dix-huit ans ne se rattrape pas comme ça, encore moins quand je vois son comportement avec ces poufs ou même avec nous, ses propres enfants. Il ne cherche pas à protéger ses intérêts mais les siens. Je sais que je peux compter plus sur mon frère que sur mon père, c'est quand même grave. Je ne sais pas, mais en tous cas, c'était un véritable bijou. Je m’assois et commence par mettre la musique à fond, je voulais chanter, quitte à faire venir la pluie. Je sais bien chanter quand je veux, mais là je veux chanter comme une dératée et oublier où je vais le temps du trajet. Je démarre quelques instants plus tard, en priant pour qu'il n'y ait pas trop de bouchons, sinon j'allais rapidement m'énerver. J'essayais de me détendre au volant, j'aurais aimé me griller une cigarette, mais bon je devais encore attendre. J'avais pas envie de repasser, si j'avais des examens, valait mieux les faire aujourd'hui. De toute façon, ma journée elle est morte.

Je gare ma voiture sur le parking de l’hôpital, pas loin du bâtiment dans lequel je dois rentrer. Je reste pendant quelques instants dans la voiture, moteur éteint, j'ai besoin de courage. Je respire un bon coup et je me lève subitement. C'est partit, de toute façon, ils ne vont pas me tuer. Je remonte doucement l'allée vers le grand bâtiment. Je me mets derrière la ligne d'attente, je dois attendre mon tour à l’accueil, puis on me reçoit dans un bureau en verre pour me donner ma feuille de soin pour la consultation et confirmer ma présence, que le docteur n'ait pas de mauvaise surprise. Je remercie la dame puis je reprends ma route. Je passe l’accueil et je commence à prendre un chemin que je commence à connaître, c'est comme un pilote automatique sauf que je déteste ça. Je passe par le bureau des infirmières et leur donne ma feuille et je vais ensuite m'installer dans la salle d'attente. Je sors mes écouteurs, mon portable et je commence à écouter de la musique pour me détendre un peu. Je ne mets pas fort pour entendre mon nom et mon prénom. Je regarde un peu autour de moi. Que des murs blancs, l'odeur stérile, les blouses, les gens qui respirent fort, certains me font mal au coeur. J'ai hâte de partir. Mon cerveau est en effervescence, je pense à tout et à n'importe quoi. Au final, je n'écoute pas de musique.Je croise mes jambes et je commence à faire trembler mes jambes en signe d'impatience et de stress. Je ne sais pas du tout ce qu'il va me dire ce médecin. Je suis accompagnée de mes anciens examens, au cas où s'il en a besoin. J'envoie des messages à Lou, Thybalt, Lully. Ils essaient de me rassurer mais ça ne marche pas. Je ferme les yeux pendant quelques instants et une jeune femme s'assoit à côté de moi. Je la regarde quelques instants, je vois qu'elle et moi on est dans le même bateau. Pas du tout timide, je la regarde et je lui dis « Toi aussi ton cœur déconne ? Tu as rendez-vous avec qui? » C'était une entrée en matière pourrie mais un moyen d'engager la conversation quand même. Je ne souhaite à personne de vivre ce que je subis et encore je suis chanceuse. J'ai seulement une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Pour l'instant, j'ai une vie normal. Elle, elle a l'air quand même plus atteint que moi. Je la comprend parfaitement, je vois le même regard que moi dans ces yeux. Parler ensemble ne peut que nous faire du bien non ?

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Dans ma chambre d’hôpital, je tapotais mes doigts sur le fauteuil. Aujourd'hui j'avais un rendez-vous important, aujourd'hui j'allais savoir si la prise du nouveau médicament avait fonctionné. Si les nombreux désagréments en valaient la peine. J'étais terriblement stressée. C'était quasiment mon seul espoir de m'en sortir correctement et de vivre. Vivre simplement. Un bien grand mot qui n'avait jamais eu autant de sens qu'à cet instant. Les infirmières étaient réconfortantes. Elles avaient l'habitude de voir ma petite bouille et s'inquiétaient de voir cette boule d'énergie si mélancolique en ce jour. Je recevais un message sur mon portable : ma mère ne sera pas disponible pour mon rendez-vous. Je soupirais mais ce n'était pas une grande surprise. Apparemment la vie de sa fille n'avait pas autant d'intérêt que cela. Le brancardier entrait dans ma chambre avec son sourire habituel. _" Votre majesté aurait-elle l'obligeance de s'asseoir sur son trône afin de saluer la foule ?" Je lui tirais la langue et éclatais de rire. La première fois depuis le début de mon hospitalisation, le début des complications. _" C'est fort aimable de votre part, mais je préfère me dégourdir les jambes." Il avait l'air un peu gêné, les consignes étaient claires, je ne descendais pas à pieds. Je réussissais tout de même à passer un marché. Je prenais son fauteuil jusqu'au consultation et après je marchais. Une fois l'accord passé, nous prenions la route. Les couloirs étaient ternes. J'enfonçais ma tête dans mon pull noir beaucoup trop grand. J'avais perdu énormément de poids et cela se voyait. Mes cheveux avaient raccourcis d'une quinzaine de centimètres. Je ne me sentais pas bien dans mon corps. Je jouais avec mon bracelet le long du chemin. Une fois arrivé à l'accueil des consultations, je me levais et quittais l'homme. Il y avait quelques personnes. Je m'asseyais à côté d'une jeune femme très occupée sur son portable. Je pris une grande inspiration une fois assise. C'est elle qui engagea la conversation. Je souriais en voyant avec quelle franchisse elle venait de s'adresser à moi. Ca me faisait un bien fou ! Tout le monde prenais des gants avec moi alors qu'il ne fallait pas. Je lui souriais. _" Le coeur, les poumons... J'ai le droit à la totale. Pur bonheur. Docteur Sullivan et toi?" C'était un docteur un peu particulier mais très compétent et puis il se montrait agréable lorsqu'on le connaissait bien. _" Sinon je m'appelle Amy." Si nous étions amené à parler, autant se présenter. Les gens autour de nous nous regardaient. Pardon de ne pas avoir les yeux rougis par les larmes et de ne pas nous apitoyer. Je n'y fis pas plus attention. Trop l'habitude.

