«
Salut mon cœur. » dis-je en arrivant vers lui mais il me repousse directement, je suis surprise, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. «
Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » demandais-je en fronçant les sourcils. Il me regarde et il me balance un magazine de Marketing, là où il y a l’article sur la boite de mon père. On voit une jolie photo de l’entreprise, une photo de mon père et de son associée ainsi qu’une photo de moi, la directrice artistique de la boite, je ne sais pas quoi répondre, je fixe le magasine un instant, le bout des doigts sont sur le papier, je survole le texte en disant «
Tu savais que travaillais dans cette boite. » tentais-je de m’expliquer, mais c’était peine perdue et je le savais au fond de moi. Il se retournait vers moi en me disant «
Je ne savais pas que tu étais la fille du PDG. Tu t’es foutue de moi depuis le début, t’es une gosse de riche » son regard voulait tout dire, il était en colère, je ne pouvais pas le blâmer, ça fait plus d’un an que je lui mens en même temps..
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Charlotte Alexyane, le deuxième enfant Everwood, je suis née le 05 juin 1991 à New-York, j’ai toujours vécu ici. Mon père a monté une boite, il y a 10 ans, qui fait fortune, il est demandé par les plus grandes entreprises pour faire leur pub. J’ai beaucoup de chance. J’ai deux ans avec mon grand frère, Duncan. On était très complice, mon protecteur, c’était lui. On a jamais avancé l’un sans l’autre, c’est mon allié, mon pillier, contrairement à notre petite sœur Lola, qui a cinq ans de moi que moi. Vu que c’était la petite dernière, elle a été beaucoup trop gâtée. On voyait déjà que cela deviendrait une vraie peste vu qu’elle s’assurait toujours que la faute retombe sur nous dès son plus jeune âge. J’ai su correctement lui rendre la monnaie de sa pièce dès que j’en avais l’occasion. Je ne suis pas méchante mais il ne faut pas me chercher simplement. J’ai mon caractère, j’ai toujours travaillé pour moi en cours et non pour les autres, je me suis toujours accroché. Je n’ai jamais voulu être la première mais je ne voulais pas être la dernière. Depuis toute petite, je suis passionnée de guitare, dès que j’ai eu l’âge de pouvoir en tenir une, j’ai demandé à mes parents des cours de guitare, ils ont accepté et depuis j’en joue toujours, j’écris mes propres chansons mais être chanteuse, ce n’est pas une bonne perspective d’avenir pour mes parents. Cette passion aurait pu me rapprocher de ma petite sœur, qui joue également de la guitare et qui rêve d’en jouer aussi, d’en faire son métier, seulement son comportement fait que même si on a la même passion pour la musique, on a jamais pu se rapprocher.
Ma période adolescente, j’ai décidé de changer de style, je continuais à bien bosser, je commençais à vouloir changer les codes. Je ne voulais plus trainer avec des gosses de riches qui ne pensaient qu’à l’argent, pour moi l’argent, ça va, ça vient, c’est mieux quand tu en as mais ce n’est pas quelque chose de primordiale, scolarisée dans une école privée, on l’appelait l’école d’élite, j’ai demandé à mes parents d’aller dans une école publique. Ils ont rit. Je n’ai jamais eu la même force d’esprit que ma cadette, pour ne pas avoir à me disputer avec eux, je n’ai rien dit mais j’ai commencé à m’éloigner de ce milieu rupin et aller trainer dans le Bronx. A 16 ans, je commençais à aller dans les boites du Bronx, être plus près de la réalité, j’ai commencé à me lier à un groupe à force de se voir. Je ne leur ai jamais dit que j’étais riche. Je ne m’appellais plus Charlotte, mais Charlie. Charlotte, ça faisait trop bourgeois quand même. Au fil du temps, une solide amitié s’est installé, on partageait les mêmes valeurs, j’achetais des