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Le plus long dans ce genre de consultation, c'est l'attente. Les médecins ne sont jamais à l'heure, ce qui est très stressant et chiant, c'est pour cela que j'ai tout prévu, il me faut de la musique et beaucoup de patience. Malheureusement, la patience et moi on est mal marié. A chaque fois que je me rends dans cette hopital, je suis mauvaise, je n'aime pas, parce que ça me rappelle que je suis réellement malade et que je ne suis plus comme les autres. Je n'ai plus la même insouciance que les jeunes de mon âge. Je dois faire attention à moi, je dois me restreindre, je ne peux pas vivre comme je le voudrais et ça m'énerve. Je ne comprends pas pourquoi c'est à moi qu'on a infligé tout ça et qu'est-ce que j'ai fait de mal pour être condamné à prendre des cachets toute ma vie. Et encore, ça pourrait être pire mais quand même. Je suis stressée, angoissée et surtout seule. Aucun membre de ma famille n'a pu être là malheureuse et dieu sait combien ils sont nombreux. Alors déjà je stressais encore plus de me retrouver devant le médecin. Je ne veux pas entendre ce qu'il a me dire, je ne veux plus le croiser jusqu'à la fin de mes jours. J'aimerais qu'on me laisse tranquille, mais ce n'est plus possible malheureusement. Alors j'essaie de me changer les idées, mais chaque chose me rappelle ma place et mon cerveau s'active, je me pose trente mille questions. Je suis légèrement à cran. Ma main gauche serre mon portable, personne ne peut me l'arracher, croyez-moi.Je joue avec mon portable, j'essaie de me calmer mentalement, d'essayer de me rassurer mais c'est pire. Les questions résonnent, se chevauchent, se mélangent, se séparent. Je pense tellement que je pourrais m'en donner mal au crâne. Puis une jeune fille d'environ mon âge se met à côté de moi. Je n'ai pas envie de me murer dans mon silence, il faut que je parle, sinon je vais finir par devenir folle alors je lui pose une question, je ne sais pas si elle va me répondre. J'enlève un de mes écouteurs au cas où. Elle n'était pas obligée de répondre et puis c'était mal amené mais je ne sais pas comment évoquer la maladie avec quelqu'un que je ne connais pas. Je vois son sourire du coin de l'oeil, ce qui est plutôt rassurant. Elle me répondait que son cœur et ses poumons ne fonctionnaient pas normalement. J'ai raison, c'est pire que moi. Elle n'a pas de chance, elle n'a pas l'air de s'apitoyer sur son sort, elle n'a pas le choix, elle vit avec. Moi je rejette cette maladie en bloc, comme si elle était étrangère, comme si cette foutu maladie n'existait pas. Je lui souris également, je compatis avec elle. Je sais ce que c'est un organe vital qui déconne. Je n'imagine pas en avoir plusieurs. Elle a l'air d'être vraiment courageuse. « C'est vrai que t'as décroché le lot toi ! J'ai que le cœur qui déconne et c'est amplement suffisant. A vrai dire, je ne sais pas comment il s'appelle, j'essaie de le voir le moins souvent possible, mais je crois que c'est le collègue du tien. » Je lui souris doucement, un sourire franc. On peut le dire, je suis un cas. Je n'étais pas vraiment consciencieuse et puis quand je ne veux pas faire d'effort, je n'en fais pas. Ce n'est pas la première fois que je vois ce médecin, mais je n'arrive pas à retenir son nom, en même temps, je n'ai pas envie. Elle se présentait ensuite, elle me dit qu'elle s’appelait Amy, je continuais de lui sourire en lui disant « Enchantée Amy, moi c'est Ceelyana, mais tout le monde m'appelle Cee' ! » Je remarque que tout le monde nous regarde, comme si on devait tous rester dans un mutisme permanent. Comme si on devait simplement compatir et ne pas en rire, je lève les yeux au ciel tout en toisant les gens qui nous regardaient. Pourquoi on nous met dans des cases quand on est malade ? Franchement, ça me donne envie de m'énerver, mais un truc de fou. Je me concentre ensuite sur la jeune fille en face de moi. « Apparament toi aussi on t'a abandonné pour la consult', ça nous fait un deuxième point commun ! » lui fis-je avec un petit sourire. J'ai l'impression que beaucoup de choses nous rapproche déjà.