vêtements comme tout le monde, je ne pouvais pas débarquer avec mes jolies robes à 2000€ dollar et mes sacs à mains qui vaut de l’or. Je n’ai jamais amené mes amis chez moi. J’arrivais à bien mentir à mes parents et à mes amis. Je me suis confiée à ma meilleure amie du groupe, je lui ai montré qui était ma famille, elle a eu du mal à me pardonner, elle s’est sentie trahie, ce qui était normale. Je l’ai invité chez moi, elle a découvert ma grande famille, mes parents, qui ont eu du mal à lui faire confiance, il vérifiait qu’il ne manque rien à la maison et elle a vu ma petite sœur qui s’est encore comporté comme une véritable peste. Elle et moi, on n’est vraiment pas fait pour s’entendre. Elle a beau me balancer des vacheries, ça ne m’atteint plus, c’est du Lola et à force elle répète tous le temps la même chose. Mes parents étaient complètement dépassé des fois par son attitude mais c’était le retour de la pièce, c’est eux qui l’ont élevé comme ça. Je continuais de chanter et de jouer de la musique. Je n’ai jamais vraiment essayé de percer, c’est surtout pour passer le temps, on chantait, on riait avec mes amis. Mon père voulait que je marche sur ses traces et ça a marché, je voulais travailler avec lui par la suite, j’aimais beaucoup travailler dans le domaine artistique, il m’a vendu un beau projet d’avenir, un projet auquel j’ai adhéré. A 16 ans, je m’étais rasé le devant des cheveux, je commençais à m’habiller avec un style un peu plus de la rue, ce qui avait le don d’exaspérer mes parents mais ils m’ont laissé faire, à 17 ans, je me suis complètement teint les cheveux en roses, ils ont un peu gueulé mais ce qui est fait était fait et j’ai gardé ma couleur rose pendant deux ans environ. Je me démarquais complètement, dans mon école, ils trouvaient ça inacceptable, voyant que je ne changeais pas, ils ont du s’acclimater, vu que mon père faisait de généreux dons à l’école, ils ont fini par baisser les bras. Je suis ensuite partie à Brown où j’ai fais un bac +2, pour devenir directrice artistique, on a touché à tous les domaines de la création et dans le marketing, ça me plaisait beaucoup.
Je l’ai rencontré à ma première année d’études, je sortais des amis ce soir-là, on allait en boite de nuit. Je dansais au rythme de la musique, mes cheveux roses virevoltaient, je sens quelqu’un se coller à ma taille. Je viens pour lui en décoller une mais il arrête, mais il arrête ma main en disant «
Joue le jeu. » il passe son bras autour de mes épaules, je viens pour me détacher de lui, il me garde contre lui, mes amis sont interloqués, ils ne disent rien. «
J’y gagne quoi ? » le regardais-je, ma meilleure amie me fixe et j’essaie de communiquer avec elle avec des signes, sans succès. «
Je te débarrasse des types lourds. » je le regardais en levant les yeux au ciel, je regarde autour de nous et je vois qu’une fille est entrain de me fusiller du regard. «
T’essaie de rendre jalouse ta meuf c’est ça ? Et puis non merci, je suis avec des amis et mes cheveux roses pour ça, on me trouve assez bizarre. » Il me regarde en riant, je le regarde en croisant les bras. Il se rapproche de moi et me chuchote. «
De un, c’est mon ex et de deux, j’aime bien les filles différentes. » je lève les yeux au ciel et je vois la fille qui se barre en courant quand il décide de me serrer complètement dans ces bras en me déposant un baiser dans le cou. Je le repousse en disant «
C’est bon la plaisanterie a assez durée, elle a saisi le message. » je me dégage de son emprise et je pars rejoindre mes amis. Ma meilleure amie m’attrape par la main pour m’intégrer au petits cercles en me disant «
T’es malade de parler avec lui, ce n’est pas un type bien Charlotte, il est dans un gang. » je la regarde ensuite et je n’ose plus me retourner.
Je l’ai revu en boite, au début, je n’osais plus aller vers lui pour éviter les problèmes, il faisait toujours le premier pas vers moi, il me draguait gentiment, je trouvais ça mignon jusqu’au jour où en sortant de boite avec mes amis, une fille se rua sur moi et commença à me frapper en m’injuriant de salope. Je répondais comme je pouvais, ma meilleure amie se battait avec sa pote, enfaites, c’était chaud, il est sorti et il a essayé de nous séparer, les vigiles séparaient mes amis aussi. C’était sa faute, c’était son ex encore une fois, une nouvelle cette fois. Elle m’avait pété le nez en plus cette conne. Après l’altercation, mes parents ne voulaient plus que j’aille dans le Bronx, ils avaient peur pour moi, mais vu que j’étais majeur, je ne les ai pas écoutés. Tant que mes notes ne baissaient pas, ils n’avaient rien à me dire. Je l’ai à nouveau évité, je n’avais pas envie de me taper avec une fille différente à chaque fois et prendre un abonnement à l’hôpital mais il s’est battu, il est resté dans ma vie, au début en simple amis puis on a commencé à sortir ensemble, l’année dernière au mois de janvier, parce qu’il m’a avoué d’être jaloux des types qui m’approchait, j’étais pareil avec les filles. Ma meilleure amie ne l’aime pas vraiment, elle a peur qu’il me cause des problèmes mais je ne l’écoute pas, je suis heureuse. Il ne sait rien sur moi, il veut connaitre mes parents mais je lui mens, pour ne pas lui dire la vérité, ma meilleure amie me prête son appartement pour appuyer mon mensonge. J’ai décroché mon diplôme au mois de juin de cette année-là. Mon père me proposait le poste d’assistante au début, pour m’intégrer à l’entreprise mais en 2013, la DA décide de se barrer pour une entreprise concurrente, mon père décide alors de me donner ma chance. Tout se goupille vraiment bien..
***
On parlait depuis au moins dix minutes, il me criait dessus. Je baissais la tête en tentant de me justifier. Je me retenais pour ne pas pleurer, mon couple tombait comme un château de carte alors que je croyais vraiment qu’il était solide. «
Ouvre les yeux, on n’est pas du même monde Charlie. Tu crois vraiment que tes parents accepteront un fauché comme moi dans ta famille? Puis si tout les membres de ta famille sont comme ta soeur, je n'ai pas vraiment pas envie de les connaitre. » je le regardais, je me sentais mal de lui avoir menti mais c’était fait désormais, je ne pouvais pas revenir en arrière. «
Mais je m’en fous moi, tant que je suis avec toi, ça me va. Lola est venue te voir? » il me regarde et il s’assoit à côté de moi quelques instants. Il ose à peine me regarder. «
Je ne sais même plus qui tu es, c’est comme si t’étais étrangère, tu m’as menti sur toute la ligne, quand je pense que j’allais te proposer d’habiter avec moi mais mon appartement sera trop petit pour les besoins de madame et pas assez bien centré. J’ai même tout arrêté, j’ai foutu ma vie en péril pour toi, t’es qu’une belle sal*pe. Heureusement que ta petite soeur est venue m'éclairer sur toi, ca doit bien être la seule d'honnête chez toi. » je baissais la tête. J'en voulais à Lola, elle ne pouvait s'empêcher de me pourrir la vie cette là alors que je ne lui avais jamais rien demandé et je l'ai toujours laissé faire ce qu'elle voulait. Je me levais en disant «
Arrête, c’est pas juste. Moi aussi j’ai pris des risques. On est du même monde, on a pas les mêmes moyens financiers c’est tout, je voulais que tu m’aimes pour moi. » il me regarde ensuite et croise les bras «
Je ne veux plus t’entendre, casse-toi, je ne veux plus jamais te revoir. J’espère simplement que tu t’es bien amusé pendant trois ans à tous nous prendre pour des cons. » je m’en vais sans un mot, c’est dur, j’appelle ma meilleure amie, elle est désolé pour moi mais elle m’a prévenue. Et comme si je n’avais pas assez de soucis comme ça, ma sœur a décidé d’arrêter la fac pour vivre de la musique, bien sûr mes parents sont dépassés même si mon père a essayé de monter sur ses grands chevaux. Je me fais du soucis pour elle, elle se gâche mais je ne peux pas l’empêcher et puis même, si ce n’était que ça, ça allait, je ne l’empêcherais pas car j’ai eu le même rêve qu’elle mais non, madame a décidé de faire des frasques comme renverser quelqu’un ou des trucs comme ça, bien sûr c’était involontaire mais je vois qu’elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait, j’ai vraiment peur pour elle. Elle part vraiment à la dérive. Je dois trouver une solution pour l’aider même si ce ne sera pas facile, qu’on va s’engueuler, mais j’ai envie de l’aider, c’est quelqu’un de ma famille tout de même et au moins, ça me permettra de l’oublier.