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L'attente c'est toujours terrible. J'avais appris à prendre mon mal en patience et à profiter de ces petits moments de liberté. J'observais les gens. Je les regardais stresser, se demander ce qu'ils allaient devenir. J'étais assez pessimiste à ce sujet. Je me remontais le moral en me disant que je n'étais pas la seule. Au début, étant plus jeune, mes parents cherchaient à m'occuper autant que possible. Mon père avait même réussi à me monter un scénario pour rendre les choses agréables. A chaque fois c'était différent. J'étais une princesse à la recherche d'une fée, une aventurière dans la jungle. C'était drôle. Mais les années sont passées et mes parents n'ont plus le temps. Mon père est à l'autre bout du monde et ma mère... quelque part. Elle avait toujours détesté les hôpitaux. Parler avec cette jeune fille était agréable. C'était rare que l'on m'adresse la parole dans des moments comme ça. Je n'avais pas non plus la meilleure tête au monde. Avec mes cheveux coupés par mes soins aux ciseaux sur un coup de tête et donc pas toujours de la même longueur et mon teint pâle, mes cernes... Je faisais peur plutôt qu'autre chose. Je n'étais pas bien dans ma peau mais c'était transitoire. Avoir l'impression d'être quelqu'un digne d'intérêt était agréable. J'avais décrochée le gros lot, oui c'est bien ça. Je haussais les épaules. _" Ca pourrait être pire." dis je d'un air totalement détaché. Ma maladie était une partie de moi. Je ne pouvais rien y faire alors autant vivre avec. Je souris lorsqu'elle ajouta éviter de venir ici. Comme je la comprenais ! _" Oui je vois de qui tu parles. Il est bizarre non ? Mais très compétent à ce que l'on raconte." A force je connaissais les défauts et les qualité de chacun. Je pouvais presque orienter les gens. Toi tu vas voir un tel pour ton cœur, toi plutôt machin... J'avais déjà fais changé quelqu'un. Je l'avais entendu râlé ce jour là. _" Tu as le médecin qu'il te faut. Tu peux être rassuré de ce côté là. Je les connais tous." Je me présentais ensuite. Elle s'appelait donc Ceelyanna. J'avais l'impression d'avoir déjà entendu ce prénom quelque part. _" Original comme prénom. C'est étranger ?" Je cherchais simplement à faire la conversation mais ayant beaucoup voyagé, je reconnaissais quelque chose de non-américain chez elle. Et oui j'avais développé un grand sens de l'observation. Abandonnée ? Oui un peu. Là nous étions toutes les deux seules. Au moins nous faisions connaissance, ce qui n'aurait pas été possible avec ma mère. Je l'adore mais faire connaissance avec quelqu'un de malade... non merci! Cela signifiait pour elle : être obligé de rendre des services par la suite. Elle avait déjà du mal à accepter mon problème. _" Oh oui c'est souvent comme ça. Ma mère doit être à une de ses réunions ou je ne sais où... Et puis je suis là depuis tellement longtemps que les bonnes âmes ne pensent plus à moi. Et toi c'est ta première solo ?" J'avais fondu en larme dans le couloir à ma première consultation en solitaire. J'avais l'impression qu'en entrant dans le cabinet j'allais mourir et une belle crise d'angoisse s'était déclenchée. Le médecin avait dû me prendre plus tard dans ma propre chambre. Je le revoyais encore assis sur une chaise peu confortable et branlante. _" J'ai l'impression de t'avoir déjà croisé... je veux dire en dehors..."

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Je ne l'avouerais peut être pas mais je stresse toujours à ces rendez-vous. Ce n'est qu'une simple consultation, mais je ne sais jamais ce que le type va me dire. Quand on est dans la salle d'attente, c'est comme si on attendait la sentence. C'est pour ça que j'aime bien avoir un membre de ma famille avec moi qui me fait rire un peu, qui me détend, me rassure. Là, il y a un silence de mort. Tout le monde stresse, tout le monde s'emmure dans un silence. Je n'aime pas venir ici. Ca me bouffe bien avant que la consultation démarre et que je me prenne un savon parce que je joue encore avec mon cœur. On ne peut pas dire que je suis l'élève modèle, parfaitement docile. Je n'aime pas qu'on me dise ce qu'on doit faire puis j'ai envie de vivre comme une fille de mon âge, alors je repousse toujours plus mes limites. Bref, je n'aime pas croiser le regard des gens d'habitude, parce que la seule chose qu'ils font c'est un petit sourire de compassion comme si ma fin est proche ou bien la personne te dit qu'elle te comprend, elle sait ce que tu vis. Non, elle ne sait pas combien c'est difficile pour moi d'accepter que je suis malade et que je dois venir régulièrement. Je trépigne d'impatience, j'évite de regarder l'heure, si je vois que l'autre est en retard, je serais capable de taper un scandale. Les hôpitaux, ce n'est pas vraiment mon truc, si je peux rester loin de ça le plus longtemps possible, ça me convient très bien aussi. Je ne m'attendais pas du tout à parler à quelqu'un, vraiment pas. Mais on est entrain de discuter, je la regarde normalement, elle ne me fait pas peur du tout. Je la trouve même très jolie malgré son teint assez blafard. Quand elle me répondit que c'était pire. Je maîtrisais mon regard pour ne pas que mes yeux s'arrondissent comme des soucoupes, surprise par sa réaction. Elle a l'air si détaché de ça, que ça me déroute complètement. Sa force et son courage sont tout simplement admirable. Au fond de moi, je me prends une claque. Elle ne se plaint pas. Alors qu'au vu de son état, elle le pourrait, personne ne pourrait le blâmer. Elle n'était pas aigrie, au contraire, elle souriait, ce qui me donne envie de lui sourire. Elle a l'air douce et gentille. J'essaie de la cerner du point de vue de ses réactions. Parler à quelqu'un me fait du bien. Même si on parle maladie, ça permet de passer le temps et que je ne consulte pas mon portable. Elle me dit que mon médecin était très compétent à ce qu'on l'on dit. Je me contente simplement de hausser les épaules tout en lui répondant « Ouais il est bizarre ! Après compétent, tant qu'il me permet de me mener une vie à peu près normal, c'est tout ce que je lui demande ! » Je ne peux pas lui demander de me guérir, ce n'est pas possible. J'ai pris un air détaché. Elle essayait de me rassurer en disant que j'avais le médecin qu'il me fallait et qu'elle les connaît tous. Elle est vraiment gentille, je ne peux m'empêcher de lui sourire doucement en disant « Qu'est-ce qui t'amènes ici ? Enfin, si ce n'est pas indiscret et si tu veux en parler ! » Je ne la force à rien, ni à me raconter son histoire avec les hôpitaux, ni à me dire ce qui la rend plus faible mais on est dans le même bateau donc autant discuter. On fait ensuite les présentations, elle me demande si c'est étranger et là, je ne peux m'empêcher de rire. Ma mère a toujours été une énigme. Je ne sais même pas pourquoi elle a décidé de me nommer Ceelyana. Ce n'est même pas un prénom français. Je la regarde tout en lui disant « Oui c'est étranger, mais je ne sais pas d'où cela vient. Ce n'est ni Américain, ni Français ! Ma mère a toujours été un peu unique en son genre, mon deuxième prénom c'est Sunshine, une fois que tu sais cela, tu as cerné le personnage ! » Évoquer ma mère me donne une petite pointe au cœur, vraiment. Je ris légèrement et doucement, ça me fait du bien de parler un peu d'elle, elle est toujours présente dans ma vie, c'est elle qui m'a forgé mon identité. Ma mère était mon tout. C'est une grande partie de ma vie pour le moment. Je reporte ensuite l'attention sur Amy qui répond à ma question et sa réponse me fait un peu mal au cœur. J'ai un pincement au cœur, ce n'est pas la première fois que quelqu'un ne l'accompagne à son rendez-vous. Elle me retourne ensuite la question. « Oui, c'est la première fois, j'ai une grande famille, mais personne n'a trouvé le temps de se libérer.. Du coup, je n'ai pas le choix ! » Je lève les yeux au ciel, j'étais amer avant, mais j'espère qu'ils ne me referont pas le coup. Je sais que je suis capable de prendre les jambes à mon cou si je le pouvais. Je le veux de toute mes forces mais c'est recule pour mieux sauter. J'ajoute ensuite « On a qu'à dire qu'on s'accompagne mutuellement comme ça, on n'est pas seules ! » je lui fais un clin d’œil tout en lui souriant. C'est un peu plus rassurant de se dire ça que de se dire qu'on est seule. On a réussi à se trouver. La présence de la jeune femme m’apaise un peu. Je sais de quoi je suis capable quand je suis énervée. Je suis une véritable hystérique et je risque une attaque qui suit, je m'énerve parce que je stresse. Amy me dit qu'elle a l'impression de m'avoir déjà vu ? J'arque un sourcil tout en souriant. Ah oui ? Je la regarde tout en lui disant « C'est fort probable, je suis souvent là aux soirées mondaines, celle organisées par la ville, ma sœur est populaire, elle fait partie des lys et puis j'ai souvent été sur le blog de Gossip Girl, pour des broutilles, c'est géniale quoi.. C'est sans doute pour ça ! » Je ne reconnais pas les traits de la jeune femme et j'en suis sincèrement désolé. Ma vie amoureuse avait été exposé publiquement par cette garce alors que tout était compliqué entre Zachary et Jayden au début de ma maladie. Cela avait été l'horreur de tout gérer. Je m'étais pris énormément de claques, j'ai eu beaucoup de mal a y voir clair. GG a bien apprécié mon côté girouette. « Je suis désolée de te déballer ma vie comme ça, tu t'en fous, c'est débile mais c'est mon défaut, j'aime parler ! » je la regarde en souriant doucement. « Parles-moi un peu de toi ! Hormis la maladie, qui est-tu ? »

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J'étais contente de pouvoir enfin discuter avec quelqu'un qui semblait comme moi être malade mais surtout qui me voyait comme un être humain et non pas comme un animal de foire. Je détestais aller à l'école lorsque j'étais plus jeune car j'étais toujours la fille qui fait des malaises en plein milieu des cours et qui nécessitent à chaque fois l'intervention des secours... Certains ne s'en plaignaient pas et osaient même me demander d'en faire un un jour de contrôle. C'était des remarques insignifiantes pour beaucoup mais pour moi c'était terriblement difficile à accepter. J'étais et je resterai la fille malade à leurs yeux. Je souriais lorsqu'elle me dit qu'elle se fichait que son médecin soit bizarre tant qu'il était capable de la faire vivre à peu prés normalement, pourtant au fond de moi, mon cœur se serra. Ce n'était pas possible pour moi. Et même si ce traitement avait changé une partie de ma vie, les rendez-vous et les hospitalisations resteraient mon quotidien. Je ne pouvais pas lui dire ça. Je me contentais de la rassurer. _" Je n'en doute pas une seule seconde." Je lui souris, avant de reporter mon attention sur les gens autour de nous quelques secondes. Elle voulait en savoir plus sur moi. J'appréciais l'attention. _" Et bien j'ai fais un malaise cardio-respiration il y a un peu plus de trois mois. Encore une fois. Sauf que cette fois c'était vraiment grave... du coup j'ai eu le droit à de nouveau examen et à un traitement expérimentale. On va voir aujourd'hui dans quelle proportion ca a fonctionné." J'essayais de me détacher le maximum de mes paroles. Elles étaient insupportables pour moi alors je n'imaginais pas pour Ceelyanna. _" Et toi ?" J'espérais qu'elle ne soit pas dans le même bateau que moi. Je ne le souhaitais à personne. Pour changer de sujet, je la complimentais sur son prénom. C'était très jolie avec des consonances spéciales. J'aimais beaucoup. _" En tout cas c'est très jolie." Cee' avait du mal avec l'idée d'être seule pour le rendez-vous. Chez moi, c'était habituel. J'avais l'impression de me revoir au début de ce bordel. Je pouvais pleurer pendant des heures pour que quelqu'un m'accompagne. Je lui souriais _" On peut dire ça." Nous allions nous accompagner et nous soutenir dans cette mini-épreuve. J'osais lui demander si nous ne nous étions pas déjà croisées. J'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Elle me dit avoir passé du temps dans les soirées mondaines et gossip girl. _" C'est certainement ça. Ma mère est une fan des soirées mondaines, j'y ai le droit à chacun de mes sorties lorsque je n'ai pas l'air d'un zombie. Je me surprendrai presque à demander à avoir une sale tête pour y échapper." Je laissais échapper un petit rire. Ce n'était pas mon truc d'être entouré de pleins de monde. _" Pour Gossip Girl, j'avoue que ça ne m'intéresse pas vraiment. J'ai d'autres choses à faire." J'avais regardé une fois ou deux sans y trouver un grand intérêt. Elle s'excusait. _" Il n'y a aucun soucis. J'aime bien parler aussi." Lui parler un peu de moi ? Pas facile facile... Je n'étais pas bien rodée à l'exercice. ._" Je... Et bien j'ai beaucoup voyagé étant plus jeune. Mon père est réalisateur alors forcément j'ai fais quasiment le tour du monde. J'ai rencontré pas mal de monde... En plus je connais le numéro de téléphone d'Orlando Bloom" lançais-je en riant.

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Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un comme la jeune fille en face de moi. Elle a l'air vraiment d'être une battante qui s'accroche à la vie. Elle m'impressionne, mais en même temps, elle n'a pas vraiment le choix. Je ne la prends pas en pitié, non, je sais ce qu'elle vit, du moins un minimum, les rendez-vous à l'hopital, l'appréhension, le soulagement quand rien ne s'est aggravé, je connais tout ça désormais. Et je n'aurais jamais aimé connaître ça. Après les épreuves font le caractère, je ne laisse pas cette foutu maladie me ronger de l'intérieur, elle a décidé de se battre, je me battrai aussi pour avoir une vie normal. Je ne veux pas être prise en pitié et la plupart de mes amis ne savent pas le mal qui me ronge. Je n'ai pas envie d'être pris en pitié, déjà mon premier accident cardiaque a eu du mal à être oublié à Constance Billard, quelques personnes m'ont vu m'évanouir dans l'enceinte du lycée et me faire emmener par les pompiers, j'ai menti pour éviter leur question et puis je n'étais pas prête à accepter la maladie. Je ne le suis toujours pas. Je ne préfère pas y penser, mais à chaque fois que je viens ici, j'angoisse. Ca me fait du bien de discuter avec la jeune fille, je lui souris puis elle m'explique un peu son histoire. Et du coup, elle m'explique son cas. C'est dur, je la regarde d'un air neutre. Je compatis avec elle mais je pense qu'elle le sait déjà, tout le monde compatis avec elle. Je réfléchis légèrement à ce que je vais dire, je n'ai pas envie de la rendre encore plus mal. Je la regarde en disant « Je suis sûr que ce nouveau traitement a très bien marché ! Même si ton teint est comme celui de Blanche-Neige tu es radieuse ! » Je lui fais un clin d'oeil tout en lui souriant. J'avoue que je n'ai pas trop réfléchi à mes paroles, je ne voulais pas qu'elle pense que je la prenne en pitié, même si c'est légèrement le cas. Je la trouve courageuse d'être si détachée et de supporter tout ça. Je ne sais pas si je pourrais le prendre aussi bien. Elle me retournait ensuite la question, je haussais les épaules en disant « Il y a près d'un an maintenant, j'ai fais un malaise à Constance Billard ! Mon cœur a ralentit et a failli s'arrêter du coup, ils m'ont fait des tests et déceler une cardio-myopathie ! Alors je viens faire des examens de routine pour voir si ça s'aggrave ! » Je ne donne pas plus de détail, parce que je n'aime pas évoquer ma maladie même si je suis dans la salle pour. Je lui fis un petit sourire quand même. Si ça s'aggrave, je le cherche, je ne prends pas du tout en compte ce qu'on me dit. Je suis très têtue quand je m'y mets et quand j'ai décidé que ce sera comme ça et pas autrement, eh bien c'est comme ça et pas autrement. Amy me complimenta sur mon nom assez particulier, je suis sûr que personne n'a le même au monde, du moins, pas écrit comme ça. Je suis vraiment originale dans mon genre, en même temps mon prénom me va très bien, on en fait pas deux comme moi. On a tous des personnalités atypique chez les Williams. Je lui souris en disant « Merci ! Tu es adorable ! » On acceptait toutes les deux de se dire qu'on s'accompagnait mutuellement, ce qui honnêtement me remontait un peu le moral et je l'avais moins sec pour ma famille. Au moins, ils m'ont permis de faire une belle rencontre. Je n'aurais jamais pensé parler pareil ici, les gens ont toujours ses regards tristes ou renfrognés ou bien ils ont ce petit sourire compatissant quand ils accompagnent quelqu'un, ce qui a le don de me foutre de mauvais humeur. Elle me demandait ensuite si on s'était déjà croisé, je répondis et elle me dit qu'elle assistait à des soirées mondaines quelques fois, ah ? Je la regardais en souriant, c'est cool et mon sourire se transforme en rire à sa dernière phrase, elle ne perd pas le sens de l'humour, j'adore. Je réponds ensuite « Non, ça ne va pas, les soirées mondaines sont super ! C'est là où tu peux voir le plus de trucs bizarres, ils se passent toujours quelque chose de bizarre ici ! Franchement, je m'éclate toujours, je suis une vraie commère ! » Les soirées ne se déroulent jamais normalement à New-York, les imprévus sont vraiment des imprévus pour le coup. La fusillade, la coupure d'électricité, les mariages qui tournent aux règlements de comptes lys vs amaryllis, au final, on ne s'ennuie jamais quand on est une commère. Elle me dit que pour Gossip Girl, elle a autre chose à faire, je hoche la tête tout en répondant « Tu as bien raison ! » Je m'excusais par la suite parce que je suis une grande bavarde, surtout quand je suis stressée, elle me répond qu'elle adore parler, ah bah ça tombe bien alors. « Deux grandes bavardes ensemble, les gens de la salle d'attente vont en avoir assez de nous ! » je la regarde en riant puis à ma demande, elle me parle d'elle. En dehors de la maladie, elle a une vie intéressante aussi et quand elle me dit qu'elle a le numéro d'Orlando Bloom, j'éclate de rire. Je la regarde d'un air amusée. « La classe, tu as dû bien t'éclater à faire le tour du monde ! Tu as bien de la chance ! Oh Orlando, le magnifique Orlando, tu me donneras son numéro ? Je suis trop jalouse là ! » Je la regarde avec des yeux qui pétillent tout en continuant de rire. Je la regarde en disant « Si tu veux on fait un échange, j'ai un frère qui est ultra canon, bon il faut juste que tu le piques à sa copine ! » Je la regarde tout en souriant, je m'amuse vraiment, j'en oublierais presque que je suis dans un hopital et que j'attends mon tour.

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Until it's gone

Amyliana ∞ Même galère

La vie n'était pas toujours simple mais j'avais appris à me battre. Je n'avais pas d'autres choix si je voulais vivre. J'aurai pu simplement abandonner. J'en avais eu l'occasion à plusieurs reprises aux soins intensifs mais c'était hors de question. Je savais que je me battrai jusqu'au bout. J'ai un nouveau traitement et j'espèrais qu'il allait fonctionner. J'en avais vraiment besoin. Je guettais la réaction de Ceelyanna. Je connaissais les regards compatissants, les "je suis désolé" ou encore les autres mots pour montrer à quel point c'est injuste. J'avais cette fois le droit à une comparaison avec Blanche-Neige. J'ouvrais la bouche de surprise. _" Merci. Il ne manque que les jolies robes et les petits oiseaux." Je lui rendais son clin d'oeil. J'étais contente de l'avoir rencontré. Le hasard faisait donc parfois bien les choses. Je m'apprêtais à écouter son histoire. Elle était assez semblable à la mienne, sauf que je ne prenais pas les choses à la légère... Pas comme elle semblait le faire. Je savais qu'elle avait peur. Vraiment peur. _" Je comprends... Grand moment d'angoisse. Le mien s'est ... Enfin je suis toujours là. Tout ira bien pour toi." Je parlais d'un ton totalement dégagé de ma maladie mais je comprenais que ca pouvait gêner. Elle n'était pas prête. Je lui souriais pour appuyer mes propos.

Changer de conversation me semblait important. Ca se fit naturellement. Nous parlions soirées mondaines comme deux filles de notre âge. Je ne partageais cependant pas le même engouement. Je les trouvais ennuyeuse et ne me sentais jamais à ma place. _" Je ne suis pas convaincue qu'on aille au même. Je trouve ça ennuyeux."[/color] J'explosais de rire. [b]_" En même temps je n'ai que rarement la permission de minuit !" Ma mère me couvait trop ! Comme si quelqu'un voudrait enlever une gamine comme moi. Je me tuais à lui répéter qu'il me rendrait rapidement. Je ne m'embêtais pas avec Gossip Girl. Mais je lui parlais d'Orlando. Mon commentaire avait fait mouche. J'explosais de rire. Elle avait un frère canon ? C'était bon à savoir ! _" Je ne sais pas on verra. Si tu es sage... Je garde aussi ta proposition sous le coude... J'ai toujours voulu avoir une frère canon. Genre avec qui tu peux sortir manger une glace et faire mourir tes copines de jalousie !" J'étais fille unique alors forcément. J'étais toujours seule.

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Amelia&Ceelyana ₰ You're a sky full of stars

Ma réaction semble surprendre quelque peu la jolie jeune fille en face de moi. Je sais à quoi elle s'attendait, mais je sais ce que c'est d'entendre toujours les mêmes choses du genre : Oh ma pauvre, tu es courageuse ou bien je suis désolé de ce qu'il t'arrive. Les gens ne savent pas quoi dire et c'est à ce moment là où ils sont le plus débiles. Ils nous sortent des phrases bateaux qui sont censés nous réconforter, mais d'entendre ça, cela ne me fait pas du bien, bien au contraire, j'ai deux fois plus les nerfs qu'autre chose. Du coup, j'avais tenté l'originalité et apparament, cela payait. « Non, la robe de blanche-neige est affreuse, elle est jaune pétant, rouge sang et bleu royal, c'est plus possible, Amy, plus de nos jours. » Je la regardais en riant. Je n'ai jamais aimé la robe de blanche neige.En espérant qu'il y en aurait une prochaine fois. On avait eu beaucoup de chance d'avoir rendez-vous au même moment. En tous cas, parler avec la jeune fille calmait un peu mon esprit. Je n'avais plus envie d'étrangler le docteur qui est tout le temps en retard. A chaque fois. Genre, ils ne comprennent pas qu'on est pas là pour le plaisir et que c'est super long d'attendre. Surtout quand tu appréhendes la consultation, parce que tu as peur que ton cœur déconne deux fois plus qu'il y a trois mois. Je lui faisais part de mon histoire sommairement, tout ce que j'ai ressenti, j'ai tout passé sous silence. Toutes les fois où j'ai été en colère que la maladie m'ait choisi, toutes les fois où j'ai flippé comme je ne sais quoi. Je ne dirais rien, parce que c'est la fierté et de la fierté, j'en ai, je connais ça. Amy était beaucoup plus détaché de sa maladie que moi, en même temps, elle était plus atteinte que moi. Je suis chanceuse réellement. Quand je viens ici, je me rends compte de la chance que j'ai. Cela pourrait être deux fois pire. Elle me dit que tout ira bien pour moi. Je réponds sur un ton neutre « J'en suis persuadée aussi ! » Je me repète ça depuis hier, tout vas bien. Je vais bien. La dure réalité est difficile à accepter. Je lui rendais son sourire, même si dans le fond, j'ai le trouillomètre à zéro. Bah oui, c'est normal, enfin j'imagine. On parle ensuite de soirées New-Yorkaise, soirée auxquels j'aime bien aller vu qu'il y a tous mes amis et puis disons le clairement, je fais la folle, j ne me soucie de personne. Franchement, je fais ma soirée et basta. Je suis là pour amuser la galerie et me saouler comme le reste de ma famille. Amy n'a pas le même ressenti que moi et je fais une tête faussement choquée. J'avoue que si personne ne mets l'ambiance, les soirées New-Yorkaise c'est pas si top que ça. Elle rajoute ensuite qu'elle n'a seulement la permission de minuit. Wow, c'est dans ces moments-là que je suis contente de ne pas vivre avec mes parents. « Pourquoi ? Ton carrosse se transforme à nouveau en grosse citrouille ? » référence à notre discussion sur Blanche-Neige sauf que je ne parlais pas de la même princesse disney. Pour moi il était imaginable que je rentre d'une soirée avant deux heures, sauf si c'est vraiment nul et qu'on se fait chier comme des rats morts. J'ajoute ensuite « Je serais ravie de t'initier à mes soirées New-Yorkaise, te montrer l'envers du décor ! » je lui fais un clin d'oeil ensuite tout en riant. Mes soirées, c'est du lourd quoi. Mes potes de littératures sont des malades, ils font tout et n'importe quoi, comme moi, on vit tous à cent à l'heure. Je pense que cela changerait des soirées chiantes qu'Amy semble décrire. O rigole ensuite et tout le monde nous regarde bizarrement, je préfère ignorer ses regards. Amy me dit qu'elle garde ma proposition sous le coude et qu'elle rêve d'avoir un frère canon. Heu.. Ouais. « Non franchement, avoir un frère canon, c'est cool et c'est chiant. Cool parce que tu peux dire que la beauté c'est de famille et chiant parce qu'il est chiant, les meufs sont chiantes à le coller mais sinon je le kiff mon frère il est super cool ! » je me mets à rire. Thybalt c'est un cas et je ne l'échangerais pas, même Lully pourtant on avait mal commencé toutes les deux. Une infirmière vient ensuite nous voir, elle veut contrôler mon poids et ma taille. Je lève les yeux au ciel tout en me levant. « Garde ma place Amy. Je reviens. » Je suis ensuite l'infirmière jusqu'à une pièce et elle m'examine sous toutes les coutures. Poids, taille, elle me tape la discute, je réponds parce que je suis polie et puis elle n'est pas méchante. Je m'habille ensuite, une fois qu'elle m'a posé toutes les questions, je remets mes chaussures dans le couloir et je retourne à ma place. « Bon, mon régime pour l'été a payé, on en était où déjà ? » dis-je ensuite doucement en riant. Je ne suis absolument pas le genre de fille à faire un régime, j'ai même horreur de ça.

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Amyliana ∞ Même galère

Je faisais à Ceelyanna des yeux de cocker triste. Je croisais les bras et faisais une mine boudeuse. _" Non ! Je t'interdis de dire ça ! Elle est très jolie cette robe je l'ai en cinq exemplaires dans mon placard." Bon c'était faux. En plus je n'avais jamais aimé blanche-neige. Dans les dessins animés elle était trop nunuche. Moi j'aimais les princesses qui se battent contre les dragons et délivrent les princes. Sauf que ca n'existait pas. Pure sexisme. Je lançais un sourire amusé et complice à ma nouvelle amie. Ensuite je rassurais un peu la jeune femme. Ce n'était pas simple d'accepter que l'on ne sera plus jamais comme les autres, du moins pour un moment. J'avais assez de recule pour l'avoir accepté mais pas elle. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure. Je lui faisais un grand sourire. Si je pouvais ne serait-ce que calmer un peu ses peurs face à ce rendez-vous j'aurai au moins été utile à quelqu'un aujourd'hui.

Le soirées mondaines rythment la vie des New Yorkais, du moins les plus riches. Ma mère en était une fervente adepte, pas moi. Je détestais ça. En même temps le peu d'amis que j'avais n'y allaient pas. J'avais traîné Nina deux ou trois fois mais ce n'était pas son truc. En plus je n'avais souvent que la permission de "minuit" enfin plus ou moins et j'étais contente. Plus vite je me sauvais, mieux je me portais. _" Après Blanche-neige voilà Cendrillon. Tu vas nous faire tous les classiques ?" Lançais je en riant. J'étais loin d'être l'une de ses princesses. _" En même temps je ne me fais pas prier pour partir... J'ai besoin du même sommeil que la belle au bois dormant." Nouveau rire. Je crois n'avoir jamais autant ri dans un couloir d'hôpital. Je serai presque deçu que le médecin arrive maintenant. _" J'adorerai ça." Dans sa bouche les soirées avaient l'air cool. Je voulais voir ça. Elle me parlait de son frère. Ils avaient l'air de bien s'entendre. _" Je suis fille unique alors... Je peux pas trop donner mon avis sur le fait d'avoir un frère." Ni frère, ni soeur. La seule et unique préoccupation de mes parents ! En même temps ils en avaient déjà assez !

Une infirmière venait la chercher. J'étais un peu déçue mais apparemment ce n'était que pour la pesée et les premiers examens avant le rendez-vous. Je lui fis un signe de tête confirmant que je gardais sa place. Je sortais mon portable et lisais mes messages. Elle ne tardait pas à revenir. Son régime de l'été avait fonctionné. _" Vraiment ? J'espère qu'on me dira la même chose. J'ai acheté un maillot de bain tip top ! " Je en faisais pas de régime mais les médicaments ont tendance à faire gonfler donc je faisais plus ou moins attention. Je lui rappelais qu'elle me parlait de son frère mais je pensais qu'on avait épuisé ce sujet. J'avais une idée... _" Je pense qu'ils ne vont pas tarder. Mais si tu veux après le rendez-vous on peut se retrouver ? J'ai une autre épreuve à passer : trouver une robe pour l'anniversaire de ma mère." Ce n'était qu'une idée mais j'avais envie de la connaître un peu plus...

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